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Gouvernement : La «leçon» de Benghabrit et le «prêche» de Aissa

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  • Gouvernement : La «leçon» de Benghabrit et le «prêche» de Aissa

    Gouvernement : La «leçon» de Benghabrit et le «prêche» de Aissa


    par Ghania Oukazi


    Les ministres de l'Education nationale et des Affaires religieuses semblent s'être décidés, chacun de son côté, à braver les démons de l'ignorance et de la violence : deux fléaux qui minent l'Algérie, depuis que la raison a été écarté pour laisser place à l'intérêt matériel.

    Noria Benghebrit tente, depuis sa nomination à la tête de l'Education nationale, de repêcher ce qui se noie depuis que le secteur est pris en otage, d'un côté par un pouvoir inculte et de l'autre par un syndicalisme provocateur. La dernière intervention de la ministre de l'Education, à la tribune du Conseil de la Nation, est pour faire savoir qu'elle rejette l'absurde "aâtaba" réclamée par tout le corps enseignant, à chaque fois qu'il vit une grève qui gèle le fonctionnement normal des écoles. La ministre veut que les examens s'effectuent, désormais, sur la base du programme qui a été arrêté, bien avant, l'ouverture de l'année scolaire et non sur le nombre de cours qui ont été dispensés, durant les quelques jours où les enseignants ont daigné travailler, avant de se mettre, en vacances par le fait d'une grève qu'ils ont pris l'habitude de déclencher, cycliquement. Peu importe s'ils mettent, ainsi, en péril la scolarité de toute une génération. Ils ont constaté et compris que tout s'achète et tout se vend, dans ce pays. De la responsabilité politique à celle économique, sociale et même culturelle, en passant par les diplômes et les honneurs, ils marchandent, alors, avec le " savoir " à chaque fois qu'ils veulent gagner quelques sous de plus. C'est en général, leur principale revendication. C'est, d'ailleurs, l'aspect matériel que les représentants du secteur avaient mis en avant lorsqu'ils ont été conviés aux consultations menées par Bensalah sur les réformes politiques. Il faut admettre qu'ils n'ont pas dérogé à la règle des politiques d'ignorer " l'effort intellectuel" lorsqu'il s'agit d'amadouer la société et de gagner la paix sociale. L'on se souvient, il y a quelques années, le ministre de l'Education avait décidé de permettre à tous les élèves qui avaient échoué à l'examen de la 6ème année, de passer à la 1ere année de l'Enseignement moyen. Le ministre a démontré, ainsi, aux enfants de ce pays, que l'effort ne servait pas à grand-chose. Le secteur de l'Education a, pour l'histoire, était géré, sur une longue période, par ses propres cancres. Le gouvernement des années 80 avait bien accepté que les recalés du système éducatif soient réinjectés dans le corps enseignant.

    DE LA «AATABA» A LA «CHKARA»

    Les résultats n'ont jamais été, aussi, mauvais. Résultats dont les conséquences ont fait chavirer le secteur dans sa totalité. L'on remarque, aujourd'hui, que les enseignants ne craignent pas d'être mal élevés, voire vulgaires devant leurs élèves. On voit les enseignantes, en particulier, traîner leurs savates, mâcher du chewing-gum, avec leur téléphone potable, collé à leur oreille, sans que cela ne choque le 1er responsable de l'école. Du mauvais niveau de formation, à l'accoutrement, sentant l'huile de friture ou la transpiration, jusqu'à la revendication de la " aâtaba ", il n'y avait pas beaucoup d'écart. La boucle a, facilement, été bouclée. Sous l'œil approbateur de leurs enseignants, les élèves ont appris la leçon sur l'utilité de la grève pour revendiquer n'importe quoi, à n'importe quel moment de l'année. " Aâtaba, " ce seuil auquel leurs profs se sont arrêtés pour se mettre en grève, leur suffit pour passer d'un niveau à un autre supérieur, décrocher un diplôme ou pour , simplement, s'assurer le savoir. Entre des enseignants qui se fichent de l'Education et des élèves qui se cherchent, dès leur jeune âge, un "chric (un associé) pour amasser la chkara (grosse bourse) ", il y a un pouvoir politique qui s'accommode, facilement, de l'incurie mais craint le savoir. Au milieu de tout ce désastre, l'on se demande si Benghebrit a la force qu'il faut pour amorcer une véritable réforme de l'école. Elle doit être prête à faire face à ceux qui confondent pédagogie et mercantilisme, dans un pays où les grosses fortunes ont pénétré jusqu'aux sphères du pouvoir décisionnel. "L'Enseignant aurait pu être un prophète." Impossible qu'il le soit parce que ce pouvoir a cédé l'école aux mauvais esprits.

    LA LEÇON DE BENGHEBRIT ET LE PRECHE DE AÏSSA

    La ministre de l'Education, si elle a perdu un temps précieux, en organisant des Assises pour un secteur qu'elle connaît, parfaitement, semble vouloir rattraper le temps pour (re)construire une institution qui manque, grandement, à l'Algérie. Le refus de se plier au délire de la " aâtaba " devra, alors, être suivi par d'autres mesures, encore plus courageuses, avant qu'il ne soit trop tard. Ce sont ces pas qu'elle devra franchir pour remplacer l'ignorance par l'instruction.

    Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a, lui aussi, prêché "la bonne parole " hier, à partir de Paris, la capitale française. Mohamed Aïssa l'a fait, dans la Mosquée de Paris, devant un parterre de fidèles, résidant en France. Bien que le jour a été bien choisi, - un vendredi- pour s'adresser aux Musulmans, sa présence et surtout sa prise de parole, dans la Mosquée de Paris est d'une symbolique politique d'une grande importance. Ceci, en gardant, à l'esprit, que la gestion de la Mosquée de Paris a, toujours, était sujet à des divergences d'ordre politico-religieux entre, en premier, les Musulmans de France, eux-mêmes, adoubés parfois par des politiciens de mauvais aloi. Le ministre a choisi, hier, de parler de l'enseignement du Coran par ceux qui n'en ont pas l'aptitude requise. Il s'agit, donc, là aussi, d'un plaidoyer sur l'impératif " savoir " avant de se prétendre " donneur de leçon ". Mohamed Aïssa a insisté sur la nécessité de se référer à des théologiens, connus et reconnus, pour apprendre et comprendre le Coran. Son discours est pour attirer l'attention de la société, sur les travers et dérives d'un enseignement religieux, assuré par ces faux prédicateurs qui envahissent les satellites et la toile. L'appel à préserver un Islam authentique, pacifiste, rassurant et pur, qu'il a lancé, à partir de la Mosquée de Paris, n'est pas fortuit, en ces temps où l'Occident se coalise pour combattre un 'daech' pour qui la violence fait foi et loi. A l'instar de Noria Benghebrit, Mohamed Aïssa a, lui aussi, à persévérer pour engager la réforme d'une société où des mentalités confondent anges et démons, prédicateurs et sorciers, fatwas fondées et fantasmes. Il est, cependant, clair que ni la " leçon " de Benghebrit ni " le prêche " de Aïssa ne pourront faire avancer le pays dans ce sens, si le pouvoir décisionnel n'affiche pas la volonté politique qu'il faut pour obliger à l'obligation de résultats positifs et concrets, à tous les niveaux.


    par Ghania Oukazi


    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    L'Algerie se relève et entamme son mea culpa salvateur, si les efforts de ces deux ministres sont soutenus par la volonté politiques et par la prise de conscience de la société civile, les résultats ne seront que meilleurs. Nous sommes au fond de la médiocrité dans deux secteurs décisifs de notre développement. Le pragmatisme est de mise et la rigueur est fondamentale, l'obligation de résultats doit concerner tous les domaines et à tous les niveaux.

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    • #3
      le secteur est pris en otage, d'un côté par un pouvoir inculte
      Et bien entendu, malgré son inculture, ce pouvoir a tout de même réussi à trouver la perle rare qui sauvera le système ?

      Après trois mois de grève des intendants, on en est toujours au même point. Et c'est maintenant que la ministre se rend compte que la grève est "illégale" et intente une action en justice, avec retenues sur salaires à l'appui et le risque d'embraser encore le secteur ?
      Dernière modification par Lombardia, 06 décembre 2014, 12h44. Motif: correction
      كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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      • #4
        L'inculture du pouvoir est le résultats de comportements irresponsables depuis l'indépendance, cela ne veut pas dire que la prise de conscience n'est pas quotidienne et que les efforts d'améliorer sont inexistants, les méthodes sont perfectibles et évoluent selon les données de l'époque. Mme benghabrit et Mr Laissa s'inscrivent dans cette optique qui consistent à redresser des trajectoires dangereuses pour les générations futures. Secouer le cocotier de temps en temps est nécessaire pour tourner le cou à des habitudes irresponsables de grèves injustifiées et nuisibles à la scolarité de nos enfants.

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        • #5
          Écoute compote de pomme, traiter Mohamed aissa d'inculte montre a quel point ton ignorance n'a d'égale que celle des incultes islamistes obscurantistes que ce ministre dérange.

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          • #6
            Il y a un dicton arabe qui dit à peu près ceci : Il est vain d'espérer redresser l'ombre quand le bâton est tordu كيف يستقيم الظل والعود أعوج ؟

            Je n'ai aucun préjugé particulier envers les ministres en question, ni même à l'encontre des bonnes intentions des uns et des autres (sachant que l'enfer même peut en être pavé). Le problème crucial du pays est connu. Il réside dans une crise du pouvoir qui tarde à trouver une issue acceptable, et non dans un supplément d'efforts à fournir par des moulins à vent qui tournent à vide. Plus de 800 milliards de dollars (chiffre officiel) ont été injectés dans la machine économique et sociale depuis une quinzaine d'années, un nombre incalculable de ministres et hauts responsables ont fait le turn-over dans les rouages de l'Etat, des "consultations" électorales à n'en pas finir nous ont promis monts et merveilles, et j'en passe et des meilleures.

            Et pour quel résultat, je vous le demande, maintenant que les caisses vont se vidanger à vue d'oeil ?
            كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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            • #7
              Ceux de là bas (et on y est pour rien dans leur exil doré ou morbide) et par une incroyable étroitesse d'esprit confondent entre l'Algérie et ceux qui la dirigent.

              Si vous avez un quelconque souci avec le systeme dirigeant "bitakoum, koulou ba3dakoum" mais epargnez et respectez les algeriens qui chaque matin bossent et font avancer les choses souvent dans des conditions difficiles pour que sitôt l'été vous puissiez vous payer quelques jours de vacances. L'algerie avance grace a ceux la et lorsqu'ils se retournent contre quelque responsable que ce soit, ils ont au moins le merite de demander la contrepartie de leurs impots.

              Lorsqu'ils critiquent Air Algérie, l'école ou la mosquée c'est parce que fonctionnant par nos impôts Organiser une marche a Paris pour protester contre les ttarifs AA est indécent et vous commencez a nous pomper l'air.

              Gallek rrsultats
              Dernière modification par NewWalid-dz, 06 décembre 2014, 14h27.

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              • #8
                Compote de pomme, vous avez joué vous avez pperdu. Il reste a vous éradiquer

                Une algerie au mains du fis ? Un lointain cauchemar.

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                • #9
                  Chiyate? Ma3lich.

                  Et toi tu offrais quoi a ton émirs ? je dirai rien.
                  Dernière modification par NewWalid-dz, 06 décembre 2014, 14h36.

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                  • #10
                    Je n'ai rien contre le chiyette .....si ce n'est qu'il est payé avec mon argent ...Guellek ibossi
                    Certains nous font croire qu'ils paient des impôts... non au fait, ils confondent la rente avec leur porte monnaie, qu'ils voudraient de plus en plus grand, éblouis qu'ils sont par le porte monnaie des wahabites...
                    Othmane BENZAGHOU

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                    • #11
                      Après trois mois de grève des intendants, on en est toujours au même point. Et c'est maintenant que la ministre se rend compte que la grève est "illégale" et intente une action en justice, avec retenues sur salaires à l'appui et le risque d'embraser encore le secteur ?
                      On voit que la gestion d'un conflit social se résume chez certains apprentis de la politique a accepter toutes les doléances... Et quand certaines le sont, ces mêmes apprentis crient au bradage des richesses et un pouvoir qui achète la paix sociale...
                      Othmane BENZAGHOU

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                      • #12
                        On voit que la gestion d'un conflit social se résume chez certains apprentis de la politique a accepter toutes les doléances... Et quand certaines le sont, ces mêmes apprentis crient au bradage des richesses et un pouvoir qui achète la paix sociale...
                        ...Et les danseuses du ventre viennent illico défendre leur bifteaks! Les place au râtelier se font rare apparemment!
                        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                        • #13
                          Certains confondent la brosse a reluire avec leur brosse a dent, habitues a avoir une bouche qui pue... ils nous la jouent démocrates et a la moindre occasion nous réciteront, du haut de leur ignorance et de leur sponsors, la démocratie est kofr... Ils sont bien mal tombe dans un pays qui les a battu leurs projets et sponsors, et leur a donne l'occasion de revenir a la communauté nationale. Sauf qu'ils se sont trop habitues aux petro dollars wahabites...

                          Fin de polémique avec des disques rayes d'un autre age...
                          Othmane BENZAGHOU

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                          • #14
                            ...Et les danseuses du ventre viennent illico défendre leur bifteaks! Les place au râtelier se font rare apparemment!
                            Certains confondent a desseins, Algerie, et leurs petite vengeance personnelle. Ce ministre de l’éducation semble décidée a avancer, d'autres préfèrent garder leurs fonds de commerce, et ils ne se recrutent pas que chez les baathistes, puisqu'elle a promis la generalisation de l'enseignement du tamazight...

                            Le reste est a l'image de son auteur, enfin de son clown, et ne mérite pas plus d'attention...
                            Othmane BENZAGHOU

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                            • #15
                              Ce ministre de l’éducation semble décidée a avancer, d'autres préfèrent garder leurs fonds de commerce, et ils ne se recrutent pas que chez les baathistes, puisqu'elle a promis la generalisation de l'enseignement du tamazight...
                              On dit amen à tout et à son contraire! Si le pouvoir fait dans l'oppression de tamazight, on applaudit, s'il décide de généraliser son enseignement on applaudit! Décidément y 'en a qui doivent avoir une trouille bleue surtout que les le temps des vaches maigres est à l'horizon!!!
                              "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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