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l’incendie de Bab Ezzouar L’AADL et les Chinois se rejettent la balle

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  • l’incendie de Bab Ezzouar L’AADL et les Chinois se rejettent la balle

    Un simple court-circuit, et le feu prend à tout le bâtiment n° 09 du site de Bab Ezzouar I......C’est ce que n’arrivent pas à s’expliquer les habitants qui étaient encore sous le choc hier.

    «Puisque vous n’étiez pas là au moment de l’incendie, vous n’avez rien vu», nous dit-on pour démontrer l’ampleur du désastre. Du rez-de-chaussée jusqu’au 14ème étage, les traces sont visibles, une odeur de soufre prend à la gorge. L’armoire de la colonne montante qui alimente tout l’immeuble –appartements, ascenseurs, paliers– a entièrement brûlé, les portes des appartements mitoyens sont calcinées. Au 5ème étage, où le nettoyage n’avait pas encore été fait, on pouvait constater l’ampleur des dégâts : une image d’apocalypse qui renseigne sur l’horreur vécue vendredi après-midi par les habitants. Il règne une ambiance de lendemains de drames. «Cela a commencé juste à la fin de la prière», raconte Nadia, une mère de famille qui habite au 11ème étage. «Nous étions dans la cuisine, nous ne nous sommes aperçus de rien. C’est au moment où nous en sommes sortis que nous avons vu de la fumée dans l’appartement. Nous nous sommes réfugiés dans le balcon jusqu’à l’arrivée des pompiers qui nous ont évacués par les escaliers.» Smaïl, âgé de 12 ans, parle de choc et de peur. «Nous voulions fuir, mais il y avait beaucoup de fumée. Nous ne pouvions rien voir. La nuit, nous n’avons pas pu fermer l’œil de peur que cela recommence.» Son petit camarade Abdelkrim, 10 ans, est inquiet pour son père qui a été blessé au moment où il a voulu sauver sa famille. «Nous revenions de la mosquée, mon père et moi, et à la vue du feu, il est monté en courant pour sortir ma mère et ma sœur. Incommodé par la fumée, il a essayé d’ouvrir la porte de secours, et comme elle était verrouillée, il a donné un coup de pied pour briser la vitre. Il a eu les ligaments déchirés.» Il s’agit du seul blessé hospitalisé. Il a été opéré hier à l’hôpital Zmirli. Les 4 autres blessés (2 femmes et 2 enfants) souffraient d’asphyxie et ont reçu des soins sur place. Samia habite au 12ème étage. Les bras chargés de sacs et de cabas, elle quitte l’immeuble avec ses enfants pour se réfugier quelques jours chez sa famille. «Je ne peux pas rester ici. Je suis asthmatique, je ne supporte pas l’odeur de la fumée.
    Heureusement que cela s’est passé au moment où les hommes étaient présents, et surtout que le feu ne se soit pas déclaré la nuit.» Un des habitants axe sur les défaillances, avant de nous envoyer vers le délégué de l’immeuble. «Un court-circuit ne devrait pas avoir de telles conséquences. L’AADL rejette la faute sur les Chinois en affirmant que les câbles ne sont pas conformes, alors que ceux-ci tentent de prouver le contraire.» Il insiste pour dire que les lacunes sont du fait du promoteur. Athmane, délégué de l’immeuble, confirme. Un carnet entre les mains, il inscrit les noms des familles qui ont quitté leur habitation pour se réfugier ailleurs afin de pouvoir les contacter en cas de besoin. Les manques sont nombreux : «extincteurs inexistants, bouche d’incendie sans eau, agents de sécurité qui auraient pu donner l’alerte absents, câbles non conformes […]». Sur ce dernier point, Athmane affirme que «la Sonelgaz a assuré que les câbles n’ont pas été homologués par ses soins, ils ne répondent donc pas aux normes». Au moment de notre passage, la police scientifique était en train de procéder à une enquête pour déterminer les causes de l’incendie.


    - La Tribune
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