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Ali Haddad répond à Louisa Hanoune

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  • Ali Haddad répond à Louisa Hanoune

    « Arrêtez de semer la zizanie et laissez-moi travailler ! », c'est en ces termes que le président du Forum des chefs d’entreprises a voulu crier son ras-le-bol contre les déclarations de la secrétaire générale du Parti des Travailleurs qui ne cesse de lui adresser des critiques incisives ces derniers jours.

    « Je n’ai que deux mois à la tête du FCE. Je n’en ai pas 25 ans », dira Ali Haddad, allusion à l’absence d’alternance au sein du PT que dirige Louisa Hanoune depuis sa création en 1990.

    Le patron des patrons répondait à une question sur les propos tenus par la SG du PT à son égard dans un entretien accordé à notre confrère d’El Watan. « Le président d’une organisation patronale qui fait la tournée des ministères où il donne des orientations ! Il annonce l’ouverture de tous les secteurs, y compris l’énergie. Cela veut dire que l’article 17 de la Constitution doit être abrogé ou au moins violé.

    Les télécommunications, les chemins de fer, les banques, le sous-sol et le sol, l’espace aérien et maritime font partie de la propriété de la collectivité nationale, ce qui veut dire qu’ils sont inaliénables, mais ce monsieur annonce leur ouverture et des ministres acquiescent ! », lit-on dans l’entretien. « Un patron qui s’immisce dans les affaires des deux Chambres du Parlement orientant le vote des députés en faveur du privé, c’est exactement la définition de l’oligarchie. Cette dérive doit être stoppée », (…) Cette dérive doit être combattue par toute Algérienne et tout Algérien attaché à la pérennité de ce pays et de l’Etat », a-t-elle ajouté.

    M. Haddad estime que les propos de Mme Hanoune sont « contradictoires » l’appelant à « proposer des solutions et apporter de nouvelles idées que de le juger à tort et à travers et de ressasser toujours les mêmes choses ». Elle veut réformer les secteurs, mais suggère, renchérit-il, d’ouvrir certains et refermer d’autres sans faire valoir aucun argument».

    « Nous ne sommes pas dans une économie de marché ?», s’est-il demandé. Pour lui, la série de rencontres avec les ministres et les représentants diplomatiques étrangers en Algérie est une preuve de la volonté du FCE de contribuer effectivement aux efforts entrepris pour le développement économique de l’Algérie. « C’est de notre devoir de participer activement dans le développement de notre économie et nous sommes en train de faire du bon travail », s’est-il réjoui.

    «L’Algérie est notre porte vers les marchés africains»

    Auparavant, le président des chefs d’entreprises a reçu en audience M. Antonio Gamito et à sa sortie l’ambassadeur du Portugal à Alger a indiqué que « l’Algérie est l’un des marchés primordiaux du continent africain sur lequel nous comptons renforcer notre présence ». Selon l’ambassadeur, l’entrevue a porté sur la nécessité de renforcer les relations économiques entre les deux pays à travers des projets de partenariat.

    Les deux parties se sont mises d’accord pour mettre en place une commission mixte dont l’objectif est de mettre en contact les chefs d’entreprises des deux pays et de leur présenter les opportunités d’affaires existant aussi bien en Algérie qu’au Portugal.


    leconews
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  • #2
    M. Haddad & co sous estime les contraintes politiques et sociales qui peuvent émerger avec trop de discours décomplexés, et devrait être bien plus attentif aux messages qu'il dégage, au risque d'encore une fois, de jeter le bébé avec l'eau du bain. Dans certaines pratiques, il y a un vrai problème de conflits d'intérêts qui était insupportables dans le passé et qui risque d'atteindre des degrés encore plus insupportables avec des points de non retour.

    Jouer sur le patriotisme économique, argument désuet risque de devitaliser le patriotisme, en usant et abusant de l'argument. C'est ignorer que les pires erreurs économiques à l'ere Boumediene, voir Chadli, Zeroual et Bouteflika ont été faites au nom du patriotisme, qui plus est économique. L'industrie industrialisante, le libéralisation Dang Xiapinguienne, l'appel aux capitaux algériens à l'étranger (Khalifa, Union Bank, BCIA...), les cadeaux à certains investisseurs etrangers...

    Toutes ces mesures le firent au nom du patriotisme économique, et elles n'étaient pas intrinsèquement mauvaises, mais ont toutes été dévoyées et montré des limites dues à la faiblesse stratégique et de cohérence d'ensemble. Les promesses africaines, aussi réelles qu'elles peuvent être, risquent aussi de subir les mêmes travers. En économie, il est admis que les développements se doivent d'être sur différents axes d'intervention, avec une vision cohérente des différentes stratégies sectorielles, pragmatiques, quantifiables, capable de développer toutes les opportunités disponibles, et avec des objectifs raisonnables. Vendre du rêve et focaliser sur un axe ne permet que générer déception et découragement, et occasions ratées par manque de prudence et une meilleure pondération dans la gestion des risques entre les axes de développement. Il y a suffisement de défis en Algérie, pour ne pas se disperser trop fortement sur des défis encore plus importants ici ou là, sans l'arsenal économique qui permet des paris gagnants...
    Dernière modification par ott, 20 février 2015, 10h01.
    Othmane BENZAGHOU

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