Vol Toulouse-Oran : l'avion «poubelle» d'Aigle Azur
Journal La dépêche fr
Le vol ZI755 Toulouse-Oran a dû atterrir d'urgence mardi juste après son décollage de Blagnac.
L'appareil, un Boeing 737, affrété par Aigle Azur, avec aucun sigle sur la carlingue, volait depuis 25 ans et appartenait à une compagnie maltaise.
Les 124 passagers dénoncent les graves manquements commis par la compagnie Aigle Azur.
Tous le disent : ils ont eu la peur de leur vie. Les 124 passagers du vol ZI755, qui devait les acheminer mardi après-midi de Toulouse à Oran, en Algérie, ne sont pas prêts d'oublier cette journée, qui était synonyme de départ en vacances et qui a viré au cauchemar.
Un avion fantôme et « poubelle »
Mardi après-midi, les 118 passagers prennent place à bord d'un Boeing 73-300, qualifié par bon nombre d'entre eux de «poubelle».
La carlingue de l'avion est blanche, sans aucun sigle de la compagnie Aigle Azur, à qui ils ont acheté leurs billets. La compagnie charter française Aigle Azur, dont une partie des pilotes est en grève, a effectivement affrété ce vol à la compagnie maltaise Maleth Aero.
Le Boeing présente de nombreux signes de vétusté : les passagers remarquent de nombreuses traces de rouille au niveau des ailes et de la carlingue et l'intérieur du cockpit est aussi très dégradé.
Un décollage mouvementé
Une mère de famille de Rodez, dont les deux enfants ont embarqué dans l'avion, regarde l'avion partir depuis l'aéroport et aperçoit «une grosse boule de feu» au niveau d'une des ailes, alors que le Boeing est encore en roulage.
«Dès le décollage, nous avons ressenti de nombreuses secousses et de nombreux tremblements qui ne semblaient pas normaux et nous avons compris qu'il se passait quelque chose», raconte un passager. Selon le site flightradar24, l'appareil fait demi-tour au-dessus de Montesquieu-Lauragais, à 20 kilomètres à vol d'oiseau de Blagnac.
«L'appareil a connu un problème technique de l'indicateur moteur après le décollage», explique Aigle Azur dans un communiqué. À bord les passagers sont paniqués, d'autant plus qu'ils ne comprennent pas les explications et les consignes de sécurité de l'équipage, qui ne parle que l'anglais. L'avion atterrit en urgence moins de 15 minutes après son décollage.
Des passagers livrés à eux-mêmes
Jointe hier midi au téléphone, Aigle Azur affirme avoir mis immédiatement en place une «cellule d'aide psychologique à Blagnac, ce que démentent tous les passagers.:22:
Parqués dans une salle pendant trois heures, sans aucune information, ils sont finalement transférés dans un hôtel dans la soirée.
Ce n'est qu'hier en début d'après-midi, près de 20 heures après l'incident, qu'Aigle Azur se manifeste enfin manifestée auprès des passagers, les informant qu'elle va affréter un autre appareil. Ce nouveau vol Toulouse-Oran décollera finalement hier vers 18 heures, avec une heure de retard et à moitié vide, une partie des passagers, sans nouvelles d'Aigle Azur pendant près de 24 heures ayant racheté à leurs frais un billet sur une autre compagnie.
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Le vol ZI755 Toulouse-Oran a dû atterrir d'urgence mardi juste après son décollage de Blagnac.
L'appareil, un Boeing 737, affrété par Aigle Azur, avec aucun sigle sur la carlingue, volait depuis 25 ans et appartenait à une compagnie maltaise.
Les 124 passagers dénoncent les graves manquements commis par la compagnie Aigle Azur.
Tous le disent : ils ont eu la peur de leur vie. Les 124 passagers du vol ZI755, qui devait les acheminer mardi après-midi de Toulouse à Oran, en Algérie, ne sont pas prêts d'oublier cette journée, qui était synonyme de départ en vacances et qui a viré au cauchemar.
Un avion fantôme et « poubelle »
Mardi après-midi, les 118 passagers prennent place à bord d'un Boeing 73-300, qualifié par bon nombre d'entre eux de «poubelle».
La carlingue de l'avion est blanche, sans aucun sigle de la compagnie Aigle Azur, à qui ils ont acheté leurs billets. La compagnie charter française Aigle Azur, dont une partie des pilotes est en grève, a effectivement affrété ce vol à la compagnie maltaise Maleth Aero.
Le Boeing présente de nombreux signes de vétusté : les passagers remarquent de nombreuses traces de rouille au niveau des ailes et de la carlingue et l'intérieur du cockpit est aussi très dégradé.
Un décollage mouvementé
Une mère de famille de Rodez, dont les deux enfants ont embarqué dans l'avion, regarde l'avion partir depuis l'aéroport et aperçoit «une grosse boule de feu» au niveau d'une des ailes, alors que le Boeing est encore en roulage.
«Dès le décollage, nous avons ressenti de nombreuses secousses et de nombreux tremblements qui ne semblaient pas normaux et nous avons compris qu'il se passait quelque chose», raconte un passager. Selon le site flightradar24, l'appareil fait demi-tour au-dessus de Montesquieu-Lauragais, à 20 kilomètres à vol d'oiseau de Blagnac.
«L'appareil a connu un problème technique de l'indicateur moteur après le décollage», explique Aigle Azur dans un communiqué. À bord les passagers sont paniqués, d'autant plus qu'ils ne comprennent pas les explications et les consignes de sécurité de l'équipage, qui ne parle que l'anglais. L'avion atterrit en urgence moins de 15 minutes après son décollage.
Des passagers livrés à eux-mêmes
Jointe hier midi au téléphone, Aigle Azur affirme avoir mis immédiatement en place une «cellule d'aide psychologique à Blagnac, ce que démentent tous les passagers.:22:
Parqués dans une salle pendant trois heures, sans aucune information, ils sont finalement transférés dans un hôtel dans la soirée.
Ce n'est qu'hier en début d'après-midi, près de 20 heures après l'incident, qu'Aigle Azur se manifeste enfin manifestée auprès des passagers, les informant qu'elle va affréter un autre appareil. Ce nouveau vol Toulouse-Oran décollera finalement hier vers 18 heures, avec une heure de retard et à moitié vide, une partie des passagers, sans nouvelles d'Aigle Azur pendant près de 24 heures ayant racheté à leurs frais un billet sur une autre compagnie.
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