Je trouve cette attitude des autorités scandaleuse. Après leur avoir refusé leur droit à la justice, on leur interdit le droit à la parole.
C'est d'autant plus grave qu'au même temps, le gouvernement tolère les conférences de presse et autres rencontres tenus par d'anciens leaders du FIS et autres chefs terroristes...
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La police intervient à l’hôtel mercure - La rencontre victimes du terrorisme-familles des disparus interdite
Le séminaire international sur “La vérité, la paix et la conciliation”, qui devait démarrer hier, à 8h30, à l’hôtel Mercure (Alger), a finalement été empêché. La police a, en effet, investi les lieux, interdisant aux photographes d’utiliser leurs appareils à photo et refoulant les participants, les invités et les journalistes. Des invités de marque, à l’exemple de l’ambassadeur de Suisse en Algérie, du premier secrétaire de l’ambassade d’Allemagne et d’un représentant de la chancellerie américaine, ainsi que Louisa Ighilahriz, combattante de la guerre de Libération nationale, des avocats, des universitaires et des psychologues, ont dû rebrousser chemin, une fois convaincus que la manifestation était interdite.
Ceux, parmi les organisateurs notamment, qui ont pu accéder à la salle de conférences de l’hôtel, ont vite désenchanté en assistant à la coupure d’électricité et à l’embarras du directeur de l’établissement, qui s’est dit prêt à rembourser les frais de réservation de la salle. On apprendra que la wilaya d’Alger a refusé d’accorder l’autorisation de réunion, la veille de la rencontre, vers 19h. Une psychologue s’est élevée contre cette “régression”, qui survient juste après la signature, par l’Algérie, de la Convention internationale pour la protection des personnes contre toutes les disparitions forcées, persuadée que “l’impunité n’a jamais réglé des problèmes imposés par la réalité”.
Vers 11h, les représentants du comité d’organisation, regroupant 5 associations des victimes (CFDA, SOS Disparus, Djazaïrouna, ANFD et Somoud), ont quitté l’hôtel Mercure, accompagnés de Mmes Souhir Belahcène et Khadija Rouissi, respectivement vice-présidente de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et responsable au conseil consultatif marocain des droits de l’Homme, et de Me Yahia Abdennour, président d’honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), en donnant rendez-vous aux journalistes à la Maison de la presse Tahar-Djaout.
Une heure plus tard, un rassemblement a été improvisé suivi d’une conférence de presse. “Le pouvoir a voulu obtenir la paix, sans punir ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité. On ne peut l’accepter”, a résumé Me Abdennour. En appelant le président de la République à “poursuivre en justice tous les coupables”. Les représentants des diverses associations se sont succédé pour “prendre à témoin l’opinion publique sur l’exclusion des victimes au débat public”, alors qu’elles ne revendiquent que leur “droit à la vérité” et “la recherche du consensus autour de la réconciliation nationale”. “Nous déplorons vivement que cette rencontre privée n’ait pas eu lieu et qu’on soit maintenant dans la rue”, a protesté Mme Belahcène, en condamnant cette “entorse” aux lois.
source : Liberté
C'est d'autant plus grave qu'au même temps, le gouvernement tolère les conférences de presse et autres rencontres tenus par d'anciens leaders du FIS et autres chefs terroristes...
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La police intervient à l’hôtel mercure - La rencontre victimes du terrorisme-familles des disparus interdite
Le séminaire international sur “La vérité, la paix et la conciliation”, qui devait démarrer hier, à 8h30, à l’hôtel Mercure (Alger), a finalement été empêché. La police a, en effet, investi les lieux, interdisant aux photographes d’utiliser leurs appareils à photo et refoulant les participants, les invités et les journalistes. Des invités de marque, à l’exemple de l’ambassadeur de Suisse en Algérie, du premier secrétaire de l’ambassade d’Allemagne et d’un représentant de la chancellerie américaine, ainsi que Louisa Ighilahriz, combattante de la guerre de Libération nationale, des avocats, des universitaires et des psychologues, ont dû rebrousser chemin, une fois convaincus que la manifestation était interdite.
Ceux, parmi les organisateurs notamment, qui ont pu accéder à la salle de conférences de l’hôtel, ont vite désenchanté en assistant à la coupure d’électricité et à l’embarras du directeur de l’établissement, qui s’est dit prêt à rembourser les frais de réservation de la salle. On apprendra que la wilaya d’Alger a refusé d’accorder l’autorisation de réunion, la veille de la rencontre, vers 19h. Une psychologue s’est élevée contre cette “régression”, qui survient juste après la signature, par l’Algérie, de la Convention internationale pour la protection des personnes contre toutes les disparitions forcées, persuadée que “l’impunité n’a jamais réglé des problèmes imposés par la réalité”.
Vers 11h, les représentants du comité d’organisation, regroupant 5 associations des victimes (CFDA, SOS Disparus, Djazaïrouna, ANFD et Somoud), ont quitté l’hôtel Mercure, accompagnés de Mmes Souhir Belahcène et Khadija Rouissi, respectivement vice-présidente de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et responsable au conseil consultatif marocain des droits de l’Homme, et de Me Yahia Abdennour, président d’honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), en donnant rendez-vous aux journalistes à la Maison de la presse Tahar-Djaout.
Une heure plus tard, un rassemblement a été improvisé suivi d’une conférence de presse. “Le pouvoir a voulu obtenir la paix, sans punir ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité. On ne peut l’accepter”, a résumé Me Abdennour. En appelant le président de la République à “poursuivre en justice tous les coupables”. Les représentants des diverses associations se sont succédé pour “prendre à témoin l’opinion publique sur l’exclusion des victimes au débat public”, alors qu’elles ne revendiquent que leur “droit à la vérité” et “la recherche du consensus autour de la réconciliation nationale”. “Nous déplorons vivement que cette rencontre privée n’ait pas eu lieu et qu’on soit maintenant dans la rue”, a protesté Mme Belahcène, en condamnant cette “entorse” aux lois.
source : Liberté
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