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Le ministre qatari des affaires étrangères à alger

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  • Le ministre qatari des affaires étrangères à alger

    La Libye, les visas, Al Jazeera et la Palestine sur la table

    Par Brahim TAKHEROUBT - Mercredi 28 Septembre 2011 -


    Cette visite sera une occasion pour décrisper la situation entre Alger et Doha.
    Le président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères de l'Etat du Qatar, cheikh Hamed Ben Jassem Ben Jaber Al Thani, est arrivé hier à Alger pour une visite de deux jours à l'invitation du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. C'est ce qu'a annoncé le cabinet du Premier ministre dans un communiqué. Cheikh Hamed Ben Jassem sera accompagné d'une «importante délégation», a indiqué la même source sans préciser s'il s'agit d'une délégation composée d'hommes d'affaires ou limitée à des personnalités politiques.

    En tout cas, ce déplacement est loin d'être une simple visite de courtoisie qui sera couronnée par une partie de chasse à l'outarde comme sont caricaturées les visites des émirs du Golfe à Alger. Loin s'en faut. L'heure est grave et les dossiers sont sérieux. Le premier de ces dossiers qui sera détaillé et étudié de long en large sera celui de la Libye. La position des deux capitales diverge totalement sur la crise libyenne.

    A Alger, l'attitude du Qatar a été interprétée comme une intrusion dans sa zone géographique du moment qu'elle partage plus de 900 km avec la Libye. De ce fait, le soutien franc et direct apporté par le Qatar aux forces de l'Otan n'a pas été apprécié par l'Algérie. Pourtant, entre Doha et Alger, les rapports ont toujours été des meilleurs et ont évolué de la manière la plus sereine.

    Une communauté algérienne respectée et présente dans les secteurs pétroliers et des médias. En Algérie, les Qataris sont présents dans plusieurs secteurs comme celui de la téléphonie mobile via Wataniya mobile. De même que les investisseurs de ce pays veulent étendre leur présence puisque des discussions ont été entamées pour des investissements dans la pétrochimie. Cette proximité s'est traduite par des visites répétées de l'Emir de ce pays à Alger dont la dernière a été au lendemain de la victoire de ce pays pour l'organisation de la Coupe du monde de football de 2014. Un challenge pour lequel l'Algérie s'est investie pleinement en menant campagne en faveur du Qatar. C'est pour cette raison qu'Alger a été la première destination de l'émir du Qatar au lendemain de la victoire de son pays pour l'organisation de cette Coupe du monde. Mais la divergence d'approche pour le règlement du conflit libyen a engendré une réelle crispation entre les deux pays. Cette visite sera-t-elle donc une occasion de rétablir les ponts entre le Alger et Doha et entre Alger et le CNT du moment que le Qatar apparaît comme un véritable cordon ombilical entre l'Algérie et le CNT? Le Qatar est le seul pays arabe qui bénéficie de la confiance totale du Conseil national de transition libyen.

    Il y a également la question des visas qui a quelque peu envenimé les relations entre l'Algérie et le Qatar. Ce dernier a décidé unilatéralement de restreindre la délivrance des visas aux ressortissants algériens. Une décision que les observateurs lient à la divergence sur la crise libyenne. Le dossier sera lui aussi assaini à l'occasion de cette visite de cheikh Hamed Ben Jassem Ben Jaber Al Thani. Inévitablement, les révoltes arabes seront également passées en revue, avec un point d'orgue: le dossier palestinien dont le président Mamoud Abbas vient de faire officiellement une demande d'adhésion de l'Etat de Palestine à part entière aux Nations unies sur la base des frontières de 1967. A l'évidence, Alger comme Doha, appuient cette demande sans condition.

    Enfin, le dossier Al Jazeera, un dossier en suspense, sera lui aussi évoqué lors de ce déplacement. Cette chaîne qatarie devenue une véritable arme de guerre versée plus dans la propagande que dans l'information objective, n'a jamais été appréciée par les autorités algériennes. Pour preuve, elle n'a pas de bureau à Alger. Cela découle d'un cumul de griefs retenus contre cette chaîne, depuis le fameux sondage sur les Algériens qualifiés de terroristes jusqu'aux derniers écarts constatés lors des différentes émissions sur l'Algérie. Il est à supposer que les autorités algériennes fassent une concession si cette chaîne réajuste sa ligne éditoriale. Et le reste découlera de la conjoncture régionale.
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