Trois au lieu d’une. La coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) annonce la tenue de trois nouvelles marches à Alger samedi 5 mars. L’une s’ébranlera du quartier d’Ain Benian, dans la banlieue ouest de la capitale, vers la place des Martyrs. La seconde prendra naissance à Hussein-dey, à l’est d’Alger, et cheminera vers la place du 1er mai. Enfin la troisième partira de la commune d’El Madania, pas loin du siège de la Présidence vers le boulevard des Martyrs ou se trouve le siège de la télévision et de la radio. Compte rendu.
Si les dimanches sont des jours ordinaires pour beaucoup de gens à force de routines, il n’en est pas de même pour la coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) qui, depuis le 21 janvier 2011, ferraille avec pour mobiliser et faire s’ébranler une dynamique véritable pour le changement du système en Algérie.
C’est que pour la CNCD, la messe n’est pas dite. Il lui faut, chaque lendemain de marche, trouver le carburant nécessaire pour ne pas fléchir face à la répression et les campagnes de désinformation qui s’affinent au fil des marches.
La réunion tenue au siège du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) dimanche 27 février de la coordination était en tout distincte de celles qui l’avaient précédé. Plombée par des tiraillements internes et par des pressions externes, la CNDC s’est scindée en deux depuis mardi dernier. Une aile dite civile qui a optée pour les meetings et les rassemblements dans des salles, une autre dite politique qui maintient le principe de marches à Alger.
La grande question qui taraudait les esprits des participants à ce conclave du dimanche était : comment faire après trois essais de marche avortés ?
Doyen de cette contestation qui cherche encore à se frayer un chemin parmi les tresses de forces répressives, Me Ali Yahia Abdenour, vieux militant des droits de l’homme, parle de cette voix fluette, d’un ton apaisé pour dire que ce n’est que partie remise. Il a la formule et la proposition.
Plutôt qu’une marche sur un itinéraire que les forces de sécurité boucleront comme elles l’ont fait pour les marches des 12, 19 et 26 février, c’est un éclatement de la protesta sur plusieurs endroits de la capitale qu’il a soumis à débat. La proposition accroche.
Dans la salle, il y quelques réticences. Le tour de table, que la tradition semble avoir imposé pour chaque réunion d’après marche, s’éternise quelques peu. Mais la tendance penche irrésistiblement vers la proposition de Me Ali Yahia Abdenour, le président d’honneur de la ligue Algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH).
Said Sadi, le président du RCD, présent à la réunion, estime que l’idée de multiplier les points d’ébranlement des marches est judicieuse. Son argument ? Il est inopérant de se retrouver chaque samedi à un endroit de la capitale, subir la répression et se disperser. A l’usure que le pouvoir veut imposer, il faudrait opposer la durée. La plus efficace et la plus porteuse.
Le PLD, le MDS et le réseau Wassila De Mme Chitour jugent qu’il faut démultiplier les points de la protestation. La décision sera donc prise d’organiser trois marches simultanées dans Alger.
L’une s’ébranlera du quartier d’Ain Benian, dans la banlieue ouest de la capitale, vers la place des Martyrs. La seconde prendra naissance à Hussein-dey, à l’est d’Alger, et cheminera vers la place du 1 er mai. Enfin la troisième partira de la commune d’El Madania, pas loin du siège de la présidence de la république vers le boulevard des Martyrs ou se trouve le siège de la télévision et de la radio.
La proposition est adoptée.
La dynamique est sauve. Mais il faut encore multiplier les points de la contestation. La coordination opte pour organiser des marches dans plusieurs wilayas du pays. Lesquelles ? Décision est prise d’en faire cas ultérieurement. Mais, à en croire les organisations membres de la coordination, cinq wilayas sont déjà prête à battre le pavé. L’engagement est plus affirmé. Un engagement encore aiguisé par les manipulations « vulgaires », pour reprendre Sadi et Ali Yahia, auxquelles s’est adonnée la télévision nationale.
Cell-ci avait, la veille, diffusé des interventions de Said Sadi et de Ali Yahia Abdenour. « On ne s’est pas exprimé sur ce média », ont dénoncé tour à tour Sadi et Ali Yahia. « Ce sont les enregistrement de police qui filmaient la manifestation qui ont été diffusés», se sont-ils écriés.
Sadi a affirmé que sa photo, prise à l’aéroport d’Alger et publiée en une du quotidien arabophone Ennahar, a été prise non pas par un photographe de presse travaillant pour le journal mais par des policiers.
Loin de fléchir, la coordination a décidé de marcher tous les samedi jusqu’au changement système. Et, engagée qu’elle est dans un bras de fer à l’issue incertaine avec le pouvoir en place, elle ne perd pas de vue qu’il faille être solidaire des luttes corporatistes qui ont lieu en ce moment dans le pays. Ce qu’elle fait. Elle ne perd pas aussi de vue les luttes des peuples dans les pays environnants.
A ces derniers, elle exprime son entière solidarité, tout en s’inclinant à la mémoire des victimes des dictatures qui toutes finiront inéluctablement par tomber.
Et comme chaque lendemain de marche, la coordination a eu aussi à évaluer la marche réprimée samedi 26 janvierr. Elle estimé que « c’est une réussite », en ce que la répression qui lui a été opposée « a dévoilé que la levée de l’Etat d’urgence, rendue officielle 24 heures auparavant, est une chimère. »
Pour la coordination, Alger a été sous état de siège. La CNCD, qui n’a pas manqué de dénoncer avec vigueur la répression et les brutalités policières sur les manifestants pacifiques, a déclaré aussi relever que l’ouverture des médias publics, notamment audiovisuels, annoncée en grandes pompes, est une supercherie.
A ce propos, la coordination a dénoncé les manipulations et les dénigrements auxquels se sont adonnés la télévision et la radio ainsi que certains journaux La coordination s’est déclarée également mobilisée et déterminée à faire aboutir sa dynamique pour le changement initiée le 21 janvier dernier pour le changement du système et la démocratie.
La coordination s’est déclarée solidaire des luttes socioprofessionnelles en cours dans le pays et des peuples de la région qui luttent pour la démocratie.
Une conférence de presse aura lieu lundi 27 février à la maison de la presse Tahar Djaout, à Alger. La coordination s’est déclarée solidaire des luttes socioprofessionnelles en cours dans le pays et des peuples de la région qui luttent pour la démocratie.
Le gouvernement algérien a réitéré à maintes reprises que les marches et les manifestations de rue dans la capitale sont interdites. Cette interdiction remonte à juin 2011. L’état de siège, en vigueur depuis février 1992, a été officiellement abrogé en Algérie depuis jeudi 24 février.
dna
Si les dimanches sont des jours ordinaires pour beaucoup de gens à force de routines, il n’en est pas de même pour la coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) qui, depuis le 21 janvier 2011, ferraille avec pour mobiliser et faire s’ébranler une dynamique véritable pour le changement du système en Algérie.
C’est que pour la CNCD, la messe n’est pas dite. Il lui faut, chaque lendemain de marche, trouver le carburant nécessaire pour ne pas fléchir face à la répression et les campagnes de désinformation qui s’affinent au fil des marches.
La réunion tenue au siège du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) dimanche 27 février de la coordination était en tout distincte de celles qui l’avaient précédé. Plombée par des tiraillements internes et par des pressions externes, la CNDC s’est scindée en deux depuis mardi dernier. Une aile dite civile qui a optée pour les meetings et les rassemblements dans des salles, une autre dite politique qui maintient le principe de marches à Alger.
La grande question qui taraudait les esprits des participants à ce conclave du dimanche était : comment faire après trois essais de marche avortés ?
Doyen de cette contestation qui cherche encore à se frayer un chemin parmi les tresses de forces répressives, Me Ali Yahia Abdenour, vieux militant des droits de l’homme, parle de cette voix fluette, d’un ton apaisé pour dire que ce n’est que partie remise. Il a la formule et la proposition.
Plutôt qu’une marche sur un itinéraire que les forces de sécurité boucleront comme elles l’ont fait pour les marches des 12, 19 et 26 février, c’est un éclatement de la protesta sur plusieurs endroits de la capitale qu’il a soumis à débat. La proposition accroche.
Dans la salle, il y quelques réticences. Le tour de table, que la tradition semble avoir imposé pour chaque réunion d’après marche, s’éternise quelques peu. Mais la tendance penche irrésistiblement vers la proposition de Me Ali Yahia Abdenour, le président d’honneur de la ligue Algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH).
Said Sadi, le président du RCD, présent à la réunion, estime que l’idée de multiplier les points d’ébranlement des marches est judicieuse. Son argument ? Il est inopérant de se retrouver chaque samedi à un endroit de la capitale, subir la répression et se disperser. A l’usure que le pouvoir veut imposer, il faudrait opposer la durée. La plus efficace et la plus porteuse.
Le PLD, le MDS et le réseau Wassila De Mme Chitour jugent qu’il faut démultiplier les points de la protestation. La décision sera donc prise d’organiser trois marches simultanées dans Alger.
L’une s’ébranlera du quartier d’Ain Benian, dans la banlieue ouest de la capitale, vers la place des Martyrs. La seconde prendra naissance à Hussein-dey, à l’est d’Alger, et cheminera vers la place du 1 er mai. Enfin la troisième partira de la commune d’El Madania, pas loin du siège de la présidence de la république vers le boulevard des Martyrs ou se trouve le siège de la télévision et de la radio.
La proposition est adoptée.
La dynamique est sauve. Mais il faut encore multiplier les points de la contestation. La coordination opte pour organiser des marches dans plusieurs wilayas du pays. Lesquelles ? Décision est prise d’en faire cas ultérieurement. Mais, à en croire les organisations membres de la coordination, cinq wilayas sont déjà prête à battre le pavé. L’engagement est plus affirmé. Un engagement encore aiguisé par les manipulations « vulgaires », pour reprendre Sadi et Ali Yahia, auxquelles s’est adonnée la télévision nationale.
Cell-ci avait, la veille, diffusé des interventions de Said Sadi et de Ali Yahia Abdenour. « On ne s’est pas exprimé sur ce média », ont dénoncé tour à tour Sadi et Ali Yahia. « Ce sont les enregistrement de police qui filmaient la manifestation qui ont été diffusés», se sont-ils écriés.
Sadi a affirmé que sa photo, prise à l’aéroport d’Alger et publiée en une du quotidien arabophone Ennahar, a été prise non pas par un photographe de presse travaillant pour le journal mais par des policiers.
Loin de fléchir, la coordination a décidé de marcher tous les samedi jusqu’au changement système. Et, engagée qu’elle est dans un bras de fer à l’issue incertaine avec le pouvoir en place, elle ne perd pas de vue qu’il faille être solidaire des luttes corporatistes qui ont lieu en ce moment dans le pays. Ce qu’elle fait. Elle ne perd pas aussi de vue les luttes des peuples dans les pays environnants.
A ces derniers, elle exprime son entière solidarité, tout en s’inclinant à la mémoire des victimes des dictatures qui toutes finiront inéluctablement par tomber.
Et comme chaque lendemain de marche, la coordination a eu aussi à évaluer la marche réprimée samedi 26 janvierr. Elle estimé que « c’est une réussite », en ce que la répression qui lui a été opposée « a dévoilé que la levée de l’Etat d’urgence, rendue officielle 24 heures auparavant, est une chimère. »
Pour la coordination, Alger a été sous état de siège. La CNCD, qui n’a pas manqué de dénoncer avec vigueur la répression et les brutalités policières sur les manifestants pacifiques, a déclaré aussi relever que l’ouverture des médias publics, notamment audiovisuels, annoncée en grandes pompes, est une supercherie.
A ce propos, la coordination a dénoncé les manipulations et les dénigrements auxquels se sont adonnés la télévision et la radio ainsi que certains journaux La coordination s’est déclarée également mobilisée et déterminée à faire aboutir sa dynamique pour le changement initiée le 21 janvier dernier pour le changement du système et la démocratie.
La coordination s’est déclarée solidaire des luttes socioprofessionnelles en cours dans le pays et des peuples de la région qui luttent pour la démocratie.
Une conférence de presse aura lieu lundi 27 février à la maison de la presse Tahar Djaout, à Alger. La coordination s’est déclarée solidaire des luttes socioprofessionnelles en cours dans le pays et des peuples de la région qui luttent pour la démocratie.
Le gouvernement algérien a réitéré à maintes reprises que les marches et les manifestations de rue dans la capitale sont interdites. Cette interdiction remonte à juin 2011. L’état de siège, en vigueur depuis février 1992, a été officiellement abrogé en Algérie depuis jeudi 24 février.
dna
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