Bouteflika devant les officiers de l'ANP a annoncé qu'il était temps de réviser la constition et de procéder au modification de la loi fondamentale . A priori pour le moment, il l'annonce avant la fin de l'année et par voie réferendaire.
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C’est désormais chose faite. Le président de la République a fini par se prononcer, sans détour aucun, pour une révision de la Constitution par voie référendaire qu’il «souhaiterait» pour avant la fin de l’année en cours. Hier, Abdelaziz Bouteflika, a choisi le siège du ministère de la Défense nationale (MDN), pour annoncer un vœu auquel il tenait depuis quelque temps, celui de modifier la loi fondamentale du pays, dont il n’a pas hésité à relever les «incohérences» dès son accession à la magistrature suprême en 1999.
Et c’est devant les officiers supérieurs de l’Armée nationale populaire (ANP), à l’occasion de la cérémonie de remise de grades, que le chef de l’Etat a annoncé son intention de convoquer, une nouvelle fois, les Algériens à une consultation populaire autour des amendements proposés à la Constitution. Lesquels amendements, a-t-il promis dans le même discours repris par l’APS, leurs seront soumis «prochainement», de sorte à «en prendre connaissance». En mettant un terme aux commentaires et autres lectures ayant entouré, depuis quelques mois, la perspective d’amendement de la Constitution, le chef de l’Etat a voulu en justifier la nécessité en rappelant que si la présente loi fondamentale, en vigueur depuis 1996, a vu le jour «dans une conjoncture de crise asphyxiante, qui avait failli détruire les bases de la République», les conditions politiques et le climat général actuels du pays ne justifient plus la pérennité d’une telle loi.
«Aujourd’hui, alors que l’Algérie a dépassé la situation de crise et de déséquilibre et qu’elle traverse une phase déterminante dans le processus de développement et de renforcement des structures d’un Etat de droit, il est indispensable, à notre sens, de soulever la question de l’amendement de la Constitution», a-t-il déclaré, à la veille de la célébration du double anniversaire des fêtes de l’indépendance et de la jeunesse, le 5 Juillet.
Une date hautement symbolique et dont le choix n’est certainement pas fortuit. A présent qu’est officialisée la décision de Bouteflika d’aller vers une nouvelle Constitution, il s’agira, par la suite, de connaître les enjeux réels que les amendements envisagés entraîneront, la question d’un troisième mandat pour le président de la République n’ayant cessé de constituer le point nodal du débat ayant alimenté la scène politique nationale. Un débat que le parti du président, le Front de libération nationale (FLN), a pris le soin de lancer en prenant en charge ce projet dans le cadre d’une commission installée à cet effet. L’ex-parti unique a-t-il œuvré pour une Constitution sur mesure pour le chef de l’Etat, comme n’ont pas manqué de le souligner certains observateurs qui évoquent la possibilité d’un mandat à vie ? La future Constitution de l’Algérie sera-t-elle plus garante des droits fondamentaux, des libertés individuelles et collectives des Algériens, bref d’un véritable Etat de droit pour que l’amendement prenne tout son sens ?.
En annonçant son projet, Abdelaziz Bouteflika s’est voulu rassurant : «L’amendement de la Constitution s’impose non seulement comme une étape avancée et complémentaire dans le processus de réforme et de modernisation des structures de l’Etat, mais également en ce sens qu’il répond à un souhait populaire large et à une revendication d’une grande partie des forces politiques et du mouvement de la société civile». Et d’ajouter : «L’amendement de la Constitution que nous voulons traduira les préoccupations et les orientations de la nouvelle étape en harmonie avec l’évolution de l’Etat algérien que nous souhaitons stable, fort et efficace […]La nouvelle Constitution renforcera davantage les droits et les libertés fondamentales.»
Quant à ceux qui craindraient que la révision annoncée ne profite avant tout qu’à ses initiateurs, le chef de l’Etat dira : «L’amendement garantira le contrôle constitutionnel et devra définir les règles d’un régime politique aux contours clairs, préciser davantage les prérogatives et les responsabilités, veiller au respect du principe de la séparation des pouvoirs, mettre fin aux interférences entre les prérogatives des institutions ainsi qu’à l’amalgame entre le régime parlementaire et le régime présidentiel.» Reste à connaître ce qu’en pensera le peuple algérien au moment opportun…
Par La Tribune
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C’est désormais chose faite. Le président de la République a fini par se prononcer, sans détour aucun, pour une révision de la Constitution par voie référendaire qu’il «souhaiterait» pour avant la fin de l’année en cours. Hier, Abdelaziz Bouteflika, a choisi le siège du ministère de la Défense nationale (MDN), pour annoncer un vœu auquel il tenait depuis quelque temps, celui de modifier la loi fondamentale du pays, dont il n’a pas hésité à relever les «incohérences» dès son accession à la magistrature suprême en 1999.
Et c’est devant les officiers supérieurs de l’Armée nationale populaire (ANP), à l’occasion de la cérémonie de remise de grades, que le chef de l’Etat a annoncé son intention de convoquer, une nouvelle fois, les Algériens à une consultation populaire autour des amendements proposés à la Constitution. Lesquels amendements, a-t-il promis dans le même discours repris par l’APS, leurs seront soumis «prochainement», de sorte à «en prendre connaissance». En mettant un terme aux commentaires et autres lectures ayant entouré, depuis quelques mois, la perspective d’amendement de la Constitution, le chef de l’Etat a voulu en justifier la nécessité en rappelant que si la présente loi fondamentale, en vigueur depuis 1996, a vu le jour «dans une conjoncture de crise asphyxiante, qui avait failli détruire les bases de la République», les conditions politiques et le climat général actuels du pays ne justifient plus la pérennité d’une telle loi.
«Aujourd’hui, alors que l’Algérie a dépassé la situation de crise et de déséquilibre et qu’elle traverse une phase déterminante dans le processus de développement et de renforcement des structures d’un Etat de droit, il est indispensable, à notre sens, de soulever la question de l’amendement de la Constitution», a-t-il déclaré, à la veille de la célébration du double anniversaire des fêtes de l’indépendance et de la jeunesse, le 5 Juillet.
Une date hautement symbolique et dont le choix n’est certainement pas fortuit. A présent qu’est officialisée la décision de Bouteflika d’aller vers une nouvelle Constitution, il s’agira, par la suite, de connaître les enjeux réels que les amendements envisagés entraîneront, la question d’un troisième mandat pour le président de la République n’ayant cessé de constituer le point nodal du débat ayant alimenté la scène politique nationale. Un débat que le parti du président, le Front de libération nationale (FLN), a pris le soin de lancer en prenant en charge ce projet dans le cadre d’une commission installée à cet effet. L’ex-parti unique a-t-il œuvré pour une Constitution sur mesure pour le chef de l’Etat, comme n’ont pas manqué de le souligner certains observateurs qui évoquent la possibilité d’un mandat à vie ? La future Constitution de l’Algérie sera-t-elle plus garante des droits fondamentaux, des libertés individuelles et collectives des Algériens, bref d’un véritable Etat de droit pour que l’amendement prenne tout son sens ?.
En annonçant son projet, Abdelaziz Bouteflika s’est voulu rassurant : «L’amendement de la Constitution s’impose non seulement comme une étape avancée et complémentaire dans le processus de réforme et de modernisation des structures de l’Etat, mais également en ce sens qu’il répond à un souhait populaire large et à une revendication d’une grande partie des forces politiques et du mouvement de la société civile». Et d’ajouter : «L’amendement de la Constitution que nous voulons traduira les préoccupations et les orientations de la nouvelle étape en harmonie avec l’évolution de l’Etat algérien que nous souhaitons stable, fort et efficace […]La nouvelle Constitution renforcera davantage les droits et les libertés fondamentales.»
Quant à ceux qui craindraient que la révision annoncée ne profite avant tout qu’à ses initiateurs, le chef de l’Etat dira : «L’amendement garantira le contrôle constitutionnel et devra définir les règles d’un régime politique aux contours clairs, préciser davantage les prérogatives et les responsabilités, veiller au respect du principe de la séparation des pouvoirs, mettre fin aux interférences entre les prérogatives des institutions ainsi qu’à l’amalgame entre le régime parlementaire et le régime présidentiel.» Reste à connaître ce qu’en pensera le peuple algérien au moment opportun…
Par La Tribune
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