Le Front de libération nationale (FLN) s’installe véritablement dans la crise. La fronde, suscitée il y a quelques semaines par un groupe de personnalités, s’organise même en une structure dotée d’un nom, d’un siège national, d’une direction et d’une base !
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Le Mouvement de redressement de la démarche du parti», c’est ainsi qu’est dénommée cette structure, vient de se doter d’un siège national à Draria, sur les hauteurs d’Alger. Elle bénéficie d’une logistique digne d’un parti légal. Hier, d’ailleurs, c’est à partir de ses nouveaux locaux que nous ont été faxés de nombreux documents attestant «l’adhésion au mouvement», de dizaines de militants du FLN dans la wilaya de Mostaganem. Et pas des moindres : le sénateur Mohamed Lazreg, les députés Benmoussa Tifour, Nouredine Kebabi, Abdelkader Taïb. Le président de l’APW de Mostaganem, Belghali Soltani, le président du groupe FLN à la même APW, un vice-président d’APW, dix présidents d’APC, des dizaines d’autres élus locaux, «en plus de près de 400 autres militants de base qui ont tous adhéré au mouvement», nous a affirmé le porte-parole des redresseurs, l’ancien ministre Mohamed- Seghir Kara. Notre interlocuteur a tenu par ailleurs à préciser que «chaque adhésion est dûment accompagnée d’une lettre d’engagement que le concerné signe individuellement ». Ces formulaires, dont nous avons effectivement reçu quelques copies, sont quasiment identiques à ceux que le ministère de l’Intérieur mettaient à la disposition du mouvement de redressement «authentique» de 2003-2004 qu’avait actionné Bouteflika pour renverser Ali Benflis. Abdelaziz Belkhadem, qui était président de ce mouvement qui l’avait porté à la tête de l’ex-parti unique, fait donc face, aujourd’hui, aux mêmes méthodes ! A la seule différence, toutefois, que son «mouvement de redressement» à lui était chapeauté par la présidence de la République et était porté par l’ensemble des institutions. Mais qu’en est-il de ce nouveau mouvement ? Difficile de trancher définitivement pour une réponse en l’état actuel des choses. Tout porte à conclure que l’on est encore au stade des «symboliques». En 2003, c’était également de Mostaganem que «le mouvement de redressement» avait entamé ses frappes. Fief de Abdelhamid Si Affif, membre du bureau politique et très proche de Belkhadem, ce choix n’est donc pas fortuit. «Mais d’autres wilayas suivront très prochainement», assure l’ancien ministre du Tourisme, Mohamed-Seghir Kara.
K. A.
Le soir d'Algérie.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Le Mouvement de redressement de la démarche du parti», c’est ainsi qu’est dénommée cette structure, vient de se doter d’un siège national à Draria, sur les hauteurs d’Alger. Elle bénéficie d’une logistique digne d’un parti légal. Hier, d’ailleurs, c’est à partir de ses nouveaux locaux que nous ont été faxés de nombreux documents attestant «l’adhésion au mouvement», de dizaines de militants du FLN dans la wilaya de Mostaganem. Et pas des moindres : le sénateur Mohamed Lazreg, les députés Benmoussa Tifour, Nouredine Kebabi, Abdelkader Taïb. Le président de l’APW de Mostaganem, Belghali Soltani, le président du groupe FLN à la même APW, un vice-président d’APW, dix présidents d’APC, des dizaines d’autres élus locaux, «en plus de près de 400 autres militants de base qui ont tous adhéré au mouvement», nous a affirmé le porte-parole des redresseurs, l’ancien ministre Mohamed- Seghir Kara. Notre interlocuteur a tenu par ailleurs à préciser que «chaque adhésion est dûment accompagnée d’une lettre d’engagement que le concerné signe individuellement ». Ces formulaires, dont nous avons effectivement reçu quelques copies, sont quasiment identiques à ceux que le ministère de l’Intérieur mettaient à la disposition du mouvement de redressement «authentique» de 2003-2004 qu’avait actionné Bouteflika pour renverser Ali Benflis. Abdelaziz Belkhadem, qui était président de ce mouvement qui l’avait porté à la tête de l’ex-parti unique, fait donc face, aujourd’hui, aux mêmes méthodes ! A la seule différence, toutefois, que son «mouvement de redressement» à lui était chapeauté par la présidence de la République et était porté par l’ensemble des institutions. Mais qu’en est-il de ce nouveau mouvement ? Difficile de trancher définitivement pour une réponse en l’état actuel des choses. Tout porte à conclure que l’on est encore au stade des «symboliques». En 2003, c’était également de Mostaganem que «le mouvement de redressement» avait entamé ses frappes. Fief de Abdelhamid Si Affif, membre du bureau politique et très proche de Belkhadem, ce choix n’est donc pas fortuit. «Mais d’autres wilayas suivront très prochainement», assure l’ancien ministre du Tourisme, Mohamed-Seghir Kara.
K. A.
Le soir d'Algérie.
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