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C’est l’injustice et l’humiliation de tous les jours la hogra, un mal algérien

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  • C’est l’injustice et l’humiliation de tous les jours la hogra, un mal algérien

    Depuis pas mal de temps, le lexique algérien a intégré des mots d’un genre particulier, tels que hagar et mahgor, ce qui veut dire, en plus atténué, oppresseur et opprimé. Institutionnalisée par l’occupant pendant la période coloniale, les Algériens acceptent mal que soit reconduite une telle pratique et appellent, par sa dénonciation, à l’égalitarisme citoyen qui a toujours fait défaut entre gouvernants et gouvernés.


    Lorsque Mohamed, jeune père de famille, apprend que la wilaya de Chlef compte raser le bidonville dans lequel il habite, son corps est au bord de l’explosion. La colère, tant réprimée au vu des rejets de demandes de logement et des innombrables frustrations, se heurte au mépris affiché par les responsables de l’APC de Chlef avec lesquels il souhaite avoir une explication. Bien sûr, les responsables locaux, par cynisme ou par dépit, ne voudront pas le recevoir, prétextant des affaires plus urgentes. Cette fin de non-recevoir est vécue comme un affront. Le jeune homme perd patience, la colère grandit jusqu’à prendre le dessus. Dans un sursaut suicidaire, il s’asperge d’essence et tente de mettre fin à ses jours.

    Ce sentiment mêlant humiliation, injustice et violence est bien connu des Algériens, ils l’appellent : «Hogra». Ce mot, qui n’a pas d’équivalent sémantique dans les autres langues, est utilisé par les grévistes, toutes sections confondues, par les jeunes, en mal de considération, par les chômeurs, en quête d’occupation ou par les femmes peinant à trouver leur place dans une société machiste.
    Pour Amir, étudiant, la hogra fait partie de la vie de tous les jours. «La hogra c’est lorsqu’on te retire ton permis de conduire pour une broutille, quand toutes les portes de l’administration se referment et qu’il n’y a même pas où déposer une réclamation, quand on te fait poireauter des heures pour un banal papier administratif. En somme, c’est la routine.» D’après lui, elle tire ses origines de l’apparition de ce qu’il qualifie de «secte d’intouchables» qui se croirait au-dessus des lois.

    C’est aussi, selon lui, le «règne de la médiocrité» et la «déchéance des valeurs». Les plus âgés diront qu’ils ont toujours connu ce sentiment, de la période coloniale à l’indépendance du pays. Certains se rappellent sans doute de l’appel du président Ben Bella, en octobre 1963 lors «La guerre des sables», dans lequel il criait : «Hagrouna el merrakchia.»
    Bouziane Benachour, journaliste et écrivain, auteur d’un roman intitulé simplement Hogra, considère que c’est là un concept strictement algérien, parce qu’il est le cri «communautaire» des exclus – de tous les exclus – et de toutes les exclusions face à la machine bureaucratique insinuée magistralement dans les arcanes de l’Etat-nation et de ses tentacules. «Le mot hogra, dit-il, ne peut être approché par d’autres langues mais ne peut être effectivement rendu qu’en langue populaire algérienne.

    Hogra n’a qu’une seule nationalité : algérienne, qu’une couleur, la couleur des sans-voix, qu’un emblème, celui des sans-grade, ceux qui ne sont inscrits dans aucun réseau», une définition de Mouloud Hamrouche. «Depuis, la hogra est restée telle quelle. Le concept n’a pas bougé. Son sens premier non plus.» Selon le sociologue Abdenasser Djabi, les accusations de hogra se multiplient à mesure que les inégalités se creusent. «L’Algérien qui a vécu la hogra pendant la période coloniale la rejette aujourd’hui. Ce refus s’est cristallisé en une forme de culture politique populaire appelant à l’égalitarisme», décrypte-t-il, en précisant que le rejet de la hogra reflète le refus de l’inégalité sociale entre les Algériens.

    Le fait est, d’après le sociologue, que dans l’imaginaire collectif, la société algérienne a toujours été homogène, du moins idéologiquement. L’émergence d’une nouvelle classe qui n’éprouve aucune honte à étaler son faste et sa puissance creuse l’écart et attise le sentiment de marginalisation. «La société algérienne, dans les campagnes ou dans les ville croit avoir vécu une hogra émanant du colonisateur, qui a failli être une hogra ‘’acceptable’’. Mais la hogra de l’Algérien envers l’Algérien est, elle, inadmissible», souligne Nacer Djabi.

    Haggar et mahgour

    Mais si l’Algérien était à la fois bourreau et victime, le haggar et le mahgour de la société algérienne ? Pour mieux étudier ce phénomène, Salaheddine, cadre dans une entreprise privée, recommande d’observer le comportement des conducteurs sur une autoroute : «Les voitures 4x4 y narguent les Renault Symbol et celles-ci doublent les Maruti qui, à leur tour, dénigrent les vieilles R4.»La moindre once de pouvoir autorise ainsi un comportement méprisant envers les autres. «Malgré son rejet de la hogra, l’Algérien la pratique chaque jour, souligne Djabi. L’enfant algérien subit la hogra dans la rue, à l’école ainsi qu’à la maison, car le père algérien est un ‘’grand haggar’’, usant de son autorité sur la femme et les enfants. Cependant, il subit, lui, aussi, la hogra dans son milieu de travail de la part de ses supérieues hiérarchiques.» Au final, on est tous le mahgour de quelqu’un. «Le mahgour devient lui aussi haggar, quand les conditions le lui permettent. Quand l’Algérien n’use pas de son pouvoir, il estime qu’il fait là une ‘’faveur’’ envers lui, parce que c’est ‘’un homme’’ ou un ‘’fils de bonne famille’’», explique encore Nacer Djabi.

    En tout cas, la hogra reste une injustice à détente multiple, dont les victimes se tournent rarement vers un juge pour se voir rétablis dans leurs droits. «La loi est totalement absente dans cette relation, explique Djabi. Ce qui est étrange, c’est que lorsque les Algériens rejettent une personne ou un groupe d’individus, on demande de changer les personnes nuisibles et les haggarine mais on ne réclame point le changement de l’institution ou l’application de la loi.» La psychologue Cherifa Bouatta explique, pour sa part, que le sentiment de hogra est amplifié par le fait qu’il y a une crise de confiance dans le fonctionnement des institutions de l’Etat. «Face à un système politique autoritaire, les jeunes semblent persuadés se disent sous le règne de la hogra», précise-t-elle.Car ce qui fait la particularité de la hogra c’est ce sentiment d’impuissance qu’elle génère.

    Les jeunes, qui s’en disent victimes, se révoltent par le moyen d’émeutes ou en retournant cette violence contre eux-mêmes. Dans son roman, Bouziane Benachour décrit un douar de «laissés-pour-compte» qui s’élèvent contre le diktat et l’arbitraire des pouvoirs publics.«Les personnages disent non, mais leur impuissance est avant toute chose une forme de repli avant réaction, précise l’auteur. Un repli qui peut dire je suis vaincu mais je ne me laisse pas abattre. Je suis en position de faiblesse mais ne comptez pas sur moi pour capituler. Les personnages de Hogra donnent le dos, mais n’offrent pas leur poitrine.» Il poursuit : «Leur résignation est une forme de dédain à l’endroit de tous ceux qui se sont autoproclamés guides des masses. Elle est carapace de mépris face à tous ceux qui se croient investis d’une mission céleste. Ceux qui pensent être des pasteurs alors qu’ils n’ont jamais quitté l’habit du berger selon la vieille formule populaire de chez nous.»

    «El Harga» plutôt que la «hogra»

    Dans les faits, la majorité des personnes ayant subi la hogra sont contraintes à courber l’échine. «On peut avancer sans se tromper qu’une très grande partie de la jeunesse algérienne est profondément convaincue qu’elle vit sous le règne de la hogra. Ce sentiment est profondément intériorisé au point où tous considèrent, même quand ce n’est pas le cas, qu’ils sont mahgourine», explique Chérifa Bouatta.

    Sur le plan psychologique, la hogra ne laisse pas indemne. Dans les stades, rare espace d’expression pour des jeunes en quête de liberté, ils crient que la «harga» (immigration clandestine) vaut mieux que la «hogra». Comme si l’unique moyen d’échapper à l’humiliation était de brûler ses papiers d’identité. «C’est l’identité même du sujet qui est ainsi attaquée, diagnostique le Dr Bouatta, vous vivez rejeté, exclu, méprisé… Ces sentiments sont très douloureux à vivre, ils engendrent la honte chez la victime de hogra et/ ou la colère et la révolte, d’où souvent les émeutes.» S’il est déjà établi que l’enfer était les autres, l’humiliation peut entraîner des conséquences souvent destructrices pour les victimes. Amrane Layachi, auteur d’un blog sur la hogra dont il se dit lui-même victime, affirme qu’il passe auprès de sa famille et de ses proches pour un «aliéné». «La hogra, dit-il, amène des gens à mettre fin à leurs jours en s’infligeant d’atroces souffrances. D’autres sont au bord de la folie. Et même quand cela ne transparaît pas au premier coup d’œil, elle laisse des blessures qui ne guériront jamais.» Au fil du temps, l’Algérie devient, pour une partie de la population, un enfer très ordinaire…

    *****************************

    A l’ère des indignés de Hessel

    Avant même le succès de l’ouvrage de Stephane Hessel, appelant à l’indignation, les Algériens avaient déjà montré des signes d’exaspération face à la hogra. «Non à la hogra» est d’ailleurs devenu, ces dernières années, un slogan politique. Cela pourrait faire penser au mouvement des indignés apparu dans plusieurs pays à la différence près que l’indignation passe, chez nous, par l’émeute.
    Mais s’il y avait une analogie à faire entre les deux formes de protestation, il apparaîtrait que les deux mouvements pèchent par un excès d’utopisme et d’absence de solutions alternatives.

    «Les déclinaisons de la hogra sont forcément multiples et en tout cas suffisamment ductiles pour devenir un argument d’élaboration d’un rapport de force avec les acteurs institutionnels – on l’a observé d’abondance et pas seulement en Kabylie – apparaissent, en même temps, encore trop floues pour initier de véritables mouvements sociaux porteurs autant de contestation que de projets alternatifs», souligne le sociologue Abdelmadjid Merdaci.
    Abdenasser Djabi considère, pour sa part, que le «non à la hogra» est une «idée utopique visant à réaliser une société idéale ne se trouve pas sur le terrain».

    L’auteur de Indignez-vous, Stephane Hessel, explique, lui-même, qu’il fait «rapprendre à s’indigner» mais pas «n’importe comment ni contre n’importe quoi». «Tout ne mérite pas l’indignation. Je crains toujours ceux qui s’en prennent aux institutions sans proposer d’alternative.» C’est là aussi un mal algérien. 


    (à suivre)

  • #2
    (suite)

    ********************************

    Amrane Layachi, auteur d’un blog contre la hogra : l’homme qui demanda à être déchu de sa nationalité algérienne

    L’histoire d’Amrane Layachi, ex-cadre à la direction des impôts de la wilaya de M’sila, ressemble à une magistrale pièce de théâtre de l’absurde. Se disant victime de «la hogra», il aura surpris tout le monde en demandant, dans une lettre adressé au ministère de la Justice et celui des Affaires étrangères, à être déchu de sa nationalité algérienne. Comble de la provocation : il sollicite l’acquisition d’un passeport israélien. La réaction des Autorités publiques ne se fit pas attendre : Amrane Layachi a été écroué, cinq jours après l’envoi de sa requête, pour… «divulgation d’informations secrètes au journal El Watan».
    «Ces informations ayant trait aux impôts n’avaient rien de secret, elles sont sur le Journal officiel, c’est juste qu’ils n’ont rien trouvé à mon encontre», nous a-t-il expliqué.

    Son «enfer» a débuté lorsque ses responsables de la direction des impôts de la wilaya de M’sila l’ont accusé d’avoir falsifié un extrait de rôle. «J’ai eu à subir les foudres d’un lobby au sein de l’entreprise. On m’a démis de mes fonctions. Ayant fait un recours à la justice, j’ai été innocenté mais j’ai dû subir l’acharnement d’un groupe de personnes. Ce clan n’a cessé de grossir, englobant des membres de la police, un procureur, etc. Excédé par les pressions, j’ai préféré donner sa démission», raconte-t-il à El Watan. Son expérience de la hogra l’a amené à s’intéresser à d’autres cas de mépris. Il a ainsi lancé, sur la Toile, un blog consacré à la hogra (hogra.centr*********) dans lequel il répertorie soigneusement tous les cas d’injustice allant des affaires de mœurs aux scandales de corruption. «Depuis quelques temps, je n’arrive plus à poster quoi que ce soit sur mon blog, c’est comme si on me l’avait bloqué», confie-t-il.
    Ayant renouvelé sa demande après avoir envoyé sa demande au ministère de la Justice, on lui remit, le 7 février 2012, la réponse suivante : «Dites-nous quel est votre problème, nous vous apporteront notre appui sur le plan légal.» Mais pour Amrane Layachi, l’affront qu’il a subi ne peut être lavé avec quelques mots.

    *******************************

    Cherifa Bouatta. Psychologue : «Cette forme de mépris engendre la honte, la colère et la révolte»

    -La hogra est-elle un mal algérien ?

    En tout cas, c’est en Algérie que le mot est utilisé pour rendre compte d’une sorte de «condensation» qui dit mépris, humiliation, injustice, impuissance, face aux détenteurs du pouvoir, à ceux qui détiennent les places sociales qui peuvent permettre ou empêcher l’accès aux travail, au logement, aux services…

    -La hogra dénote-t-elle la vulnérabilité d’une certaine frange de la population par rapport à une autre ?

    Effectivement, cette «notion» dénote la fragilité d’une population qui se voit livrée au bon vouloir de ceux qui détiennent les ressources, entendu au sens large du terme, et cela exprime des rapports de classe où des parties de la population, et particulièrement des jeunes se voient privés de leurs droits par les puissants. On peut avancer sans se tromper qu’une très grande partie de la jeunesse algérienne est profondément convaincue qu’elle vit sous le règne de la hogra. Ce sentiment est profondément intériorisé au point où tous considèrent, même quand ce n’est pas le cas, qu’ils sont mahgourine.

    -Y a-t-il, d’après vous, un lien entre l’absence de démocratie et la pandémie de la hogra ?

    Sentiment de hogra et sentiment de justice vont ensemble. Il y a ce sentiment de hogra parce qu’il n’y a pas de confiance dans le fonctionnement des institutions de l’Etat, parce que les gens ne croient pas que la société fonctionne selon des lois qui s’appliquent à tous. Il y a ceux qui se situent du bon côté de la barrière et pour lesquels les lois peuvent être détournées voire ne s’appliquent pas et puis il y a les autres.

    -Comment expliquer que, dans la société algérienne, la moindre once de pouvoir autorise des comportements condamnables ?

    La hogra est en fait générée par la perversion des lois. En disant cela, on soulève la question de l’Etat de droit, un citoyen qui pense que la société dans laquelle il vit est une société qui fonctionne selon des lois qui s’appliquent à tous est un citoyen qui respecte les règles de l’Etat, qui peut comprendre et accepter les sanctions que cet Etat peut prendre à l’encontre de ceux qui transgressent les règles. Mais un citoyen qui est convaincu que c’est le règne de la hogra, il est persuadé que lorsque la justice s’applique, ce n’est pas l’application de la loi, mais plutôt une question de hogra. C’est ce qui donne ce sentiment d’anarchie et de perversion de la loi dont je parlais auparavant. Et face à ces convictions profondes qui sont partagées par de larges pans de la société, il n’y a que l’Etat de droit qui peut remettre de l’«ordre» dans le monde.

    -La hogra peut laisser indemne sur le plan psychologique ?

    Il est évident que celui qui subit la hogra est profondément blessé, son narcissisme est ainsi mis à mal. C’est l’identité même du sujet qui est ainsi attaquée, vous vivez rejeté, exclu, méprisé… ces sentiments sont très douloureux à vivre, ils engendrent la honte chez la victime de hogra et/ou la colère et la révolte, d’où souvent les émeutes. Je ne veux pas établir de liens directs entre hogra et immolation, mais je ne peux m’empêcher de relever que la majorité des jeunes qui se sont immolés par le feu l’ont fait suite à la hogra, un responsable a refusé de les recevoir, ils ont été déboutés de leurs droits…

    *************************************

    Abdelmadjid Merdaci. Sociologue : «L’impunité est l’un de ses ferments»



    -La hogra, terme intraduisible et polysémique, est aujourd’hui sur toutes les lèvres. Est-ce là un concept strictement algérien ?

    Les sociétés déclinent selon leurs legs historiques et culturels les rapports de force entre acteurs sociaux, particulièrement sur le registre de la stigmatisation des passe-droits, de l’impunité, des atteintes à l’intégrité et aux droits des personnes, singulièrement sous les régimes autoritaires. En Algérie, la hogra a longtemps été un marqueur d’une culture victimaire fédératrice de diverses situations et statuts sociaux. Cette notion est désormais entrée dans une forme de normalité lexicale néo-urbaine.

    -Est-ce que la hogra dénote la vulnérabilité d’une certaine frange de la population par rapport à une autre ?

    Les conditions de la redistribution de la rente, qui est à la base de la configuration des rapports politiques et sociaux, brouillent la lecture nécessaire d’une précarité sociale qui n’est pas forcément là où on l’imagine. Sous réserve d’un inventaire documenté, les acteurs éligibles à la vulnérabilité se trouvent-ils moins dans l’informel que dans l’économie institutionnelle et je pense précisément au salariat.

    -L’Algérien n’est-il pas à la fois victime et bourreau ?

    Outre son opacité – on ne peut que spéculer sur les conditions de prise de décisions souvent décisives pour l’avenir de la collectivité nationale – l’irresponsabilité éthique et judiciaire est l’une des caractéristiques du système autoritaire en place depuis la crise de l’été 1962 et l’impunité en est l’une des expressions. Aujourd’hui, et tout en se démarquant sans ambiguïté du facile «tous pourris» est-ce des enchevêtrements des réseaux d’influence, de protection, de clientélisme qu’il est question ? Il n’est pas facile, à ce propos, de relever d’inattendues filiations avec les conduites des collaborateurs zélés de la colonisation.

    -N’est-ce pas, là aussi, une illustration des rapports complexes entre Etat et société ?

    Au quotidien se déclinent moult figures du «hagar» et du «mahgour», dans l’espace public, dans l’espace privé et en tout état de cause dans des jeux de rôle qui interdisent à la hogra d’être le générique commode d’exclusions plus décisives. J’ai presque envie de dire que jusqu’à aujourd’hui, le clivage qui fait sens est celui qui démarque les divers formes et degrés d’exclusion de la rente d’une part de tous ceux qui portent l’exclusion de la citoyenneté.


    El Watan -Amel Blidi

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    • #3
      Un mal maghrébin je dirais.
      Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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      • #4
        Le plus long fait divers au monde!! sur guinness c'est déjà pris !

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        • #5
          Le sujet ici c'est l’Algérie publié par Al Watan .
          Oui mais le paradoxe , c'est quand on publie un article d'El Watan , ou il est question du Maroc, ce journal devient un torchon aux ordres de la DRS .

          Faut savoir ce que vous voulez .

          Cette hogra, et la poursuite en justice des cadres algériens , sur plainte pour détournement etaient monnaies courantes, dans les années Ouyahia et même un peu avant .
          Ces cadres brises par des années de prison , sont libérés et innoncentés, et leurs " bourreaux accusateurs" ne sont jamais inquiétés .


          Quant à cette phrase

          Le sujet ici c'est l’Algérie
          Je te l'a sortirai, lorsqu'il s'agira d'un topic sur le Maroc, et que vous déviez la discussion sur l'Algérie .
          Il faut simplement t'en rappeler .
          " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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          • #6
            l'algérien mahgour? l'algérien est chikour, tayar fessma, 7asseb rohou, meddiha fi rohou, ghalat fi rohou ...etc mahgour madannitech. beaucoup d'argent circule en Algérie et tout le monde en profite, le niveau de vie a radicalement changé ces dernières années et l'etat algérien est complètement dépassé ...
            j'ai été en Tunisie et j'ai vu les pauvres mahgorines sa7 :22: des deux cotés de la frontière, en plein campagne, du coté algérien j'ai vu des familles sur les plages, en pique niques dans les forets, du coté tunisien, j'ai vu des enfants écoliers faire l'autostope, des femmes garder les moutons, les hommes chercher de l'eau des fontaine publique ...

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            • #7
              2 coups d'etats contre hassan 2
              depuis quand les coups d'états était considérés comme mouvements populaires contre la servitudes dans ce cas là, nos deux coups d'états n'ont pas échoué contrairement aux votres, c'est la peur légendaire du roi qui était la cause de l'echec de vos pseudo coups d'états, louper un avion civil quand on est au bord d'un avion de chiasse (chasse ) il faut le faire, trombler devant le roi et jeter son arme par terre il faut le faire aussi, gallek coups d'états LOL

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              • #8
                la république enchantée quoi ???
                enchantée non au contraire c'est la jungle, il nous faut plus de hogra (régulation) parce que l'algérien n'a plus de limite, mais le niveau de vie des algériens a beaucoup progressé, et l'état est quasi absent ...

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                • #9
                  depuis quand les coups d'états était considérés comme mouvements populaires contre la servitudes
                  depuis toujours .....
                  nos deux coups d'états n'ont pas échoué contrairement aux votres,
                  vous etiez déja une république , et qui plus est qui venait d'avoir son independance ........ ne pas melanger coup d’état pour essayer de changer les chose , et coup d'etat pour s'approprier le pouvoir pour soi et sa progéniture.

                  trombler devant le roi et jeter son arme par terre il faut le faire aussi, gallek coups d'états LOL
                  c'est ce qu'on appellent la BARAKA .......... avec le temps , on se dit que c'est bien que ces coups d'etat n'ai pas réussit , mais ils ont eu l'effet escompté, ils ont traumatisé .......et c'est largement suffisant .
                  " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                  • #10
                    et l'état est quasi absent ...
                    tu te fous de ma geule CNE , tous les organismes internationaux et meme algériens soulignent la dépendance de l'algérie par rapport aux HC et la politique du tout subvention et toi tu me dis que l'état est quasi absent ....
                    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                    • #11
                      je suis en Algérie depuis un mois et j'ai pas vu de hogra, j'ai vu des algériens insatisfaits et avars, j'ai vu la frénésie de consommation s'emparer des algériens, j'ai vu 4*4 partout j'ai vu tous les restaurants et fastfood pleins à craquer, j'ai vu des marchandises coutant des milliers d'euros disparaitre en quelques jours, j'ai vu des chantiers partout ...
                      je parlais avec parent l'autre jour, un prof au lycée, le mec à sa propre maison, entrain de construire un appart pour son enfant, mange 5 fruits et légumes par jour, ils ont deux ordinateurs portables à la maison dont un mac et parle de hogra et de révolution je lui ai dit arretes de nous prendre la tete tout le monde profite de la situation toi le premier, sauf si tu veux une autre augmentation de salaire avec effet retroactif pour t'acheter une 4*4 LOL

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                      • #12
                        C’est l’injustice et l’humiliation de tous les jours la hogra, un mal algérien
                        Il faut sûrement se remettre en question!

                        A l'étranger, on constate qu'il en est de même.
                        Mr NOUBAT

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                        • #13
                          Du temps du prophète il n' y avait pas encore les dictatures du style bolchevik comme celle en Algérie qui intronisent des "rois" du genre Bouteflika , où encore des Assad , Kaddafou qui cherchaient à faire hériter leur progéniture.
                          Cette sourate est donc à réadapter..

                          Aujoud'hui, ce n'est pas le vendredi, et puis en parlant du Prophete (SSSL), il n'a jamais ete intronise, ni meme ses desecendant.

                          Et puis quand on affaire a des chacals de l'autre cote des frontieres, ils meritent finalement nos Generaux pour leurs casser les pieds.

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                          • #14
                            la régulation , c'est lorsque le marché est libéralisé , que des socétés privées sont en concurrence et que l'etat se pose en arbitre pour eviter les abus les monopoles , ou que les concurrents s'entendent entre eux sur les prix ,là , la regulation devient un outil destiné à la protection du consommateur ...... or dans le cas de l'algérie , il 'ny a pas de marché , il n'y a pas de concurrence , juste un état qui fixe tout , et des acteurs periphériques qui suivent .
                            t'es serieux cell c'est la jungle je te dis le marché est plus que libéralisé, des légumes aux meubles c'est le marché sauvage qui dicte les prix ... des villes entières ont été transformées en centres coomerciaux à l'instar de eleulma, ain mlila ...etc à Constantine un quartier entier (sidi mebrouk) se transforme en un bazarre à ciel ouvert des villas de l'époque coloniale achetées à cout de centaines de milliers € puis détruites pour construires à leurs places des bazarres de 5 étages, c'est le cas partout ...

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