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Louisa Hanoune : Le code de la famille est un intrus dans la société algérienne

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  • Louisa Hanoune : Le code de la famille est un intrus dans la société algérienne

    Louisa Hanoune à l’occasion de la réunion de la commission nationale des femmes travailleuses du PT

    «Le code de la famille est un intrus dans la société algérienne»

    Par Faouzia Ababsa

    Pour garantir l’ancrage de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la société, il faut séparer la politique de la religion, celle-ci n’étant quasi exclusivement brandie que lorsqu’il s’agit des droits des femmes. De cela, le Parti des travailleurs et sa secrétaire générale en sont convaincus.

    «L’Algérie est une république», dira-t-elle, comme pour signifier à ceux qui semblent oublier que notre pays n’a pas de clergé. Mme Hanoune, qui n’a pas défoncé une porte ouverte, n’a fait que rappeler la position de son parti depuis sa création. Hier, à l’occasion de la tenue de la réunion de la commission nationale des femmes travailleuses, la secrétaire générale du PT a abordé plusieurs questions en rapport avec les droits des femmes, leur précarité dans le monde du travail, le harcèlement sexuel dont elles sont victimes à tous les niveaux, «y compris au sein de l’APN». Le code de la famille n’était pas en reste dans le rapport introductif de l’oratrice.

    Mieux, il est la cause de l’oppression des femmes. «Il va à contre-courant de la dynamique dans la société qui était marquée par les luttes démocratiques, pour la reconnaissance de tamazight, la promulgation des lois civiles.» Mme Hanoune rappellera la lutte des femmes depuis 1981 contre, à l’époque, l’avant-projet du code de la famille et la lettre ouverte adressée par sept moudjhahidate au président Chadli.

    Mme Hanoune ne dissocie par la promulgation du code de la famille en 1984 - le pouvoir ayant profité de ce que la plupart des militantes et militants des droits de l’Homme étaient incarcérés - de toutes les conséquences qui en ont découlé, entre autres la crise de l’endettement dont les femmes ont été les premières à en faire les frais.

    L’amendement intervenu en 2005, qualifié par le PT de timide, n’a pas supprimé l’oppression des femmes, encore moins consacré la citoyenneté à part entière dans le cadre de lois civiles inscrites dans le droit positif. Il va également à contre-courant du code de la nationalité amendé la même année, qui donne le droit à la femme d’octroyer sa nationalité à ses enfants. Cependant, ne perdant pas espoir dès lors que les luttes finissent toujours par payer, la secrétaire générale du PT estime que les conditions sont réunies aujourd’hui pour apporter le changement.

    Et les mentalités ? «C’est le prétexte derrière lequel on se cache. Le code de la famille est un intrus dans la société algérienne», dira-t-elle démentant en bloc les tenants du conservatisme bête et méchant, en affirmant que les Algériens n’ont aucun problème dans ce sens. Elle en veut pour preuve sa candidature par deux fois à l’élection présidentielle et le nombre de militantes du parti élues soit à l’APN, soit dans les assemblées locales. Selon elle, la responsabilité première incombe à l’Etat.

    «Lorsqu’un Etat est éclairé, il peut prendre toutes les mesures progressistes, lesquelles bousculent les mentalités», affirme-t-elle persuadée que souvent les pouvoirs publics ont pris des mesures plus courageuses que les propositions de certains partis, se référant ainsi aux mesures prises par les lois de finances complémentaires qui étaient auparavant rejetées par la majorité parlementaire. Mme Hanoune ne terminera pas son intervention sans revenir sur l’article 31 de la Constitution révisée, qui prévoit l’encouragement de la participation des femmes dans les instances élues.

    Elle critiquera la mouture de la loi organique rédigée par la commission mise en place l’année dernière par le garde des Sceaux et qui propose de l’argent aux partis qui placeraient leurs militantes en tête de liste lors des élections. De la pure corruption politique. Sur les quotas, elle dira que c’est une arme à double tranchant, tant ce système encourage le clientélisme et des pratiques immorales. Selon elle, seules la compétence des militantes et leur lutte pour se frayer une place peuvent contribuer à leur émancipation. Cela dit, le principal obstacle reste et demeure le code de la famille s’il n’est pas abrogé.

  • #2
    Pour garantir l’ancrage de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la société, il faut séparer la politique de la religion
    il faut séparer la politique de la religion
    Ca, encore et encore
    on ne le dira jamais assez
    Il va à contre-courant de la dynamique dans la société qui était marquée par les luttes démocratiques,
    Pas de démocracie sans lacité, tout a fait
    pour la reconnaissance de tamazight
    exactement, c'est notre propre culture que nous détruisons.
    Selon elle, seules la compétence des militantes et leur lutte pour se frayer une place peuvent contribuer à leur émancipation. Cela dit, le principal obstacle reste et demeure le code de la famille s’il n’est pas abrogé.
    Bravo Mme Lousia Hanoune

    Commentaire


    • #3
      l'Algerie ne decollera pas...

      Sans une égalité parfaite entre les hommes et les femmes.
      Le code de la famille actuellement en vigueur est une véritable infamie.
      Notre pays est actuellement entre les mains d'une mafia islamo faschiste.
      Mais sa plus grande richesse demeure en son peuple riche dans sa diversité ou il puise toute sa force d'un peuple qui malgré les meurtrissures a su resté debout.
      Malgré cette handicap il avance certainement avec des points positifs certain.
      Une société civile active une classe moyen vivante capable de faire son examen de conscience qui vas certainement se posait a terme les bonnes questions sur ces intérêts a savoir la liberté pour tout individu de vivre sa vie comme il l'entend religieuse ou pas.
      Bien a vous
      Aladin
      "Le monde se divise en deux catégories : ceux qui donnent et ceux qui prennent. Les seconds tentent toujours de se faire passer pour les premiers."

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