Le fratricide qui s’est produit, dans la nuit de dimanche à La Casbah, a causé un grand émoi parmi les habitants.
Le fait ne lassera pas d’étonner : un fratricide s’est produit, dans la nuit de dimanche à Bab Djedid, en Haute Casbah. Selon les premiers éléments de l’enquête, un jeune (D.H.), 37 ans, a porté un coup de couteau à son frère, 35 ans, au thorax, le laissant pour mort. La victime a été transférée, le soir même, à l’hôpital El Kettar. Les voisins du quartier parlent d’un «différend familial». Rencontré, un chauffeur de taxi, proche de la famille, s’étonne que l’agresseur, connu de tous pour sa «probité», puisse s’en prendre de manière aussi violente à son frère. «C’est un jeune sans histoire, un gars presque effacé. Tous les voisins lui trouvent de bonnes qualités. Il était très pieux. La famille endeuillée a célébré la veille une fête de mariage», raconte le chauffeur. «Ce drame est terrifiant pour cette famille, l’un des leurs reposera au cimetière et l’autre croupira en prison. C’est terrible ce sort pour une famille paisible», poursuit-il, les yeux embués.
Pareil acte est légion dans cette partie de la ville où de jeunes délinquants agressent des résidents ou des gens de passage. Au Beau-Fraisier à Oued Koriche, un habitant du quartier, visiblement excédé, a tiré à bout portant sur ses deux voisins, les laissant pour morts sur place. A Cheraga, l’on parle d’un ouvrier qui aurait assassiné, la semaine dernière, sa patronne. «L’homicide a eu lieu dans un quartier résidentiel. L’ouvrier, qui a tué la malheureuse femme, se serait emparé d’objets de valeur», racontent des habitants du quartier, effarés par cette affaire qui s’est produite «dans un quartier sans histoire». Les services de sécurité ont fort à faire après la recrudescence de la violence sous toutes ses formes. Plusieurs actes d’agression mais aussi de menace d’enlèvement ou de vol ont été signalés par la police et la gendarmerie lors de leurs différentes sorties.
Ces quartiers sont devenus depuis plusieurs mois des zones de non-droit, où aucune autorité n’est présente sauf celle, agressive, des délinquants qui commencent à s’armer. La police a effectué une descente à Climat de France où sévissent des gangs. Une dizaine de jeunes ont été appréhendés. «Plusieurs voyous ont été arrêtés ces derniers jours, après le cri de détresse lancé par les habitants excédés», signale un résident.
La peur disparaîtra-t-elle pour autant ? Les habitants, qui souffrent de la criminalité grandissante dans un quartier «oublié de tous», craignent les représailles des personnes interpellées ou de leurs amis. «Les jeunes délinquants, la plupart issus de la Carrière, peuvent revenir et se venger de nous. La police doit être présente en permanence à cet endroit», souhaitent les habitants. Selon des chiffres des services de sécurité recoupés, rendus publics à la fin de l’année dernière, pas moins d’une dizaine d’affaires sont en moyenne traitées quotidiennement et plus d’une vingtaine d’autres (criminelles) le sont depuis quelques mois (fin de l’année 2010). Début 2011, les affaires (séquestration, agressions, vol à la tire, etc.), ont connu une hausse importante.
Nadir Iddir (El Watan).
Le fait ne lassera pas d’étonner : un fratricide s’est produit, dans la nuit de dimanche à Bab Djedid, en Haute Casbah. Selon les premiers éléments de l’enquête, un jeune (D.H.), 37 ans, a porté un coup de couteau à son frère, 35 ans, au thorax, le laissant pour mort. La victime a été transférée, le soir même, à l’hôpital El Kettar. Les voisins du quartier parlent d’un «différend familial». Rencontré, un chauffeur de taxi, proche de la famille, s’étonne que l’agresseur, connu de tous pour sa «probité», puisse s’en prendre de manière aussi violente à son frère. «C’est un jeune sans histoire, un gars presque effacé. Tous les voisins lui trouvent de bonnes qualités. Il était très pieux. La famille endeuillée a célébré la veille une fête de mariage», raconte le chauffeur. «Ce drame est terrifiant pour cette famille, l’un des leurs reposera au cimetière et l’autre croupira en prison. C’est terrible ce sort pour une famille paisible», poursuit-il, les yeux embués.
Pareil acte est légion dans cette partie de la ville où de jeunes délinquants agressent des résidents ou des gens de passage. Au Beau-Fraisier à Oued Koriche, un habitant du quartier, visiblement excédé, a tiré à bout portant sur ses deux voisins, les laissant pour morts sur place. A Cheraga, l’on parle d’un ouvrier qui aurait assassiné, la semaine dernière, sa patronne. «L’homicide a eu lieu dans un quartier résidentiel. L’ouvrier, qui a tué la malheureuse femme, se serait emparé d’objets de valeur», racontent des habitants du quartier, effarés par cette affaire qui s’est produite «dans un quartier sans histoire». Les services de sécurité ont fort à faire après la recrudescence de la violence sous toutes ses formes. Plusieurs actes d’agression mais aussi de menace d’enlèvement ou de vol ont été signalés par la police et la gendarmerie lors de leurs différentes sorties.
Ces quartiers sont devenus depuis plusieurs mois des zones de non-droit, où aucune autorité n’est présente sauf celle, agressive, des délinquants qui commencent à s’armer. La police a effectué une descente à Climat de France où sévissent des gangs. Une dizaine de jeunes ont été appréhendés. «Plusieurs voyous ont été arrêtés ces derniers jours, après le cri de détresse lancé par les habitants excédés», signale un résident.
La peur disparaîtra-t-elle pour autant ? Les habitants, qui souffrent de la criminalité grandissante dans un quartier «oublié de tous», craignent les représailles des personnes interpellées ou de leurs amis. «Les jeunes délinquants, la plupart issus de la Carrière, peuvent revenir et se venger de nous. La police doit être présente en permanence à cet endroit», souhaitent les habitants. Selon des chiffres des services de sécurité recoupés, rendus publics à la fin de l’année dernière, pas moins d’une dizaine d’affaires sont en moyenne traitées quotidiennement et plus d’une vingtaine d’autres (criminelles) le sont depuis quelques mois (fin de l’année 2010). Début 2011, les affaires (séquestration, agressions, vol à la tire, etc.), ont connu une hausse importante.
Nadir Iddir (El Watan).
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