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Débaptisation des rues Iveton et Imam El Houari à Oran : Après une mobilisation citoyenne, l’irréparable évité

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  • Débaptisation des rues Iveton et Imam El Houari à Oran : Après une mobilisation citoyenne, l’irréparable évité

    Écrit par Ziad Salah

    Il a fallu une mobilisation citoyenne suivie d’une campagne médiatique, limitée mais effi cace, relayée notamment par les réseaux sociaux pour que l’irréparable soit évité. Et que la décision de débaptiser les rues Iveton et Imam El Houari soit dénoncée comme une forfaiture et abandonnée par l’Assemblée populaire communale d’Oran.
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    Cette mobilisation lancée par le média électronique local «Le Journal de l’Oranais», qui a informé le premier de l’injustice infl igée au guillotiné par la justice coloniale durant la guerre de Libération et au saint patron de la ville, et dénoncé un «révisionnisme à l’oranaise», a été couronnée de succès hier et a permis d’éviter ce qu’il faut bien considérer comme un saccage d’une partie importante de l’histoire et de la mémoire collective de notre pays. Alors que les diff érents acteurs qui se sont engagés pour empêcher ce saccage discutaient encore des moyens de poursuivre la mobilisation et, notamment, de faire circuler plus massivement la pétition dénonçant l’initiative irresponsable, ont appris, hier, de source sûre, que l’ordre a été donné au service de DVC relevant de l’APC pour replacer les frontons des rues portant le nom de l’unique Algérien d’origine européen guillotiné durant la guerre de Libération nationale en raison de son engagement en faveur de la cause nationale. Même le fronton portant le nom du Saint patron de la ville sera remis à sa place, a assuré notre source. Dans la matinée d’hier, a-t-on appris d’autres sources, de violents échanges verbaux ont eu lieu entre un vice-président de l’APC d’Oran et un autre qui a présidé la commission qui a décidé d’eff acer les noms de ces illustres personnages des lieux publics de la métropole oranaise et de la mémoire collective algérienne. Le président de cette commission, rappelle-t-on, est un ancien moudjahid qui, visiblement, ignore beaucoup de l’histoire des luttes pour la souveraineté nationale et du patrimoine d’Oran. Dans la ville, la polémique reste encore vive et les discussions les plus accusatrices ne manquent pas sur cet ancien moudjahid ainsi que sur la section locale de l’organisation des moudjahidine qui est restée étonnamment silencieuse dans cette aff aire, alors qu’elle s’était illustrée de manière violente et ridicule lors de la projection en 2013 du fi lm «L’Oranais» de Lyes Salem, fi ction cinématographique qu’elle a jugée attentatoire à la mémoire et à l’honneur des moudjhahidine. Les personnes indignées que nous avons pu rencontrer hier appellent même à un «sursaut» et mettent en garde contre «une situation où des personnes bien placées se mettent à rêver de toponymes du nom de leurs géniteurs qui ont fait la guerre parce que c’est ainsi et parce que les légitimités se monnayent maintenant au rapport de force et à celui qui est plus puissant que les autres». Ces mê- mes personnes qui n’ont pas souhaité divulguer leur identité «s’étonnent que le nom du chef du ré- seau ‘’fi da’’ d’Oran durant la guerre de Libération, Abdelhamid Benguesmia, ne fi gure sur les frontons des rues et que les frères Guerrab assassinés à la forêt de Canastel par un commando de l’OAS demeurent encore des anonymes pour Oran et l’Algé- rie entière». La nouvelle de la «réhabilitation» de Yveton et de l’Imam El Haouari a été accueillie avec soulagement. Cependant, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer qu’il y ait un «regard sérieux» sur la composante de la commission chargée d’attribuer les noms aux rues et lieux publics à Oran. Certains vont jusqu’à revendiquer sa dissolution et son remplacement par «des gens qui connaissent au moins l’histoire de l’Algérie et des luttes que ses enfants, tous ses enfants, ont mené contre le joug colonial». Parmi eux, des voix s’élèvent pour demander que des «personnalités de la ville assassinées durant la décennie rouge» par des groupes islamistes armés, comme «Zaeter, Fardhab, Bakhti Benouda, Sanhadrié et d’autres, soient sauvés de l’oubli et que leurs noms soient publiquement honorés».
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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