L’Algérie va de mal en pis. Depuis l’arrivée de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir, tous les clignotants sont au rouge. Le pays est totalement à l’abandon. En effet, depuis les élections législatives du 10 mai dernier, sept ministères sont paralysés faute de titulaires. Nous sommes le 2 septembre, c’est-à-dire le début de la rentrée, et le locataire d’El Mouradia ne bouge encore pas. Il nous rappelle 1999, époque où il a mis huit mois pour former son gouvernement. A se demander si la gestion des affaires du pays ne le concerne pas. A se demander aussi s’il n’est pas en train de narguer l’opinion publique qui hurle à cor et à cri pour demander que son Algérie soit gérée au moins correctement. M. Bouteflika semble loin de ces préoccupations et joue au capricieux à qui personne n’a le droit de dicter la conduite, même si cela doit hypothéquer l’avenir du pays. Apparemment, c’est ce qu’il veut et c’est déjà fait. L’Algérie est sinistrée, suite à une politique inaugurée il y a douze ans. Elle est montrée du doigt comme le mauvais exemple à éviter comme la peste.
Le très sérieux journal anglais The Economist classe Alger 135e capitale sur 140 parmi les villes les plus invivables de la planète. Ce n’est que le énième classement qui relègue ce qui était un très beau pays dans les bas-fonds du monde.
Toutes les plaies de l’humanité semblent s’être abattues sur l’Algérie : développement de la corruption qui, selon WikiLeaks, remonte jusqu’aux frères du Président, apparition du phénomène des harraga, dissémination de l’insécurité à travers nos villes, dégradation du système de santé et de la qualité de l’enseignement, chômage endémique, etc. Pourtant, l’Algérie est immensément riche. Elle a des potentialités qui peuvent la hisser facilement au rang de pays émergent. Malheureusement, la gestion «bouteflikienne» en a décidé autrement. Le marasme qui s’installe ne semble émouvoir aucun des décideurs. M. Bouteflika a trituré la Constitution pour rester au pouvoir, en violation des règles morales et de la démocratie. Tout le pays est pris en otage par sa maladie, mais toutes les institutions ne trouvent rien à redire. Et la casse continue. Les hommes, qui ont décidé de faire de l’Algérie, un certain 1er Novembre 1954, un pays libre et un modèle pour les peuples du Tiers-Monde, doivent se retourner aujourd’hui dans leur tombe. Parce qu’un homme, qui se croit au-dessus de tous, a décidé de se venger de ce pays.
El Watan - Tayeb Belghiche
Le très sérieux journal anglais The Economist classe Alger 135e capitale sur 140 parmi les villes les plus invivables de la planète. Ce n’est que le énième classement qui relègue ce qui était un très beau pays dans les bas-fonds du monde.
Toutes les plaies de l’humanité semblent s’être abattues sur l’Algérie : développement de la corruption qui, selon WikiLeaks, remonte jusqu’aux frères du Président, apparition du phénomène des harraga, dissémination de l’insécurité à travers nos villes, dégradation du système de santé et de la qualité de l’enseignement, chômage endémique, etc. Pourtant, l’Algérie est immensément riche. Elle a des potentialités qui peuvent la hisser facilement au rang de pays émergent. Malheureusement, la gestion «bouteflikienne» en a décidé autrement. Le marasme qui s’installe ne semble émouvoir aucun des décideurs. M. Bouteflika a trituré la Constitution pour rester au pouvoir, en violation des règles morales et de la démocratie. Tout le pays est pris en otage par sa maladie, mais toutes les institutions ne trouvent rien à redire. Et la casse continue. Les hommes, qui ont décidé de faire de l’Algérie, un certain 1er Novembre 1954, un pays libre et un modèle pour les peuples du Tiers-Monde, doivent se retourner aujourd’hui dans leur tombe. Parce qu’un homme, qui se croit au-dessus de tous, a décidé de se venger de ce pays.
El Watan - Tayeb Belghiche
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