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L’arbre qui cache la forêt : Encore une fois, les déchets ménagers

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  • L’arbre qui cache la forêt : Encore une fois, les déchets ménagers



    Près d’un an après le lancement de l’opération «Nettoyons les villes !», les déchets urbains continuent de narguer les pouvoirs publics, comme pour montrer que, dans les conditions et avec les approches actuelles, ce problème ne trouvera jamais de solution. Le discours officiel en la matière est dominé invariablement par des chiffres qui finissent par ne rien
    dire : les tonnages de déchets jetés par les Algériens, les tonnages de ce qui est ramassé, le nombre de décharges sauvages fermées, le nombre de celles qui sont réhabilitées, le nombre de centres d’enfouissement techniques créés, ceux qui sont désaffectés et transformés en espaces verts…
    Et comme tout cela a un coût, le discours est agrémenté de sommes faramineuses censées impressionner le public et lui montrer l’étendue des efforts qui sont faits pour éradiquer ce fléau. Dans ce schéma, le responsable est le citoyen qui fait preuve d’incivisme et qui, malgré la répression (voir le nombre de contraventions qui sont dressées), s’entête dans un comportement anti-écologique. Cela fait au moins quinze ans que la problématique des déchets ménagers est ainsi posée toujours en termes de constats et de projets, jamais en termes de réalisations, sur au moins un seul cas où la situation aurait été définitivement assainie. Les villes sont toujours aussi sales (sans compter le bruit, comme si ce n’était pas une nuisance). La quantité de déchets, naturellement, s’est considérablement accrue depuis. On nous apprend que l’Algérie a dépassé le seuil symbolique des 10 millions de tonnes de déchets ménagers produits annuellement (le décimal 10 est particulièrement apprécié, comme le prouve le seuil de 10 GW de consommation électrique brandi comme un trophée). Et après ? Rien ! Ou si : une enveloppe financière de plus de 100 millions DA a été allouée à l’opération de nettoiement et d’embellissement des quartiers de la capitale, qui est la vitrine du pays et en donne plutôt l’image dominée par la saleté, la pollution et le bruit. Là également, il s’agit d’un projet, puisque le communiqué qui l’annonce précise que « l’opération débutera bientôt ». C’est la cité 1440 Logements à Bab Ezzouar (est d’Alger) qui aura le privilège d’inaugurer ce que l’on ne peut appeler autrement que « campagne » et même « énième campagne ». Toujours au futur, l’Agence nationale des déchets (AND), qui pilote l’opération, « mobilisera un staff parmi ses employés qui se chargera de sensibiliser les familles à la nécessité de prendre part à l’opération de nettoyage ». L’intention est louable : le projet vise à diffuser la culture environnementale au niveau des quartiers, en tant que garantie du succès de cette initiative. Il y a quelques années, une grande « opération » avait été lancée dans un quartier d’Annaba avec l’aide de l’organisme de coopération allemand GIZ qui avait mobilisé en permanence un de ses cadres pour mettre en place un système de gestion des déchets ménagers selon les normes internationales. Au prix d’une implication entière du cadre de GIZ et après un travail de proximité remarquable, les déchets n’ont plus posé de problèmes dans ce quartier, mais dès que le cadre de GIZ est parti, ce fut le retour à la case départ. De nombreuses expériences de ce genre ont été tentées et aucune n’a tenu.
    Pourquoi ? En août 2013, les déchets ménagers sont partout, dans les rues, les places, sur les routes, les plages… C’est le signe évident de l’absence d’une véritable politique écologique qui constitue, encore une fois, un tout indissociable.
    Les déchets ménagers ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt de nuisances écologiques, dont certaines, comme le bruit, sont carrément tolérées, pour ne pas dire encouragées, pour des raisons inavouées, mais que l’on devine.

    par M’hamed Rebah
    reporters dz 24/08/2013
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Il n'y a pas de business à faire dans ce domaine donc aucun baron n'ira y mettre son nez.

    Et, la gestion des déchets c'est un sujet très complexe.

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    • #3
      La photo de l'article est à Paris, à moins que le camion poubelle circule en Algérie avec une immatriculation parisienne....
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        Maalich zwina puisque le technicien est un khawa
        Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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