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Sit-in des gardes communaux aujourd’hui devant la Présidence.

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  • Sit-in des gardes communaux aujourd’hui devant la Présidence.

    Ils demandent un statut et la reconnaissance de leur sacrifice
    Sit-in des gardes communaux aujourd’hui devant la Présidence



    Des milliers de gardes communaux se sont donné rendez-vous aujourd’hui devant le siège de la Présidence. Ils ont décidé de tenir un sit-in pour protester contre les décisions des autorités, qu’ils rejettent en amont et en aval.

    «Toutes les décisions prises par cette commission, à savoir le départ en retraite, les primes, le logement et l’intégration du corps des gardes communaux ne nous ont pas convaincus», a déclaré un garde communal qui a requis l’anonymat. «L’intégration du corps des gardes communaux relève des prérogatives du président de la République et du Premier ministre, nous a-t-on expliqué», a précisé notre interlocuteur. Pour le départ en retraite anticipée, le garde communal doit avoir 45 ans et avoir effectué 15 années de service. L’Etat s’engage à y ajouter 5 ans. Ainsi, le bénéficiaire de la retraite anticipée touchera la moitié de son salaire. Les gardes communaux ont demandé une carte confirmant leur participation à la lutte antiterroriste. La commission leur a proposé un certificat de gratitude ainsi que des films documentaires portant sur le travail et la lutte des gardes communaux depuis 1994. Pour le logement, l’installation d’une commission au niveau de chaque wilaya a été envisagée.

    La prime de rendement et la prime de risque ont été augmentées de 10%, avec effet rétroactif à partir de 2008. Au sujet des personnes radiées passées devant la commission de discipline, c’est à la justice de trancher sur leur acquittement. Pour ce qui est des personnes suspendues, l’ouverture de leur dossier et leur comparution devant la commission de discipline ont été recommandées par la commission. «Aucune de nos revendications n’a été prise en considération. Notre réponse sera connue demain, devant le siège de la Présidence», a souligné notre interlocuteur. Les gardes communaux veulent un statut et la reconnaissance de leurs sacrifices. Il convient de rappeler que les éléments de la garde communale demeurent les seuls à avoir forcé plusieurs cordons de police et organisé une marche de la place des Martyrs à l’APN, le 7 mars dernier. Déterminés à mener leur combat jusqu’au bout, les gardes communaux promettent d’investir encore une fois la rue.

    Djedjiga Rahmani, El Watan
    -
    Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
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  • #2
    ALGER (AP) — Plusieurs centaines de gardes communaux se sont rassemblés dimanche à Alger pour dénoncer une nouvelle fois le projet de dissolution de leur corps, créé il y a plus de quinze ans pour servir de force supplétive dans le combat contre les islamistes armés.

    Les manifestants étaient environ 3.000 sur la place des Martyrs à Bab El-Oued, selon Chérif Saïdi, l'un des membres de leur collectif de défense. Présents en nombre, les policiers anti-émeute ont encerclé les protestataires pour les empêcher de marcher vers le siège de l'Assemblée, situé à environ un kilomètre de là.

    Une délégation des gardes communaux a été reçue dans la matinée par le responsable chargé du contentieux à la présidence de la République. Si leurs revendications ne sont pas satisfaites, les organisateurs ont promis de transformer leur rassemblement en sit-in permanent".

    Le corps des gardes communaux a été crée en 1994, au plus fort des massacres commis par les islamistes armés. Sa mission était surtout d'assurer la protection des populations dans les régions isolées du pays et de servir aussi de force auxiliaires aux unités de l'armée et de la police.

    Mais le gouvernement a récemment pris la décision de dissoudre ce corps paramilitaire composé de 94.000 membres, considérant qu'il n'a plus de raison d'exister en raison de l'arrêt des massacres. Le ministère de l'Intérieur propose donc une mise à la retraite pour ceux ayant cumulé un certain nombre d'années de travail et une reconversion pour les plus jeunes avec à la clé des emplois dans les collectivités locales. Une proposition jugée "indécente" dimanche par Madjid Hammiche, un garde communal venu de Kabylie (100km à l'est d'Alger) qui dénonce "l'ingratitude" du ministère.

    Les gardes communaux réclament une retraite mensuelle de 28.000 dinars (environ 250 euros), la gratuité des soins dans les structures publiques, un rappel d'heures supplémentaires, une attestation prouvant leur participation à la lutte antiterroriste et l'intégration des plus jeunes dans l'armée ou la police.

    Hormis la retraite sur laquelle il s'était montré ouvert à la discussion, le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia a jugé les autres revendications "irréalistes". M. Kablia a reçu à trois reprises une délégation des gardes communaux, suite à leur premier rassemblement le 7 mars dernier devant l'Assemblée. AP

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    • #3
      Comme beaucoup de mouvements, celui-ci amalgame des revendications rationnelles et d'autres qui le sont moins.

      Parmi les revendications légitimes, plus de transparence dans les conditions d'intégrations aux trois corps proposés : l'Armée de terre, la police ou les structures de sécurités affiliées à la sécurisation de certains sites (agent de sécurité). Ceci à plus forte raison qu'il existe, entre ses corps, de grandes disparités dans la rémunération et les perspectives de carrière.

      Parmi les revendications irréalistes, celles qui portent sur l'accès prioritaire au logement. On le va pas non plus créer un statut de "moudjahid bis" que l'on va trainer pendant des décennies surtout lorsque l'on sait qu'il cela va déboucher, à moyen terme, sur une surenchère dans la revendication de privilèges (aujourd'hui le logement, demain le taux des prêts, les licences de taxi...etc). Le plus sage reste de discuter les conditions d'adhesion à un corps et de déposer un dossier d'accès au logement selon les conditions arrêtées par ledit corps.
      Dernière modification par Dandy, 03 avril 2011, 17h10.

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      • #4
        Gardes communaux : Rassemblement contre l’ingratitude.

        Des centaines de gardes communaux venus des quatre coins du pays ont bravé, hier, la canicule et les forces de l’ordre pour prendre part au sit-in prévu initialement devant la présidence de la République. Craignant la confrontation avec leurs «collègues» de la police, les animateurs de cette action de protestation ont dû changer à la dernière minute leur itinéraire. Le rassemblement a eu finalement lieu à la place des Martyrs, à Alger, au milieu d’un important dispositif de sécurité.







        Nous sommes persuadés que si nous avions tenu notre sit-in devant la Présidence, il y aurait de la casse alors que les gardes communaux sont en faveur d’une action pacifique», a fait remarquer Hakim Chaïb, l’un des représentants des gardes communaux.
        Ce dernier a estimé que les manifestants étaient plus de 10 000. Un nombre qui aurait pu être plus important, selon lui, si certains de leurs collègues n’ont pas été arrêtés au niveau des barrages de police et de gendarmerie à Birkhadem, Réghaïa et Lakhdaria. «Les policiers et les gendarmes ont aussi interpellé des gardes communaux qui arrivaient à Alger à partir des autres villes du pays. Ils les ont obligés à leur remettre leur uniforme et leur arme avant de les laisser passer», rapporte un garde communal de Tiaret. Encadrés par des policiers armés de boucliers et de matraques, les gardes communaux, certains en uniforme, d’autres en civil, jeunes et plus âgés, sont restés cette fois-ci silencieux, mais déterminés à arracher leurs droits.

        Sur les banderoles accrochées sur les arcades en fer forgé du kiosque qui trône au milieu de la place des Martyrs, l’on pouvait lire : «Bouteflika, vous êtes notre seule chance», «Bouteflika, réglez nos problèmes», «Donnez-nous nos droits», «Hier protecteurs de la République, aujourd’hui fardeau pour l’Etat»... Les protestataires, dont certains ont passé la nuit sur le lieu du rassemblement, ont annoncé que leur action ne sera pas levée avant la satisfaction totale de leurs revendications transmises dans la matinée à la présidence de la République par une délégation les représentant. «Une délégation s’est rendue à la présidence de la République. Elle a été reçue par le directeur du contentieux, qui nous a promis de transmettre notre plateforme de revendications au chef de l’Etat», a expliqué M. Chaïb, qui demeure optimiste car le directeur du contentieux leur a donné des assurances quant à la prise en charge de leur doléances par le président de la République dans l’après-midi : «Nous ne quitterons pas la place des Martyrs jusqu’à ce que nous obtenions nos droits. Nous allons y passer la nuit. Nous voulons que nos préoccupations soient prises en charge, à l’instar de celles des enseignants contractuels.»

        Hier vers 18h, les protestataires n’avaient eu aucun écho de ce qu’a décidé le président de la République. «Si nos doléances ne sont pas prises en charge demain à 10h, nous marcherons sur la Présidence», ont menacé les gardes communaux.
        Ces derniers ont entamé leur mouvement de protestation en mars dernier, ils ont été reçus par les différentes autorités, notamment le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et le président de l’APN, qui leur avaient promis d’examiner leurs revendications. En vain. Les gardes communaux réclament, pour rappel, entre autres demandes, une retraite complète pour les promotions des années 1994 à 1997 sans limitation d’âge, une augmentation des salaires de 10 000 DA au minimum, le paiement des heures supplémentaires, l’octroi d’une prime compensatoire des «17 ans de lutte antiterroriste accomplis» et la réintégration des éléments radiés après indemnisation des années perdues.


        Nabila Amir, El Watan
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        Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
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