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Export hors hydrocarbure: Exporter en Algérie est un acte périlleux !

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  • Export hors hydrocarbure: Exporter en Algérie est un acte périlleux !

    Exportations hors hydrocarbures
    Pas d’amélioration possible avec le système bancaire actuel

    Exporter en Algérie est un acte périlleux !
    Faute de procédures et de référents juridiques clairs, l’exportation est devenue un acte économique périlleux susceptible de faire perdre du temps et de l’argent à ceux qui seraient tentés par l’aventure.

    Nombreux sont les exportateurs qui abandonnent après une première expérience dont ils gardent le goût amer des brimades, des paperasses inutiles et de la désinvolture des intervenants à tous les niveaux du processus d’exportation.

    Il est rare qu’une banque algérienne considère un exportateur comme un acteur économique à privilégier et à encourager pour l’inestimable service qu’il est censé rendre au pays en lui faisant gagner des devises. A aucun moment on ne pensera à lui réserver un traitement particulier consistant à l’exempter de procédures sans importance ou à lui accorder, chaque fois que nécessaire, des priorités. L’exportateur est malheureusement assujetti aux mêmes règles que celles appliquées aux importateurs.

    A titre d’exemple, la banque exigera de l’exportateur, comme préalable à toute intention de vendre un produit ou un service à l’étranger, de domicilier à son niveau son projet d’exportation. Ce n’est qu’après cette domiciliation qui requiert la constitution d’un fastidieux dossier administratif, qu’il pourra enfin engager concrètement l’expédition de marchandises.

    Les difficultés de l’exportateur ne s’arrêtent malheureusement pas là, car pour pouvoir se faire payer, il devra impérativement fournir au banquier une «attestation de service fait» sur la base de laquelle il sera autorisé à facturer. Un contrat fixant les conditions de facturation et de paiement est pourtant exigé par la banque comme préalable à toute domiciliation.

    Pourquoi exige-t-elle de surcroît une attestation de service fait ? On ne saura pas vous répondre, mais la bureaucratie est ainsi faite et les banquiers considèrent qu’il serait dangereux pour leur carrière d’y déroger. Pour arriver à cette phase avancée, trois à quatre mois se sont écoulés, sans pour autant que l’argent gagné n’entre enfin dans le compte ouvert au niveau de la banque de l’exportateur. Les devises prennent d’abord le chemin de la Banque d’Algérie qui en détient le monopole avant d’atterrir, plusieurs semaines après, à sa banque qui ne comptabilisera en devises que la moitié du montant de l’exportation réalisée, le reste étant autoritairement converti en dinars.

    Difficile de disposer de ses gains en devises
    Il est bon de signaler que l’exportateur n’a même pas le droit de disposer à sa guise des devises qu’il a légalement gagnées en vendant, au terme d’efforts parfois gigantesques, des produits algériens à l’étranger. Il est soumis au même titre que tous les détenteurs de comptes en devises aux mêmes règles, comme si ces devises laborieusement gagnées ne lui appartenaient pas. Si pour les exportateurs de marchandises les démarches à accomplir ne sont, comme on le constate, pas simples, elles sont encore plus compliquées pour ceux qui optent pour l’exportation de services (confection de logiciel, études d’architecture et d’ingénierie, etc.). Ils n’ont, pour commencer, pas droit de recruter et de payer en devises du personnel étranger.

    Des parades illégales face à une législation aberrante
    Pour contourner la difficulté, ils s’arrangeront, selon le cas, à les payer en dinars convertis en devises sur le marché parallèle et par la suite expatriées par des voies illégales, ou, et c’est le cas le plus répandu, à demander à leurs clients étrangers de payer ces employés en devises et de les défalquer du montant des factures de prestation.

    On imagine tous les abus rendus possibles par ces pratiques opaques auxquelles les exportateurs de services sont contraints de recourir du fait de cette législation aberrante. Toutes ces difficultés qui, dans de nombreux cas, finissent dans les tribunaux ne sont, par ailleurs, pas de nature à rendre le marché algérien attrayant au regard des étrangers.

    Conséquence directe : des opportunités d'investissements directs étrangers bêtement perdues !
    Ces derniers choisiront, on peut le comprendre, de s’adresser à des entreprises de pays qui disposent d’un environnement juridique simplifié et favorable aux affaires plutôt qu’un pays qui traîne dans la mise en œuvre de réformes et qui, de ce fait, dispose d’un des plus mauvais climats des affaires au monde. De juteuses possibilités d’exportation sont ainsi souvent perdues par l’Algérie qui a pourtant cruellement besoin d’augmenter ses recettes en devises tout en en diversifiant les sources.

    Nordine Grim - el watan
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.
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