Le 8 mai 1945, la France célèbre l’armistice marquant la capitulation de l’Allemagne nazie. De l’autre côté de la Méditerranée, on s’apprête également à fêter la victoire, d’autant que nombre d’Algériens ont donné leur vie pour la libération de la France.
Chauffés à blanc, des militants du Parti du peuple algérien (PPA, dissous en 1939) se rassemblent pour réclamer la libération de leur chef, Messali Hadj. Une foule estimée à 10 000 personnes défile en scandant des slogans nationalistes. La bannière algérienne, blanche et verte, frappée de l’étoile et du croissant rouge est brandie.
La répression sera d’une brutalité extrême, disproportionnée mais sans doute à la mesure de la hantise du gouvernement général et des Européens d’Algérie d’assister au prélude d’un soulèvement général. Avec l’assentiment de Paris et l’assistance de groupes d’autodéfense de colons, l’armée mène la contre-attaque. La marine tire à partir de la côte tandis que l’aviation bombarde et mitraille les villages. De nombreuses exécutions sommaires se produisent, en particulier dans la ville de Guelma.
La "pacification" - expression en vigueur dans l’armée française - ne prendra fin que le 22 mai avec la reddition officielle des tribus.
Le bilan de ce déchaînement de folie sanglante ? Entre 10 000 et 45 000 morts, selon les sources. Cette tragédie va constituer le socle du nationalisme algérien. L’écrivain Kateb Yacine, jeune témoin de cette "horrible boucherie", dira que le massacre de Sétif a donné naissance à son nationalisme. De nombreux historiens situent le déclenchement de la guerre d’indépendance algérienne non pas au 1er novembre 1954, comme on le lit dans les livres d’histoire, mais au 8 mai 1945...
En déplacement à Sétif, le 26 février 2005, l’ambassadeur de France en Algérie s’est recueilli sur la tombe des victimes tuées lors de la répression par les forces coloniales des manifestations indépendantistes du 8 mai 1945..Il a terminé en s’adressant à la jeunesse : "Les jeunes générations d’Algérie et de France n’ont aucune responsabilité dans les affrontements que nous avons connus. Cela ne doit pas conduire à l’oubli ou à la négation de l’Histoire".
Nicolas Sarkozy, en visite officielle présidentielle en Algérie, a déclaré le 5 décembre 2007, à l’université Mentouri de Constantine : « les fautes et les crimes du passé furent impardonnables »
Chauffés à blanc, des militants du Parti du peuple algérien (PPA, dissous en 1939) se rassemblent pour réclamer la libération de leur chef, Messali Hadj. Une foule estimée à 10 000 personnes défile en scandant des slogans nationalistes. La bannière algérienne, blanche et verte, frappée de l’étoile et du croissant rouge est brandie.
La répression sera d’une brutalité extrême, disproportionnée mais sans doute à la mesure de la hantise du gouvernement général et des Européens d’Algérie d’assister au prélude d’un soulèvement général. Avec l’assentiment de Paris et l’assistance de groupes d’autodéfense de colons, l’armée mène la contre-attaque. La marine tire à partir de la côte tandis que l’aviation bombarde et mitraille les villages. De nombreuses exécutions sommaires se produisent, en particulier dans la ville de Guelma.
La "pacification" - expression en vigueur dans l’armée française - ne prendra fin que le 22 mai avec la reddition officielle des tribus.
Le bilan de ce déchaînement de folie sanglante ? Entre 10 000 et 45 000 morts, selon les sources. Cette tragédie va constituer le socle du nationalisme algérien. L’écrivain Kateb Yacine, jeune témoin de cette "horrible boucherie", dira que le massacre de Sétif a donné naissance à son nationalisme. De nombreux historiens situent le déclenchement de la guerre d’indépendance algérienne non pas au 1er novembre 1954, comme on le lit dans les livres d’histoire, mais au 8 mai 1945...
En déplacement à Sétif, le 26 février 2005, l’ambassadeur de France en Algérie s’est recueilli sur la tombe des victimes tuées lors de la répression par les forces coloniales des manifestations indépendantistes du 8 mai 1945..Il a terminé en s’adressant à la jeunesse : "Les jeunes générations d’Algérie et de France n’ont aucune responsabilité dans les affrontements que nous avons connus. Cela ne doit pas conduire à l’oubli ou à la négation de l’Histoire".
Nicolas Sarkozy, en visite officielle présidentielle en Algérie, a déclaré le 5 décembre 2007, à l’université Mentouri de Constantine : « les fautes et les crimes du passé furent impardonnables »
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