ALGER - Le Conseil des ministres s'est réuni mardi à Alger sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika et a rendu public un communiqué, dont voici le texte intégral:
"Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a présidé ce jour, mardi 31 mai 2016, une réunion du Conseil des Ministres.
Le Conseil des Ministres a d'abord examiné et approuvé un avant-projet de loi organique relative au régime électoral.
Ce texte améliorera davantage encore le régime électoral adopté en 2012, et cela dans le sillage de la révision de la Constitution promulguée en Mars dernier.
A ce titre, l'avant-projet prévoit notamment de garantir la mise à disposition des listes électorales au profit des candidats et des partis politiques concernés ainsi que de la Haute Instance Indépendante de surveillance des élections.
Le même texte soumettra les candidatures indépendantes ou celles des partis n'ayant pas atteint un seuil de 5% des suffrages lors du précédent scrutin, à des collectes de signatures pour le dépôt des candidatures, tout comme il propose de codifier la répartition des sièges dans le cas où aucune liste n'aurait obtenu le seuil minima de voix fixé lors des élections législatives et locales.
Le projet énonce également des dispositions en vue d'astreindre les candidats au respect de leur programme durant la campagne électorale, et de prévenir le nomadisme politique parmi les députés et les membres du Conseil de la Nation.
Le Conseil des Ministres a ensuite examiné et approuvé un avant-projet de loi organique relative à la Haute Instance indépendante de surveillance des élections. Cette Haute instance a été instituée par l'article 194 de la Constitution révisée en février dernier. La loi en précise les modalités.
A ce titre, le projet de loi dispose que le Président de cette Haute instance sera choisi à l'issue de consultations avec les partis politiques.
Il est également indiqué que cette Institution sera composée de 410 membres, dont la moitié seront des magistrats proposés par le Conseil Supérieur de la Magistrature et l'autre moitié des compétences indépendantes issues de la société civile, représentant toutes les wilayas et la communauté nationale à l'étranger, ainsi que tous les acteurs de la société civile.
La Haute instance disposera de l'autonomie administrative et financière et sera articulée autour d'un Président, d'un Conseil plénier et d’un Comité permanent de dix membres élus par le Conseil plénier, à parité entre magistrats et représentants de la société civile. En période électorale, la Haute instance déploiera des permanences au niveau des wilayas et des circonscriptions électorales à l’étranger.
Avant les élections, la Haute Instance veillera à la régularité de toutes les opérations liées notamment à la révision des listes électorales, au dépôt des candidatures, à la remise des listes électorales aux candidats, à une répartition équitable des moyens de campagne, ainsi qu’au déroulement de cette dernière conformément à la loi.
Durant le scrutin, la Haute Instance sera notamment chargée de garantir aux candidats leur droit d'assister au scrutin, de veiller à la disponibilité des bulletins de votes et au respect de leur ordre de classement, et de veiller au respect des horaires d'ouverture et de clôture des bureaux de vote.
Après le scrutin, la Haute instance veillera notamment à la régularité des dépouillements, au respect du droit des candidats de consigner leurs réclamations sur les procès-verbaux de dépouillement, et d'obtenir des copies de procès-verbaux de dépouillement aux candidats.
La Haute Instance indépendante de surveillance des élections disposera de larges pouvoirs dont, notamment (i) celui de demander au Parquet la réquisition de la force publique ou de le saisir de faits constatés susceptibles de revêtir un caractère pénal, (ii) le pouvoir de saisir les pouvoirs publics et les candidats de toute carence ou dépassement que les destinataires sont tenus de redresser, (iii) et la capacité d'obtenir tout document ou information relatifs à l'organisation et au déroulement des opérations électorales pour en effectuer l’évaluation.
Intervenant à l’issue de l’approbation des projets de lois relatives à la Haute instance indépendante de surveillance des élections et au régime électoral, le Président Abdelaziz Bouteflika a souligné que ces nouveaux textes reflètent l'esprit et la lettre de la Constitution révisée, qui est elle-même le fruit d'une large consultation de la classe politique et de la société civile du pays.
Le Chef de l’Etat a exprimé l'espoir que ces nouvelles règles électorales ainsi que la Haute Instance indépendante chargée de surveiller les élections, seront de nature à introduire davantage de transparence et de sérénité dans les échéances électorales à venir, et notamment au sein de la classe politique.
Enfin, le Président de la République a appelé le Parlement à statuer sans délais sur ces deux projets de lois organiques, de sorte à permettre leur entrée en vigueur rapide, y compris la mise en place de la Haute Instance indépendante chargée de la surveillance des élections qui devra être opérationnelle en prévision des élections législatives puis locales de 2017.
Le Conseil des Ministres a également examiné et approuvé un avant-projet de loi organique fixant l’organisation et le fonctionnement de l'Assemblée Populaire Nationale et du Conseil de la Nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux Chambres et le Gouvernement.
Ce texte prend en charge les différentes avancées introduites par la révision constitutionnelle du 7 février dernier, au bénéfice du pouvoir législatif et portent notamment sur le renforcement de son contrôle sur le Gouvernement, les compétences élargies conférées au Conseil de la Nation dans les domaines relatifs aux collectivités locales et à l'aménagement du territoire, ainsi que l'affirmation de la place et des droits de l’opposition parlementaire.
Par ailleurs, le Conseil des Ministres a examiné et approuvé un avant- projet de loi fixant la composition et les modalités de désignation des membres du Conseil national des droits de l’homme, ainsi que les règles relatives à son organisation et à son fonctionnement.
Ce texte découle de la révision constitutionnelle du 7 février dernier, et qui a elle-même codifiée les missions de surveillance, d'investigation, de sensibilisation, d’information, et de proposition sur les questions des droits de l’homme, dévolues au Conseil National des Droits de l'Homme, qui est un Organe indépendant, placé auprès du Président de la République, garant de la Constitution.
L'avant projet de loi défini la composition du Conseil National des Droits de l’Homme où siégeront notamment, des représentants désignés par le Président de la République, des représentants des deux Chambres du Parlement, des représentants d’associations chargées des droits de l’homme, de la femme, de l’enfant et des personnes handicapées, ainsi que des représentants des syndicats dont ceux des avocats, et des journalistes.
L'indépendance du Conseil National des Droits de Homme, qui disposera de l'autonomie administrative et financière, est également soulignée par le fait qu'il élaborera lui-même ses propres règles de fonctionnement.
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"Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a présidé ce jour, mardi 31 mai 2016, une réunion du Conseil des Ministres.
Le Conseil des Ministres a d'abord examiné et approuvé un avant-projet de loi organique relative au régime électoral.
Ce texte améliorera davantage encore le régime électoral adopté en 2012, et cela dans le sillage de la révision de la Constitution promulguée en Mars dernier.
A ce titre, l'avant-projet prévoit notamment de garantir la mise à disposition des listes électorales au profit des candidats et des partis politiques concernés ainsi que de la Haute Instance Indépendante de surveillance des élections.
Le même texte soumettra les candidatures indépendantes ou celles des partis n'ayant pas atteint un seuil de 5% des suffrages lors du précédent scrutin, à des collectes de signatures pour le dépôt des candidatures, tout comme il propose de codifier la répartition des sièges dans le cas où aucune liste n'aurait obtenu le seuil minima de voix fixé lors des élections législatives et locales.
Le projet énonce également des dispositions en vue d'astreindre les candidats au respect de leur programme durant la campagne électorale, et de prévenir le nomadisme politique parmi les députés et les membres du Conseil de la Nation.
Le Conseil des Ministres a ensuite examiné et approuvé un avant-projet de loi organique relative à la Haute Instance indépendante de surveillance des élections. Cette Haute instance a été instituée par l'article 194 de la Constitution révisée en février dernier. La loi en précise les modalités.
A ce titre, le projet de loi dispose que le Président de cette Haute instance sera choisi à l'issue de consultations avec les partis politiques.
Il est également indiqué que cette Institution sera composée de 410 membres, dont la moitié seront des magistrats proposés par le Conseil Supérieur de la Magistrature et l'autre moitié des compétences indépendantes issues de la société civile, représentant toutes les wilayas et la communauté nationale à l'étranger, ainsi que tous les acteurs de la société civile.
La Haute instance disposera de l'autonomie administrative et financière et sera articulée autour d'un Président, d'un Conseil plénier et d’un Comité permanent de dix membres élus par le Conseil plénier, à parité entre magistrats et représentants de la société civile. En période électorale, la Haute instance déploiera des permanences au niveau des wilayas et des circonscriptions électorales à l’étranger.
Avant les élections, la Haute Instance veillera à la régularité de toutes les opérations liées notamment à la révision des listes électorales, au dépôt des candidatures, à la remise des listes électorales aux candidats, à une répartition équitable des moyens de campagne, ainsi qu’au déroulement de cette dernière conformément à la loi.
Durant le scrutin, la Haute Instance sera notamment chargée de garantir aux candidats leur droit d'assister au scrutin, de veiller à la disponibilité des bulletins de votes et au respect de leur ordre de classement, et de veiller au respect des horaires d'ouverture et de clôture des bureaux de vote.
Après le scrutin, la Haute instance veillera notamment à la régularité des dépouillements, au respect du droit des candidats de consigner leurs réclamations sur les procès-verbaux de dépouillement, et d'obtenir des copies de procès-verbaux de dépouillement aux candidats.
La Haute Instance indépendante de surveillance des élections disposera de larges pouvoirs dont, notamment (i) celui de demander au Parquet la réquisition de la force publique ou de le saisir de faits constatés susceptibles de revêtir un caractère pénal, (ii) le pouvoir de saisir les pouvoirs publics et les candidats de toute carence ou dépassement que les destinataires sont tenus de redresser, (iii) et la capacité d'obtenir tout document ou information relatifs à l'organisation et au déroulement des opérations électorales pour en effectuer l’évaluation.
Intervenant à l’issue de l’approbation des projets de lois relatives à la Haute instance indépendante de surveillance des élections et au régime électoral, le Président Abdelaziz Bouteflika a souligné que ces nouveaux textes reflètent l'esprit et la lettre de la Constitution révisée, qui est elle-même le fruit d'une large consultation de la classe politique et de la société civile du pays.
Le Chef de l’Etat a exprimé l'espoir que ces nouvelles règles électorales ainsi que la Haute Instance indépendante chargée de surveiller les élections, seront de nature à introduire davantage de transparence et de sérénité dans les échéances électorales à venir, et notamment au sein de la classe politique.
Enfin, le Président de la République a appelé le Parlement à statuer sans délais sur ces deux projets de lois organiques, de sorte à permettre leur entrée en vigueur rapide, y compris la mise en place de la Haute Instance indépendante chargée de la surveillance des élections qui devra être opérationnelle en prévision des élections législatives puis locales de 2017.
Le Conseil des Ministres a également examiné et approuvé un avant-projet de loi organique fixant l’organisation et le fonctionnement de l'Assemblée Populaire Nationale et du Conseil de la Nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux Chambres et le Gouvernement.
Ce texte prend en charge les différentes avancées introduites par la révision constitutionnelle du 7 février dernier, au bénéfice du pouvoir législatif et portent notamment sur le renforcement de son contrôle sur le Gouvernement, les compétences élargies conférées au Conseil de la Nation dans les domaines relatifs aux collectivités locales et à l'aménagement du territoire, ainsi que l'affirmation de la place et des droits de l’opposition parlementaire.
Par ailleurs, le Conseil des Ministres a examiné et approuvé un avant- projet de loi fixant la composition et les modalités de désignation des membres du Conseil national des droits de l’homme, ainsi que les règles relatives à son organisation et à son fonctionnement.
Ce texte découle de la révision constitutionnelle du 7 février dernier, et qui a elle-même codifiée les missions de surveillance, d'investigation, de sensibilisation, d’information, et de proposition sur les questions des droits de l’homme, dévolues au Conseil National des Droits de l'Homme, qui est un Organe indépendant, placé auprès du Président de la République, garant de la Constitution.
L'avant projet de loi défini la composition du Conseil National des Droits de l’Homme où siégeront notamment, des représentants désignés par le Président de la République, des représentants des deux Chambres du Parlement, des représentants d’associations chargées des droits de l’homme, de la femme, de l’enfant et des personnes handicapées, ainsi que des représentants des syndicats dont ceux des avocats, et des journalistes.
L'indépendance du Conseil National des Droits de Homme, qui disposera de l'autonomie administrative et financière, est également soulignée par le fait qu'il élaborera lui-même ses propres règles de fonctionnement.
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