Lorsqu'on instrumentalise le terrorisme islamiste pour pouvoir durer et retarder l'évolution démocratique du pays, on ne peut s'étonner des conséquences actuelles et futures, certainement encore plus dramatiques.
La Kabylie n'a pas assassiné Hervé Gourdel, c'est le pouvoir d'Alger qui a commis le crime.
Dans les années 1990, la Kabylie, partie intégrante de l'Algérie algérienne, et non territoire d'un quelconque Khalifa islamiste, a résisté aux hordes intégristes du FIS, GIA et GSPC par la mobilisation citoyenne et par les armes. Le bilan pour l'Algérie est connu de tous : plus de 200000 morts, des milliers de disparus et des centaines de villages désertés pendant plusieurs années.
Depuis les années 2000, comme par miracle, c'est la Kabylie qui est devenue le sanctuaire des terroristes islamistes, venus d'ailleurs, dont la dénomination évoluait avec les années : GSPC, AQMI et maintenant "djounoud el khalifa" !
Ces terroristes se sont accaparés des territoires entiers sans que l'armée algérienne ne vienne les déloger et les anéantir : des villages vivent sous la menace, le racket et l'intimidation ; des sentiers sont minés interdisant aux paysans d'exploiter leurs champs et certains ont payé de leur vie; des oliveraies sont privatisées par eux et les propriétaires interdits d'accès ; des jeunes sont rançonnés et humiliés car voulant simplement pratiquer de l'escalade en montagne ou jouer au football.
Avec tout cela, l'armée et ce que l'on appelle "DRS" n'ont pas bougé, sauf lorsque des soldats de l'ANP sont assassinés, comme récemment aux Iboudraren. L'armée engage alors des opérations de cinéma avec bombardements et incendies des oliveraies, faisant autant de dégats, sinon plus que les terroristes islamistes.
Le pouvoir d'Alger exploite les capacités de nuisance du terrorisme islamiste, particulièrement en Kabylie, pour brouiller les cartes, diviser les acteurs de la démocratie et profiter encore des ressources du pays.
Lorsque le gouvernement annonce : "L'Algérie réitère, à cette occasion, sa détermination à poursuivre sa lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, tout en garantissant la protection et la sécurité de tous les ressortissants étrangers présents sur son territoire", ce n'est que de la poudre aux yeux.
Non ! La Kabylie n'a pas assassiné Hervé Gourdel, c'est le pouvoir d'Alger qui l'a fait et il fait actuellement ses petits calculs pour en tirer les bénéfices politiques : obtenir encore plus de soutien de Paris et de l'Occident pour que le règne de la maffia dure encore.
Pour combien de temps encore ?
Amer U Lamara
Physicien, écrivain
LeMatin dz
La Kabylie n'a pas assassiné Hervé Gourdel, c'est le pouvoir d'Alger qui a commis le crime.
Dans les années 1990, la Kabylie, partie intégrante de l'Algérie algérienne, et non territoire d'un quelconque Khalifa islamiste, a résisté aux hordes intégristes du FIS, GIA et GSPC par la mobilisation citoyenne et par les armes. Le bilan pour l'Algérie est connu de tous : plus de 200000 morts, des milliers de disparus et des centaines de villages désertés pendant plusieurs années.
Depuis les années 2000, comme par miracle, c'est la Kabylie qui est devenue le sanctuaire des terroristes islamistes, venus d'ailleurs, dont la dénomination évoluait avec les années : GSPC, AQMI et maintenant "djounoud el khalifa" !
Ces terroristes se sont accaparés des territoires entiers sans que l'armée algérienne ne vienne les déloger et les anéantir : des villages vivent sous la menace, le racket et l'intimidation ; des sentiers sont minés interdisant aux paysans d'exploiter leurs champs et certains ont payé de leur vie; des oliveraies sont privatisées par eux et les propriétaires interdits d'accès ; des jeunes sont rançonnés et humiliés car voulant simplement pratiquer de l'escalade en montagne ou jouer au football.
Avec tout cela, l'armée et ce que l'on appelle "DRS" n'ont pas bougé, sauf lorsque des soldats de l'ANP sont assassinés, comme récemment aux Iboudraren. L'armée engage alors des opérations de cinéma avec bombardements et incendies des oliveraies, faisant autant de dégats, sinon plus que les terroristes islamistes.
Le pouvoir d'Alger exploite les capacités de nuisance du terrorisme islamiste, particulièrement en Kabylie, pour brouiller les cartes, diviser les acteurs de la démocratie et profiter encore des ressources du pays.
Lorsque le gouvernement annonce : "L'Algérie réitère, à cette occasion, sa détermination à poursuivre sa lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, tout en garantissant la protection et la sécurité de tous les ressortissants étrangers présents sur son territoire", ce n'est que de la poudre aux yeux.
Non ! La Kabylie n'a pas assassiné Hervé Gourdel, c'est le pouvoir d'Alger qui l'a fait et il fait actuellement ses petits calculs pour en tirer les bénéfices politiques : obtenir encore plus de soutien de Paris et de l'Occident pour que le règne de la maffia dure encore.
Pour combien de temps encore ?
Amer U Lamara
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