Me Ali Yahia Abdenour dans une conférence-débat à l’université de Tizi-Ouzou :
«Bouteflika utilise l’instance présidentielle du FFS pour gagner du temps contre l’armée»
Me Ali Yahia Abdenour s’est livré dans l’après-midi d’hier, dans une conférence-débat sur la transition démocratique en Algérie, animée devant les étudiants de l’université de Tizi-Ouzou, à un exercice de décryptage et de lecture des dessous de cartes qui caractérisent les relations conflictuelles entre les deux pôles, le président de la République et l’armée et son pendant, le DRS, qui se disputent le pouvoir.
Enjeu de ces manœuvres feutrées et souterraines : la succession ouverte mais sans cesse retardée de Bouteflika. Et le vieux militant des droits de l’Homme n’a pas manqué de puiser dans l’actualité politique agitée des exemples et des preuves sur cette guerre de positions entre l’armée et le DRS, d’une part, décidés à empêcher Bouteflika à préparer sa propre succession et ce dernier, d’autre part, qui multiplie les subterfuges pour contrecarrer les desseins de ses adversaires et rester le maître d’un jeu au besoin duquel Bouteflika dispose de plusieurs protagonistes et d’atouts stratégiques qu’il met en œuvre au gré des situations et des épisodes de crises qui se sont multipliés depuis le début du quatrième mandat controversé de Bouteflika, selon Me Ali Yahia pour qui Bouteflika s’appuie sur une stratégie de guerre d’usure contre l’armée, en essayant de gagner du temps.
Le dernier exemple de ce stratagème qui nous est fourni par l’actualité immédiate est le rôle confié à l’instance présidentielle du FFS. «L’instance présidentielle du FFS à ne pas confondre avec la base de ce parti, nuance l’orateur, a été utilisée par Bouteflika pour occuper le terrain (politique) et gagner du temps», explique l’invité des étudiants de l’université de Tizi-Ouzou pour qui l’échec de l’initiative de construction d’un consensus national du FFS est consommé. «Ordre a été donné à l’instance présidentielle du FFS de se retirer de la scène. La récréation est terminée», ironisera Me Ali Yahia qui ne semble convaincu que l’offre politique du FFS menée par l’instance présidentielle de ce parti politique est à verser dans la panoplie des subterfuges déployés par Bouteflika dans sa stratégie de mise en place d’un échafaudage qui lui permettrait de préparer en douce sa succession et de garder la main sur le pouvoir, en neutralisant l’armée et le DRS.
Un pôle qui «exerce» en réalité le pouvoir, a estimé le conférencier qui a insisté sur l’importance pour l’Algérie d’effectuer une transition démocratique. «Il faut (re)créer les conditions nécessaires à l’exercice de la souveraineté et de la citoyenneté par le peuple algérien», a estimé l’avocat des droits de l’Homme pour qui ces conditions significatives de l’exercice de la démocratie et de l’Etat de droit n’existent pas en Algérie.
«Depuis l’indépendance, on a mélangé entre le socialisme national et le national socialisme, c'est-à-dire l’autocratie et la dictature», a déclaré Ali Yahia qui préviendra, s’adressant aux jeunes étudiants de l’université de Tizi-Ouzou «contre la tentation de répondre par la violence à la violence du pouvoir. Il faut user de moyens politiques pour accompagner la demande de transition et de changement démocratique attendue par le peuple algérien».
S. A. M.
«Bouteflika utilise l’instance présidentielle du FFS pour gagner du temps contre l’armée»
Me Ali Yahia Abdenour s’est livré dans l’après-midi d’hier, dans une conférence-débat sur la transition démocratique en Algérie, animée devant les étudiants de l’université de Tizi-Ouzou, à un exercice de décryptage et de lecture des dessous de cartes qui caractérisent les relations conflictuelles entre les deux pôles, le président de la République et l’armée et son pendant, le DRS, qui se disputent le pouvoir.
Enjeu de ces manœuvres feutrées et souterraines : la succession ouverte mais sans cesse retardée de Bouteflika. Et le vieux militant des droits de l’Homme n’a pas manqué de puiser dans l’actualité politique agitée des exemples et des preuves sur cette guerre de positions entre l’armée et le DRS, d’une part, décidés à empêcher Bouteflika à préparer sa propre succession et ce dernier, d’autre part, qui multiplie les subterfuges pour contrecarrer les desseins de ses adversaires et rester le maître d’un jeu au besoin duquel Bouteflika dispose de plusieurs protagonistes et d’atouts stratégiques qu’il met en œuvre au gré des situations et des épisodes de crises qui se sont multipliés depuis le début du quatrième mandat controversé de Bouteflika, selon Me Ali Yahia pour qui Bouteflika s’appuie sur une stratégie de guerre d’usure contre l’armée, en essayant de gagner du temps.
Le dernier exemple de ce stratagème qui nous est fourni par l’actualité immédiate est le rôle confié à l’instance présidentielle du FFS. «L’instance présidentielle du FFS à ne pas confondre avec la base de ce parti, nuance l’orateur, a été utilisée par Bouteflika pour occuper le terrain (politique) et gagner du temps», explique l’invité des étudiants de l’université de Tizi-Ouzou pour qui l’échec de l’initiative de construction d’un consensus national du FFS est consommé. «Ordre a été donné à l’instance présidentielle du FFS de se retirer de la scène. La récréation est terminée», ironisera Me Ali Yahia qui ne semble convaincu que l’offre politique du FFS menée par l’instance présidentielle de ce parti politique est à verser dans la panoplie des subterfuges déployés par Bouteflika dans sa stratégie de mise en place d’un échafaudage qui lui permettrait de préparer en douce sa succession et de garder la main sur le pouvoir, en neutralisant l’armée et le DRS.
Un pôle qui «exerce» en réalité le pouvoir, a estimé le conférencier qui a insisté sur l’importance pour l’Algérie d’effectuer une transition démocratique. «Il faut (re)créer les conditions nécessaires à l’exercice de la souveraineté et de la citoyenneté par le peuple algérien», a estimé l’avocat des droits de l’Homme pour qui ces conditions significatives de l’exercice de la démocratie et de l’Etat de droit n’existent pas en Algérie.
«Depuis l’indépendance, on a mélangé entre le socialisme national et le national socialisme, c'est-à-dire l’autocratie et la dictature», a déclaré Ali Yahia qui préviendra, s’adressant aux jeunes étudiants de l’université de Tizi-Ouzou «contre la tentation de répondre par la violence à la violence du pouvoir. Il faut user de moyens politiques pour accompagner la demande de transition et de changement démocratique attendue par le peuple algérien».
S. A. M.
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