Trois bavures consécutives en Kabylie dans un contexte national surchauffé, un genre d’Octobre 1988 où les réformateurs et les tenants de l’inertie se battent par peuple interposé. Est-ce du complot ou de la coïncidence ? Pour les Kabyles, ces nouvelles provocations ne visent qu’à soulever la Kabylie pour en faire un ennemi intérieur contre lequel va se cimenter la nation. Mais il y a du Tom et Jerry dans cette histoire, l’un courant après l’autre et l’autre se cachant du premier, comme le RCD contre le FFS ou le MAK contre tous les autres, tous les trois instrumentalisés pour faire de la Kabylie un asile de fous où personne ne bouge parce que personne ne croit plus personne, pas même les psychiatres entre eux.
Pourtant, au-delà de la paranoïa et de l’ethnocentrisme kabyle, il faut bien reconnaître qu’il y a des faits objectifs. D’abord le désinvestissement de l’Etat mais aussi l’absence de routes et les nombreux barrages qui découragent tout le monde, poussant à l’isolation totale de la région. Alors qu’il ne faut que 3 heures pour rallier Oran ou Constantine, 500 km, il faut le même temps pour rallier Alger - Tizi Ouzou, 120 km à peine, et 6 heures pour aller à Béjaïa, 250 km. Et pour cette dernière, il n’y a toujours pas d’eau dans la ville, 2 heures par jour, exactement le même régime que sous la colonisation française. Pourquoi, pour cette troisième ville du pays, deuxième port d’Algérie, n’a-t-on pas pensé à installer une usine de dessalement d’eau de mer, comme à Alger, Oran, ou même Ténès ?
La Kabylie a-t-elle raison ? Non, en Algérie, à part le président Bouteflika et le général Toufik, lui-même Kabyle, qui tient encore à mettre un Ouyahia, Kabyle inefficace, à la tête du gouvernement sans que le premier n’arrive à le démettre, personne n’a raison. A part eux, bien sûr. Il n’y a pas de complot. Il n’y a que des comploteurs.
El Watan - Chawki Amari
Pourtant, au-delà de la paranoïa et de l’ethnocentrisme kabyle, il faut bien reconnaître qu’il y a des faits objectifs. D’abord le désinvestissement de l’Etat mais aussi l’absence de routes et les nombreux barrages qui découragent tout le monde, poussant à l’isolation totale de la région. Alors qu’il ne faut que 3 heures pour rallier Oran ou Constantine, 500 km, il faut le même temps pour rallier Alger - Tizi Ouzou, 120 km à peine, et 6 heures pour aller à Béjaïa, 250 km. Et pour cette dernière, il n’y a toujours pas d’eau dans la ville, 2 heures par jour, exactement le même régime que sous la colonisation française. Pourquoi, pour cette troisième ville du pays, deuxième port d’Algérie, n’a-t-on pas pensé à installer une usine de dessalement d’eau de mer, comme à Alger, Oran, ou même Ténès ?
La Kabylie a-t-elle raison ? Non, en Algérie, à part le président Bouteflika et le général Toufik, lui-même Kabyle, qui tient encore à mettre un Ouyahia, Kabyle inefficace, à la tête du gouvernement sans que le premier n’arrive à le démettre, personne n’a raison. A part eux, bien sûr. Il n’y a pas de complot. Il n’y a que des comploteurs.
El Watan - Chawki Amari
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