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Dans un entretien à Liberté : Saïd Sadi répond à ses détracteurs

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  • Dans un entretien à Liberté : Saïd Sadi répond à ses détracteurs

    le 05.02.15 | 10h00
    L’ancien président du RCD, Saïd Sadi, reste serein et confiant en dépit de la salve qui le vise. Il dit n’avoir aucune inquiétude concernant l’information judiciaire ouverte contre lui suite à ses propos tenus sur Messali Hadj, Ahmed Ben Bella et Ali Kafi. «Les propos que j’ai tenus sur Messali n’étaient pas ceux qui ont été rapportés, mais j’assume l’intégralité de ce que j’ai dit et je souhaite que le procès ait lieu», explique-t-il dans un entretien publié hier par le quotidien Liberté.


    M. Sadi pense que les affidés du système ont déclenché les hostilités à son égard dès qu’il a affiché son intention de tenir une série de conférences sur l’histoire. A travers ses intimidations, le pouvoir, selon Saïd Sadi, espère faire taire d’autres personnes qui seraient tentées de faire valoir une parole libre dans une phase de grande instabilité du système.

    Sadi n’a pas cherché cette confrontation mais elle est, d’après lui, la bienvenue car il est temps de libérer l’histoire et la mémoire des curées tribales. Il se montre a cet effet, très sur de lui : «Le pouvoir a ses calculs, j’ai mes arguments. Au regard du droit algérien, l’auto-saisine du parquet est une aberration juridique.» Il confie que «plus de cent avocats ont spontanément proposé leur constitution» et rappelle la pétition lancée en ligne, qui a été signée par plus de 24 000 personnes en moins d’un mois.

    C’est un record en Algérie, selon lui. «Des anciens maquisards de la Fédération de France du FLN ou des Wilayas II, III, IV et des enfants de chouhada qui ont affronté le messalisme se portent témoins», affirme-t-il, déplorant presque que face a cette ferveur citoyenne et militante, les instances officielles censées veiller au respect des martyrs brillent par leur silence…

    Revenant au cœur de l’histoire et de la polémique que suscite le sujet, Saïd Sadi rappelle qu’avec l’arrivée de Bouteflika au pouvoir, il y a eu une «méticuleuse stratégie de révisionnisme» ; il accuse de «régionalisme» certaines personnalités et intellectuels, dont des historiens l’ayant critiqué. Dans son interview à Liberté, Sadi est revenu également sur les réunions entre Bouteflika, Gaïd Salah et le général Toufik autour de la révision constitutionnelle.

    Il regrette qu’ «au moment où le pouvoir s’évertue à convaincre de sa volonté d’associer tout le monde à la prochaine révision de la Constitution, on remarque que lorsqu’il faut vraiment trancher, ce sont les militaires qui sont consultés dans l’opacité». L’ancien président du RCD évoque également une «volonté d’aârouchiser» le mouvement du Sud et les pressions subies par un parti comme le MSP.


    N. A.
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