Après avoir exonéré de taxes les aliments pour volailles importés à prix fort, le gouvernement étend la mesure aux poulets et aux œufs produits localement. Ces derniers sont exonérés de TVA jusqu’au 31 décembre prochain (lire notre information). Avec cette nouvelle décision, la liste des aliments subventionnés s’allonge. Après le blé, le lait, le sucre et l’huile, le gouvernement subventionne à présent le poulet, qui n’est pourtant pas un produit de première nécessité.
Depuis quelques années, le pouvoir, tétanisé par les risques d’émeutes, apporte des réponses simplistes à des problèmes complexes posés par la mondialisation. Des produits alimentaires flambent sur les marchés internationaux ? On supprime les taxes et les droits de douanes. Le pouvoir d’achat qui baisse à cause de l’absence d’une production locale ? On augmente fortement les salaires des fonctionnaires. Depuis deux ans, le pouvoir dépense sans compter pour éviter le moindre signe de mécontentement social. Mais cette stratégie est‑elle durable ?
D’abord, le pouvoir a un devoir de vérité envers les Algériens. Se nourrir coûtera de plus en plus cher. Avec l’énergie, la bataille pour l’alimentation est l’un des principaux enjeux de ce siècle. La population mondiale croit vite et les surfaces cultivables ne sont pas extensibles à l’infini. Dans quelques années, il sera difficile de se nourrir convenablement, même en dépensant d’importantes sommes d’argent. L’Algérie, au lieu de subventionner à tout va, devrait donc commencer à réfléchir sérieusement à une politique agricole efficace qui la mettrait à l’abri des tensions mondiales sur les aliments.
Dans le cas précis du poulet, la subvention est un mauvais choix. Elle fait perdre de l’argent au Trésor sans profiter au consommateur. La tendance des produits comme le maïs et le soja est à la hausse. Et l’Algérie aura du mal à suivre durablement le rythme. Avec 1 200 km de côtes, le gouvernement devrait comprendre que la solution la plus sérieuse pour répondre aux problèmes alimentaires est le développement de la pêche. Le poisson présente de nombreux avantages. Il n’est pas sensible aux fluctuations des cours mondiaux des aliments et il est bon pour la santé. Il est temps d’avoir une politique de pêche sérieuse, avec des opérateurs sérieux. Paradoxalement, dans le plan d’action du gouvernement Sellal, le secteur a été oublié.
Depuis quelques années, le pouvoir, tétanisé par les risques d’émeutes, apporte des réponses simplistes à des problèmes complexes posés par la mondialisation. Des produits alimentaires flambent sur les marchés internationaux ? On supprime les taxes et les droits de douanes. Le pouvoir d’achat qui baisse à cause de l’absence d’une production locale ? On augmente fortement les salaires des fonctionnaires. Depuis deux ans, le pouvoir dépense sans compter pour éviter le moindre signe de mécontentement social. Mais cette stratégie est‑elle durable ?
D’abord, le pouvoir a un devoir de vérité envers les Algériens. Se nourrir coûtera de plus en plus cher. Avec l’énergie, la bataille pour l’alimentation est l’un des principaux enjeux de ce siècle. La population mondiale croit vite et les surfaces cultivables ne sont pas extensibles à l’infini. Dans quelques années, il sera difficile de se nourrir convenablement, même en dépensant d’importantes sommes d’argent. L’Algérie, au lieu de subventionner à tout va, devrait donc commencer à réfléchir sérieusement à une politique agricole efficace qui la mettrait à l’abri des tensions mondiales sur les aliments.
Dans le cas précis du poulet, la subvention est un mauvais choix. Elle fait perdre de l’argent au Trésor sans profiter au consommateur. La tendance des produits comme le maïs et le soja est à la hausse. Et l’Algérie aura du mal à suivre durablement le rythme. Avec 1 200 km de côtes, le gouvernement devrait comprendre que la solution la plus sérieuse pour répondre aux problèmes alimentaires est le développement de la pêche. Le poisson présente de nombreux avantages. Il n’est pas sensible aux fluctuations des cours mondiaux des aliments et il est bon pour la santé. Il est temps d’avoir une politique de pêche sérieuse, avec des opérateurs sérieux. Paradoxalement, dans le plan d’action du gouvernement Sellal, le secteur a été oublié.
Commentaire