PAR OUIZA K. ET MERIEM KACI
Prenant part à la 3e université d’été des Oulémas, Mme Nouria Benghebrit a rassuré, lors d’une prise de parole, que la réforme de seconde génération du système éducatif ne touchera pas aux constantes nationales. Elle a expliqué que les tenants de l’immobilisme n’ont aucun argument fi able à avancer pour justifi er leur guerre et leurs attaques contre la réforme. «Ni le ministère et encore moins le gouvernement n’ont soulevé la question de la suppression des sciences islamiques des examens», a-t-elle rétorqué, précisant que le but de la réforme est «d’ancrer les valeurs algériennes héritées de nos aïeux aux enfants». La ministre, qui fait face à une montée au créneau des islamistes conservateurs, a indiqué que le projet vise «à donner à l’élève les moyens et les outils nécessaires pour une meilleure acquisition du savoir, notamment, en cette ère de la technologie et de l’informatique». «Il est aberrant de laisser nos enfants à la merci des autres cultures qui utilisent les moyens modernes de communication pour nous envahir, alors que nos enfants n’ont aucun outil pour se préserver», a-t-elle encore dit, rappelant que toutes les décisions prises dans le cadre de cette ré- forme, répondent «aux exigences du président de la République» qui a décidé de la refonte du système éducatif depuis le début de son premier mandat en 2002. Mme Benghebrit a rappelé que son département a engagé des pourparlers et organisé des rencontres avec les syndicats et les experts pour débattre du contenu de la réforme et, à aucun moment, «une quelconque atteinte à la personnalité nationale n’est proposée», rejetant, de fait, les accusations du courant islamiste. «Le but de l’école est de participer à ancrer les valeurs qui ont fait de notre pays une grande nation depuis la nuit des temps», a-t-elle rappelé devant les Oulémas. Ajoutant, dans ce contexte, que le triptyque qui constitue la personnalité algérienne, à savoir l’arabité, l’amazighité et l’islamité, resteront les repères de l’Ecole algérienne. Elle a rassuré, à l’occasion, l’Association des oulémas qui a émis des réserves quant au programme enseigné dans les écoles privées. La ministre a indiqué, en eff et, que son département se penchera sur la question afi n d’unifi er tous les programmes dispensés à l’école publique comme dans les écoles privées, rappelant que le problème se pose depuis plus de dix ans. En somme, la participation de Benghebrit à l’université d’été des Oulémas est d’abord un signe hautement politique pour elle. Il s’agit, notamment, d’envoyer un message à ses détracteurs en s’appuyant sur le soutien des Oulémas.
RÉUNION EDUCATIONSYNDICAT AUJOURD’HUI
Alors que la ministre de l’Education nationale doit animer aujourd’hui une rencontre avec ses partenaires sociaux à la veille de la rentrée scolaire pour aborder plusieurs questions, notamment la réforme du système éducatif, les manuels scolaires de deuxième génération, destinés aux élèves de 1re et 2e années primaires et 1re année moyenne, ont été exposés depuis, hier, au salon national du manuel scolaire, et ce, jusqu’au 3 septembre prochain. Des manuels qui ont largement fait objet de critiques des partenaires sociaux arguant ne pas avoir été associés à leur élaboration et ne pas connaître leur contenu. Pourtant, disponibles depuis hier, les syndicats contactés n’ont pas pris la peine de se rendre à la foire pour jeter un coup d’œil. Le porte-parole du CLA (Conseil des lycées d’Algérie) s’est en eff et contenté de critiquer l’exposition et la vente des manuels scolaires dans un salon du livre. «En principe, les manuels ne doivent être vendus que dans des établissements scolaires», accusant la tutelle d’avoir une logique plus commerciale que pédagogique». Ce dernier estime qu’il y a «une faille» dans le réseau de distribution et que la tutelle doit songer à ré- soudre et non pas organiser une foire, a-t-il dit. En outre, Idir Achour dénonce le fait d’organiser les foires au niveau des grandes villes, suggérant que «les citoyens des zones reculées ne peuvent pas se procurer les manuels». Sur un autre volet, le porte-parole du Cla a fait savoir que son syndicat va créer une «commission interne pour faire une étude comparative entre les manuels de première et deuxième géné- rations et soulever les points forts et faibles et les soumettre ensuite à la tutelle». Pour sa part, Sadek Dziri, président de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), affi rmant n’avoir aucune idée sur le contenu des manuels, affi rme que «les manuels notamment du système moyen ne sont pas arrivés dans plusieurs wilayas», a-t-il dénoncé. Concernant la rencontre que Mme. Benghebrit aura aujourd’hui avec ses partenaires, le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapest), Messaoud Boudiba, a indiqué que la réunion va porter principalement sur la rentrée scolaire prévue dimanche prochain et «ne dépassera pas le seuil d’une journée protocolaire et informative. Quant à nous, on va saisir l’occasion pour soulever la situation socioprofessionnelles des enseignants», d’autant qu’il est prévu, a-t-il ajouté, qu’il est prévu que soit abordé le dossier de la retraite. Pour sa part, le porte-parole du Cla pense que « la ministre va prononcer un discours informatif sur la rentrée scolaire», a-t-il dit.
reporters.dz
Prenant part à la 3e université d’été des Oulémas, Mme Nouria Benghebrit a rassuré, lors d’une prise de parole, que la réforme de seconde génération du système éducatif ne touchera pas aux constantes nationales. Elle a expliqué que les tenants de l’immobilisme n’ont aucun argument fi able à avancer pour justifi er leur guerre et leurs attaques contre la réforme. «Ni le ministère et encore moins le gouvernement n’ont soulevé la question de la suppression des sciences islamiques des examens», a-t-elle rétorqué, précisant que le but de la réforme est «d’ancrer les valeurs algériennes héritées de nos aïeux aux enfants». La ministre, qui fait face à une montée au créneau des islamistes conservateurs, a indiqué que le projet vise «à donner à l’élève les moyens et les outils nécessaires pour une meilleure acquisition du savoir, notamment, en cette ère de la technologie et de l’informatique». «Il est aberrant de laisser nos enfants à la merci des autres cultures qui utilisent les moyens modernes de communication pour nous envahir, alors que nos enfants n’ont aucun outil pour se préserver», a-t-elle encore dit, rappelant que toutes les décisions prises dans le cadre de cette ré- forme, répondent «aux exigences du président de la République» qui a décidé de la refonte du système éducatif depuis le début de son premier mandat en 2002. Mme Benghebrit a rappelé que son département a engagé des pourparlers et organisé des rencontres avec les syndicats et les experts pour débattre du contenu de la réforme et, à aucun moment, «une quelconque atteinte à la personnalité nationale n’est proposée», rejetant, de fait, les accusations du courant islamiste. «Le but de l’école est de participer à ancrer les valeurs qui ont fait de notre pays une grande nation depuis la nuit des temps», a-t-elle rappelé devant les Oulémas. Ajoutant, dans ce contexte, que le triptyque qui constitue la personnalité algérienne, à savoir l’arabité, l’amazighité et l’islamité, resteront les repères de l’Ecole algérienne. Elle a rassuré, à l’occasion, l’Association des oulémas qui a émis des réserves quant au programme enseigné dans les écoles privées. La ministre a indiqué, en eff et, que son département se penchera sur la question afi n d’unifi er tous les programmes dispensés à l’école publique comme dans les écoles privées, rappelant que le problème se pose depuis plus de dix ans. En somme, la participation de Benghebrit à l’université d’été des Oulémas est d’abord un signe hautement politique pour elle. Il s’agit, notamment, d’envoyer un message à ses détracteurs en s’appuyant sur le soutien des Oulémas.
RÉUNION EDUCATIONSYNDICAT AUJOURD’HUI
Alors que la ministre de l’Education nationale doit animer aujourd’hui une rencontre avec ses partenaires sociaux à la veille de la rentrée scolaire pour aborder plusieurs questions, notamment la réforme du système éducatif, les manuels scolaires de deuxième génération, destinés aux élèves de 1re et 2e années primaires et 1re année moyenne, ont été exposés depuis, hier, au salon national du manuel scolaire, et ce, jusqu’au 3 septembre prochain. Des manuels qui ont largement fait objet de critiques des partenaires sociaux arguant ne pas avoir été associés à leur élaboration et ne pas connaître leur contenu. Pourtant, disponibles depuis hier, les syndicats contactés n’ont pas pris la peine de se rendre à la foire pour jeter un coup d’œil. Le porte-parole du CLA (Conseil des lycées d’Algérie) s’est en eff et contenté de critiquer l’exposition et la vente des manuels scolaires dans un salon du livre. «En principe, les manuels ne doivent être vendus que dans des établissements scolaires», accusant la tutelle d’avoir une logique plus commerciale que pédagogique». Ce dernier estime qu’il y a «une faille» dans le réseau de distribution et que la tutelle doit songer à ré- soudre et non pas organiser une foire, a-t-il dit. En outre, Idir Achour dénonce le fait d’organiser les foires au niveau des grandes villes, suggérant que «les citoyens des zones reculées ne peuvent pas se procurer les manuels». Sur un autre volet, le porte-parole du Cla a fait savoir que son syndicat va créer une «commission interne pour faire une étude comparative entre les manuels de première et deuxième géné- rations et soulever les points forts et faibles et les soumettre ensuite à la tutelle». Pour sa part, Sadek Dziri, président de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), affi rmant n’avoir aucune idée sur le contenu des manuels, affi rme que «les manuels notamment du système moyen ne sont pas arrivés dans plusieurs wilayas», a-t-il dénoncé. Concernant la rencontre que Mme. Benghebrit aura aujourd’hui avec ses partenaires, le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapest), Messaoud Boudiba, a indiqué que la réunion va porter principalement sur la rentrée scolaire prévue dimanche prochain et «ne dépassera pas le seuil d’une journée protocolaire et informative. Quant à nous, on va saisir l’occasion pour soulever la situation socioprofessionnelles des enseignants», d’autant qu’il est prévu, a-t-il ajouté, qu’il est prévu que soit abordé le dossier de la retraite. Pour sa part, le porte-parole du Cla pense que « la ministre va prononcer un discours informatif sur la rentrée scolaire», a-t-il dit.
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