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Lait, liquidités, médicaments, prix et mouton de l'Aïd
Malaise social chez les Algériens
Après une rentrée sociale qui s’est déroulée dans le calme, suite à la reconnaissance du gouvernement des revendications des syndicats représentant différents secteurs, les Algériens vivent un malaise social à cause de plusieurs contraintes qui persistent depuis quelques semaines. Celles-ci commencent par la pénurie de médicaments, le lait, l’argent au niveau des bureaux de poste et la montée des prix des produits de large consommation, pour arriver au mouton de l’Aïd qui reste inaccessible à beaucoup de monde.
Dans tout cela, les responsabilités ne sont pas définies et la prise en charge risque de tarder. Pire, il n’y a même pas de solutions immédiates annoncées. Tout à commencer il y a quelques mois avec la colère manifestée par les malades, en particulier ceux qui souffrent de maladies chroniques. Une colère à la quelle le ministère de la Santé a essayer de faire face à travers les promesses du premier responsable de ce secteur, Djamel Ould Abbès, qui s’est engagé à prendre en charge de dossier des médicaments qui manque par le biais de l’importation.
Mais hélas, cela n’a pas été suffisants pour apaiser le malaise des patients qui cherchent toujours le médicament qui soulagera leurs douleurs. Ainsi, personne ne peut nier le fait que le gouvernement algérien a le plein droit de réduire la facture des importations devenue insupportable, mais la faille reste dans la capacité nationale de répondre à la demande locale. Sachant que 70% des médicaments sont importés, la production nationale reste loin de pouvoir assurer une telle mission.
Outre les médicaments, il y a la crise du lait dont personne ne connaît les vraies raisons. Est-elle due à la pénurie de la poudre de lait importée ou s’agit-il d’une perturbation au niveau de la distribution du lait en sachet ? Dans ce cadre, le ministère de l’Agriculture annonce la mise en place d’un programme pour assurer 75% du marché national, actuellement de 50%. Une promesse qui sera réalisée «avant le 1er janvier 2011». On ne sait pas si la tutelle peut assurer une telle augmentation. Pourquoi a-t-il fallu attendre tout ce temps pour résoudre un problème qui se pose depuis des années ? En attendant, les consommateurs de lait en sachet doivent se lever à 5h du matin pour pouvoir arracher deux sachets de lait.
D’autre part, le département de l’agriculture dont relève également la filière bovine, ne peut intervenir dans la vente de moutons dont le marché reste irrégulier et livré à une spéculation qui dépasse toutes les normes à la veille de chaque Aïd. Même l’appel du secrétaire général de l’Union des paysans algériens, Mohamed Alioui, lancé dans ce cadre reste sans écho. A cet effet, certains citoyens restent déchirés entre l’idée de recourir à un crédit pour acheter le mouton de l’Aïd, alors que d’autres le boudent carrément.
Par ailleurs, il y a la flambée des produits de large consommation, notamment les légumes et le sucre, un phénomène que les Algériens connaissent tout au long de l’année, comme c’est le cas cette année aussi.
Face à cela, le ministère du Commerce chargé de la régulation, s’est contenté de présenter un projet de loi qui plafonnera les prix de quelques produits sans définir la marge, mais la spéculation reste au-dessus de tout contrôle. Enfin, il y a cette pénurie de liquidités dans les bureaux de poste qui dure depuis maintenant plus de trois mois.
A ce propos, le patron d’Algérie Poste responsabilise la Banque d’Algérie au moment où les détenteurs de comptes CCP n’arrivent pas à retirer leur argent. Il faut dire que tout ces problèmes ne datent pas d’aujourd’hui et reviennent chaque année sans qu’une solution radicale ne leur soit apportée.
Nacera Chenafi
Le jour DZ
Malaise social chez les Algériens
Après une rentrée sociale qui s’est déroulée dans le calme, suite à la reconnaissance du gouvernement des revendications des syndicats représentant différents secteurs, les Algériens vivent un malaise social à cause de plusieurs contraintes qui persistent depuis quelques semaines. Celles-ci commencent par la pénurie de médicaments, le lait, l’argent au niveau des bureaux de poste et la montée des prix des produits de large consommation, pour arriver au mouton de l’Aïd qui reste inaccessible à beaucoup de monde.
Dans tout cela, les responsabilités ne sont pas définies et la prise en charge risque de tarder. Pire, il n’y a même pas de solutions immédiates annoncées. Tout à commencer il y a quelques mois avec la colère manifestée par les malades, en particulier ceux qui souffrent de maladies chroniques. Une colère à la quelle le ministère de la Santé a essayer de faire face à travers les promesses du premier responsable de ce secteur, Djamel Ould Abbès, qui s’est engagé à prendre en charge de dossier des médicaments qui manque par le biais de l’importation.
Mais hélas, cela n’a pas été suffisants pour apaiser le malaise des patients qui cherchent toujours le médicament qui soulagera leurs douleurs. Ainsi, personne ne peut nier le fait que le gouvernement algérien a le plein droit de réduire la facture des importations devenue insupportable, mais la faille reste dans la capacité nationale de répondre à la demande locale. Sachant que 70% des médicaments sont importés, la production nationale reste loin de pouvoir assurer une telle mission.
Outre les médicaments, il y a la crise du lait dont personne ne connaît les vraies raisons. Est-elle due à la pénurie de la poudre de lait importée ou s’agit-il d’une perturbation au niveau de la distribution du lait en sachet ? Dans ce cadre, le ministère de l’Agriculture annonce la mise en place d’un programme pour assurer 75% du marché national, actuellement de 50%. Une promesse qui sera réalisée «avant le 1er janvier 2011». On ne sait pas si la tutelle peut assurer une telle augmentation. Pourquoi a-t-il fallu attendre tout ce temps pour résoudre un problème qui se pose depuis des années ? En attendant, les consommateurs de lait en sachet doivent se lever à 5h du matin pour pouvoir arracher deux sachets de lait.
D’autre part, le département de l’agriculture dont relève également la filière bovine, ne peut intervenir dans la vente de moutons dont le marché reste irrégulier et livré à une spéculation qui dépasse toutes les normes à la veille de chaque Aïd. Même l’appel du secrétaire général de l’Union des paysans algériens, Mohamed Alioui, lancé dans ce cadre reste sans écho. A cet effet, certains citoyens restent déchirés entre l’idée de recourir à un crédit pour acheter le mouton de l’Aïd, alors que d’autres le boudent carrément.
Par ailleurs, il y a la flambée des produits de large consommation, notamment les légumes et le sucre, un phénomène que les Algériens connaissent tout au long de l’année, comme c’est le cas cette année aussi.
Face à cela, le ministère du Commerce chargé de la régulation, s’est contenté de présenter un projet de loi qui plafonnera les prix de quelques produits sans définir la marge, mais la spéculation reste au-dessus de tout contrôle. Enfin, il y a cette pénurie de liquidités dans les bureaux de poste qui dure depuis maintenant plus de trois mois.
A ce propos, le patron d’Algérie Poste responsabilise la Banque d’Algérie au moment où les détenteurs de comptes CCP n’arrivent pas à retirer leur argent. Il faut dire que tout ces problèmes ne datent pas d’aujourd’hui et reviennent chaque année sans qu’une solution radicale ne leur soit apportée.
Nacera Chenafi
Le jour DZ
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