Invité, hier, de l’émission matinale de la Chaîne III, le ministre des Transports a tenu à rétablir ce qu’il considère être des vérités au sujet du métro et du tramway d’Alger. Selon Amar Tou, ces deux projets ne connaissent ni retard ni surcoût.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - A en croire Amar Tou, les habitants d’Alger seraient victimes d’une étrange illusion collective : le projet du métro n’a pas débuté durant les années 1980 mais il y a tout juste 4 ans ! «Il faut rétablir la vérité au sujet des délais de réalisation du métro d’Alger. Les gens se trompent quand ils disent que le projet a été lancé durant les années 80. Nous savons bien que l’Algérie a connu une situation désastreuse durant les années 1990 qui s’est traduite par un rééchelonnement et une cessation de paiement. Et ce n’est qu’en 2003, à l’avènement de monsieur le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, que la décision a été prise de relancer le projet. Les travaux étaient pratiquement à l’arrêt. Les études ont été lancées en 2004, et en 2005 le marché a été attribué puis ce n’est qu’en 2006 que la mise en vigueur du contrat a été effective. Le début des travaux du métro a donc eu lieu en mars 2006. Nous sommes à quatre ans de réalisation », a déclaré, hier, le ministre des Transports sur les ondes de la Chaîne III. Amar Tou se montre néanmoins très rassurant : «Le projet est actuellement à un stade très avancé, 2011 devrait être l’année de mise en service du métro d’Alger.» Soit. Après les délais de réalisation, Amar Tou s’attaque au coût du projet, sujet, lui aussi, à polémique. «Contrairement à ce que pensent les gens, jusqu’à maintenant, ce sont 90 milliards de dinars qui ont été dépensés, soit 1,2 milliard de dollars. Donc, ce ne sont pas des milliards de dollars. Si nous devons comparer avec un métro réalisé dans un pays du Golfe qui comporte le même nombre de stations, celui-ci a coûté 4, 7 milliards de dollars. En plus, les neuf dixièmes des stations sont aériennes dans ce métro contrairement à nous où les neuf dixième des stations sont souterraines. Vous voyez la grande différence, cela veut dire que les choses sont mieux gérées et que le coût est très faible.» Le ministre a développé un argumentaire identique en évoquant le projet du tramway d’Alger. «La préparation de la mise en service du tramway débutera durant le mois de décembre 2010. La marche à vide est prévue pour le mois de mars prochain. Je ne pense pas qu’il y aura des révisions de planning. Hier, nous avons terminé toutes les jonctions du premier tronçon», a-t-il assuré. Selon lui, l’Algérie a même fait une excellente affaire en s’engageant avec Alstom, chef de file du groupement chargé de réaliser le tramway d’Alger, dans le montage des rames. «C’est la première fois que l’on passe de l’acquisition de moyens de transport à leur montage ici-même en Algérie. Le taux d’intégration prévu est de 30% sans compter la sous-traitance, qui n’est pas annoncée dans le contrat, mais qui peut atteindre un niveau d’intégration plus élevé. C’est un partenariat important car l’Algérie détient 51% et les Français 49%. Cela devrait nous permettre de prendre d’autres dispositions en matière industrielle dans le cadre de l’application des nouvelles dispositions présidentielles.» L’unité de montage, qui sera installée dans la zone industrielle d’Annaba, permettra de fournir des rames pour les tramways qui seront réalisés dans 17 villes d’Algérie. A terme, les bénéfices attendus pour ce projet sont très importants, puisque ce projet permettra à l’Etat d’économiser jusqu’à 500 milliards de dinars en termes d’importation d’équipements.
T. H.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - A en croire Amar Tou, les habitants d’Alger seraient victimes d’une étrange illusion collective : le projet du métro n’a pas débuté durant les années 1980 mais il y a tout juste 4 ans ! «Il faut rétablir la vérité au sujet des délais de réalisation du métro d’Alger. Les gens se trompent quand ils disent que le projet a été lancé durant les années 80. Nous savons bien que l’Algérie a connu une situation désastreuse durant les années 1990 qui s’est traduite par un rééchelonnement et une cessation de paiement. Et ce n’est qu’en 2003, à l’avènement de monsieur le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, que la décision a été prise de relancer le projet. Les travaux étaient pratiquement à l’arrêt. Les études ont été lancées en 2004, et en 2005 le marché a été attribué puis ce n’est qu’en 2006 que la mise en vigueur du contrat a été effective. Le début des travaux du métro a donc eu lieu en mars 2006. Nous sommes à quatre ans de réalisation », a déclaré, hier, le ministre des Transports sur les ondes de la Chaîne III. Amar Tou se montre néanmoins très rassurant : «Le projet est actuellement à un stade très avancé, 2011 devrait être l’année de mise en service du métro d’Alger.» Soit. Après les délais de réalisation, Amar Tou s’attaque au coût du projet, sujet, lui aussi, à polémique. «Contrairement à ce que pensent les gens, jusqu’à maintenant, ce sont 90 milliards de dinars qui ont été dépensés, soit 1,2 milliard de dollars. Donc, ce ne sont pas des milliards de dollars. Si nous devons comparer avec un métro réalisé dans un pays du Golfe qui comporte le même nombre de stations, celui-ci a coûté 4, 7 milliards de dollars. En plus, les neuf dixièmes des stations sont aériennes dans ce métro contrairement à nous où les neuf dixième des stations sont souterraines. Vous voyez la grande différence, cela veut dire que les choses sont mieux gérées et que le coût est très faible.» Le ministre a développé un argumentaire identique en évoquant le projet du tramway d’Alger. «La préparation de la mise en service du tramway débutera durant le mois de décembre 2010. La marche à vide est prévue pour le mois de mars prochain. Je ne pense pas qu’il y aura des révisions de planning. Hier, nous avons terminé toutes les jonctions du premier tronçon», a-t-il assuré. Selon lui, l’Algérie a même fait une excellente affaire en s’engageant avec Alstom, chef de file du groupement chargé de réaliser le tramway d’Alger, dans le montage des rames. «C’est la première fois que l’on passe de l’acquisition de moyens de transport à leur montage ici-même en Algérie. Le taux d’intégration prévu est de 30% sans compter la sous-traitance, qui n’est pas annoncée dans le contrat, mais qui peut atteindre un niveau d’intégration plus élevé. C’est un partenariat important car l’Algérie détient 51% et les Français 49%. Cela devrait nous permettre de prendre d’autres dispositions en matière industrielle dans le cadre de l’application des nouvelles dispositions présidentielles.» L’unité de montage, qui sera installée dans la zone industrielle d’Annaba, permettra de fournir des rames pour les tramways qui seront réalisés dans 17 villes d’Algérie. A terme, les bénéfices attendus pour ce projet sont très importants, puisque ce projet permettra à l’Etat d’économiser jusqu’à 500 milliards de dinars en termes d’importation d’équipements.
T. H.
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