L'Algérien est-il toléré à l'étranger, même avec son argent ?
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Lentement mais sûrement, les grilles se resserrent autour des Algériens, coincés dans leur espace-temps pour un délit qu’ils ont commis sans préméditation.
A cause de leurs colères contagieuses, leur incivisme spécifique, leur agressivité incompréhensible et leur rébellion désorganisée.
Après la Tunisie, qui a officieusement interdit l’entrée sur son territoire aux moins de 30 ans, la Libye vient d’instaurer un visa pour les Algériens.
L’UMA a bien cherché à comprendre, mais il n’y a rien à expliquer en dehors des réunions d’apparatchiks.
Le Maghreb et l’Afrique du Nord ont bien cherché des raisons historiques à leur cloisonnement en cellules individuelles, mais les geôliers ont refusé de répondre.
Après l’Egypte, le Maroc, le Niger et le Mali, l’Algérien se voit une fois de plus interdire un territoire par visa interposé.
Sont-ils coupables, ces Algériens que personne ne veut plus, pas même leur mère, pas même avec leur argent ? On pourrait accuser aussi le régime, qui oublie si facilement son pays, les islamistes, qui continuent à distiller un discours de violence envers plusieurs groupes et acteurs sociaux, les importateurs de couteaux et de psychotropes qui arment encore le chômage, les harraga qui s’embarquent par bateaux entiers vers là où ils ne sont pas admis.
Mais mises bout à bout, ces catégories ne désignent pas autre chose que l’Algérie elle-même.
Alors l’Algérie n’est pas belle à voir et personne n’en veut. Que reste-il à dire ?
Peut-être juste poser la question au Targui, assis les yeux debout, à cheval sur les frontières. Les procédures et les limites sont une chose, dirait-il comme Einstein, l’espace une autre.
Plus haut, la réponse est différente. En cette année d’Alger capitale de la culture arabe, le monde arabe vient d’indiquer aux Algérois de rester dans leur capitale.
Vous pas bouger, parce que vous trop bouger.
Chawki Amari
El Watan - 03/02/2007
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Lentement mais sûrement, les grilles se resserrent autour des Algériens, coincés dans leur espace-temps pour un délit qu’ils ont commis sans préméditation.
A cause de leurs colères contagieuses, leur incivisme spécifique, leur agressivité incompréhensible et leur rébellion désorganisée.
Après la Tunisie, qui a officieusement interdit l’entrée sur son territoire aux moins de 30 ans, la Libye vient d’instaurer un visa pour les Algériens.
L’UMA a bien cherché à comprendre, mais il n’y a rien à expliquer en dehors des réunions d’apparatchiks.
Le Maghreb et l’Afrique du Nord ont bien cherché des raisons historiques à leur cloisonnement en cellules individuelles, mais les geôliers ont refusé de répondre.
Après l’Egypte, le Maroc, le Niger et le Mali, l’Algérien se voit une fois de plus interdire un territoire par visa interposé.
Sont-ils coupables, ces Algériens que personne ne veut plus, pas même leur mère, pas même avec leur argent ? On pourrait accuser aussi le régime, qui oublie si facilement son pays, les islamistes, qui continuent à distiller un discours de violence envers plusieurs groupes et acteurs sociaux, les importateurs de couteaux et de psychotropes qui arment encore le chômage, les harraga qui s’embarquent par bateaux entiers vers là où ils ne sont pas admis.
Mais mises bout à bout, ces catégories ne désignent pas autre chose que l’Algérie elle-même.
Alors l’Algérie n’est pas belle à voir et personne n’en veut. Que reste-il à dire ?
Peut-être juste poser la question au Targui, assis les yeux debout, à cheval sur les frontières. Les procédures et les limites sont une chose, dirait-il comme Einstein, l’espace une autre.
Plus haut, la réponse est différente. En cette année d’Alger capitale de la culture arabe, le monde arabe vient d’indiquer aux Algérois de rester dans leur capitale.
Vous pas bouger, parce que vous trop bouger.
Chawki Amari
El Watan - 03/02/2007
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