Après une longue attente qui a duré plus de quarante ans, le métro d'Alger sera officiellement inauguré , demain, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui y effectuera une ballade à l'occasion. La date du coup d'envoi de ce métro qui coïncide avec le 57e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale res-tera, ainsi, gravée dans la mémoire des Algériens qui attendent avec impatience son inauguration. D'ailleurs, nombreux sont ceux qui n'arrivent pas à croire que ce projet verra, enfin, le bout du tunnel. Les travaux du métro d'Alger ont, faut-il le rappeler, connu de grands retards. De nombreuses sociétés nationales et étran-gères se sont succédée sans pour autant arriver à achever le projet en question dans les délais prévus. Les premières entreprises qui se sont engagées dans la réalisation de ce projet sont de nationa-lités japonaise et allemande. Mais, la chute des barils de pétrole, à l'époque, et la «complexité» de la structure du sous-sol algérien se sont répercutées négative-ment sur l'avancement normal de ce projet. D'autres entreprises ont, par la suite, soumissionné pour la réalisation de ce grand projet mais celles-ci dont les deux sociétés nationales Cosider et Sider n'ont pas pu, aussi, terminer les travaux avant les dates qui leur ont été fixées. Cependant, le projet connaîtra des avancements à partir de l'année 2006, quand l'entreprise du Métro d'Alger a confié le projet à certaines entreprises étrangères dont l'entreprise espagnole Construcciones y auxiliar de Ferrocarriles (CAF). Ainsi, le métro d'Alger aura coûté 77 milliards de dinars, soit 900 millions d'euros. Il faut dire, dans ce sens, que les entreprises réalisatrices mènent une véritable cour-se contre la montre pour que tout soit bien, demain. Il est important de souli-gner, d'autre part, que les Algériens pourront grâce à ce moyen de transport moderne se déplacer en toute quiétude car le «cauchemar» des bouchons ne sera qu'un mauvais souvenir pour ceux qui vont l'emprunter surtout lorsqu'on sait que celui-ci (le métro), qui démarre de la station haï El-Badr et s'arrête à celle de la Grande Poste ne mettra que 18 minutes de temps, selon certains res-ponsables. Le métro d'Alger pourra, également, contribuer dans la fluidité de la circulation de la Capitale qui, jusque-là, «étouffe». Pour ce qui est du volet sécurité, un dispositif important sera mis en place pour que les citoyens se déplacent dans de bonnes conditions. En effet, pas moins de 400 éléments seront présents à travers les stations du métro pour intervenir dans le cas où des «dépassements» seraient signalés. En revanche, plusieurs citoyens estiment que le prix fixé par l'Entreprise du métro d'Alger, à savoir 50 DA est cher, si on se réfère à la longueur du trajet (9 kilo-mètres). Un prix, dit-on, qui est loin d'être « insignifiant ».
Soufiane Dadi
Commentaire