Pour une première en Algérie. Un ministre, en exercice, est appelé à la barre pour témoigner. Cette nouveauté dans l’histoire du pays indépendante a provoqué hier une bousculade faisant voler en éclats la sérénité du tribunal de Blida.
L’actuel ministre des Finances, Mourad Medelci, s’est présenté à la barre pour répondre pendant une heure trente environ aux questions de la juge, Mme Brahimi. Très à l’aise, le ministre a répondu à toutes les questions. « Etiez-vous au courant du dépôt d’argent des entreprises publiques dans la banque Khalifa ? » interroge la juge. M. Medelci répond par l’affirmative en précisant en avoir été informé par son chef de cabinet.
Mme Brahimi enchaîne alors : « Vous savez très bien que la circulaire 84 interdit ce genre de pratiques, c’est-à-dire que les entreprises publiques devaient nécessairement avoir un compte au Trésor public. Qu’avez-vous alors fait ? » Medelci répond : « En remarquant ces infractions, je me suis empressé d’envoyer des lettres de rappel aux organismes publics concernés en les rappelant à l’ordre et en les mettant en garde contre ce genre de pratiques. » « Avez-vous reçu Abdelmoumène Khalifa dans votre bureau ? » Sans hésiter, le premier argentier du pays répond : « Oui, je l’ai reçu durant une vingtaine de minutes et c’était à sa demande. » « Quel était l’objet de sa demande d’audience », lui demande-t-elle. Le ministre précise alors qu’il avait orienté vers la Banque d’Algérie, « seul organisme habilité à délivrer une autorisation d’exercer ».
« Il vous a demandé plus, n’est-ce pas ? » lui demande-t-elle encore. Confiant, le ministre répondra qu’il lui avait demandé d’intervenir pour lui auprès des responsables de la Banque d’Algérie.
Mme Brahimi lui demande ensuite s’il avait été mis au courant des pratiques irrégulières de Khalifa Bank et sur les agissements de son P-dg. « Si j’étais au courant de ces choses-là, croyez moi je ne l’aurais jamais reçu, ça c’est clair », rétorquera le ministre. A la question, par exemple, relative à l’obtention de l’agrément et les dix rapports d’inspection qui avaient été établis au sujet des anomalies, le ministre estimera que c’était « une affaire de la Banque d’Algérie, responsable de l’application des cahiers des charges des banques agréées par elle conformément à la loi ».
Quant à la question des transferts de fonds qui continuaient à s’effectuer alors que les activités de la Banque Khalifa étaient gelées par le ministère des Finances, M. Medelci se montrera très peu convaincant.
L’actuel ministre des Finances, Mourad Medelci, s’est présenté à la barre pour répondre pendant une heure trente environ aux questions de la juge, Mme Brahimi. Très à l’aise, le ministre a répondu à toutes les questions. « Etiez-vous au courant du dépôt d’argent des entreprises publiques dans la banque Khalifa ? » interroge la juge. M. Medelci répond par l’affirmative en précisant en avoir été informé par son chef de cabinet.
Mme Brahimi enchaîne alors : « Vous savez très bien que la circulaire 84 interdit ce genre de pratiques, c’est-à-dire que les entreprises publiques devaient nécessairement avoir un compte au Trésor public. Qu’avez-vous alors fait ? » Medelci répond : « En remarquant ces infractions, je me suis empressé d’envoyer des lettres de rappel aux organismes publics concernés en les rappelant à l’ordre et en les mettant en garde contre ce genre de pratiques. » « Avez-vous reçu Abdelmoumène Khalifa dans votre bureau ? » Sans hésiter, le premier argentier du pays répond : « Oui, je l’ai reçu durant une vingtaine de minutes et c’était à sa demande. » « Quel était l’objet de sa demande d’audience », lui demande-t-elle. Le ministre précise alors qu’il avait orienté vers la Banque d’Algérie, « seul organisme habilité à délivrer une autorisation d’exercer ».
« Il vous a demandé plus, n’est-ce pas ? » lui demande-t-elle encore. Confiant, le ministre répondra qu’il lui avait demandé d’intervenir pour lui auprès des responsables de la Banque d’Algérie.
Mme Brahimi lui demande ensuite s’il avait été mis au courant des pratiques irrégulières de Khalifa Bank et sur les agissements de son P-dg. « Si j’étais au courant de ces choses-là, croyez moi je ne l’aurais jamais reçu, ça c’est clair », rétorquera le ministre. A la question, par exemple, relative à l’obtention de l’agrément et les dix rapports d’inspection qui avaient été établis au sujet des anomalies, le ministre estimera que c’était « une affaire de la Banque d’Algérie, responsable de l’application des cahiers des charges des banques agréées par elle conformément à la loi ».
Quant à la question des transferts de fonds qui continuaient à s’effectuer alors que les activités de la Banque Khalifa étaient gelées par le ministère des Finances, M. Medelci se montrera très peu convaincant.
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