Visites de responsables iraniens à Alger : Londres décontenancée
Le soutien de l’Algérie au droit de l’Iran d’accéder à la technologie nucléaire civile suscite bien des attentions des Britanniques, plus particulièrement depuis la noria des visites des responsables iraniens en Algérie ces dernières semaines.
L’Oxford Business Group, le bureau d’études et d’analyse britannique, s’est penché, dans son dernier rapport consacré à l’Algérie, sur ce rapprochement algéro-iranien dans ce domaine. La base ayant suscité un tel intérêt pour cet organisme d’expertise est la visite, à Alger, de Mohammed Reza Baqeri, le ministre iranien en charge de l’Afrique au sein du ministère des Affaires étrangères et les entretiens qu’il a eus avec les responsables algériens, notamment sur la coopération énergétique.
Le bureau, qui avait ouvert une représentation en Algérie, une sorte d’antenne d’observation de l’état des lieux algérien dans tous les domaines au profit du gouvernement britannique, ne s’embarrasse pas de voir dans la convergence de vues sur le plan diplomatique entre l’Algérie et l’Iran l’éventuelle émergence d’une coopération nucléaire entre les deux pays.
L’organisme britannique fait observer que ce rapprochement s’effectue alors que les relations entre l’Algérie et les pays occidentaux s’améliorent depuis un certain temps et note que le pays «se montre compréhensif envers la décision de l’Iran de développer son programme nucléaire».
Oxford Business Group soutient sans donner la moindre précision que les visites à Alger de responsables iraniens interviennent «alors que l’Algérie tente de développer son propre programme nucléaire et de renforcer ses liens avec les pays du Moyen-Orient et de l’Occident».
Le bureau britannique laisse entendre que le rapprochement entre Alger et Téhéran est opéré dans ce sens sans omettre de relever au passage la coopération économique entre l’Algérie et l’Iran. Il convient de rappeler que l’Iran est un pays qui subit depuis des années le blocus américain.
Les Etats-Unis avaient émis une loi dite loi Damato qui vise à sanctionner, aux Etats-Unis, toutes les compagnies pétrolières qui investissent en Libye et en Iran. Cette loi, aujourd’hui applicable aux seuls Iraniens, s’étend aux échanges commerciaux.
Ce blocus a pénalisé l’industrie iranienne, notamment en matière de pièces de rechange. Le crash d’un avion Hercule C-130 de fabrication américaine en décembre dernier à Téhéran tuant plus de 100 personnes, était dû à la vétusté de l’appareil et au manque de pièces de rechange.
Le déploiement iranien pour établir des liens avec de nouveaux partenaires et diversifier ses sources d’approvisionnement est légitime, bien que le volume des échanges commerciaux entre Alger et Téhéran demeure insignifiant, par rapport aux échanges algériens avec l’Europe.
Mais Oxford Business Group se livre, des lors, à l’exercice d’alimenter les soupçons en rappelant «les photos satellitaires prises par les gouvernements occidentaux au début des années 1990 sur des sites nucléaires algériens qui n’avaient alors rien donné.
Le journal Observer, proche des services de renseignements britanniques, avait publié alors une série d’articles sur le présumé programme nucléaire algérien, sans qu’aucune preuve soit venue étayer ces informations. Loin de se satisfaire de cela, le bureau britannique soutient que l’Algérie «reste étroitement liée à la Chine en matière de développement nucléaire et fait également appel à des entreprises chinoises de construction et de télécommunication».
La Grande-Bretagne est l’un des trois pays membres de la troïka européenne qui comprend également la France et l’Allemagne. Elle est l’un des plus virulents opposants à l’accès de l’Iran au nucléaire au motif que celui-ci pourrait être détourné à des fins militaires et constituer une menace pour Israël, l’Etat qu’elle a créé sur la terre de la Palestine et au cœur du monde arabe.
Il n’est pas exclu que les récents contacts algéro-iraniens irritent la diplomatie de la troïka qui tend à faire accréditer la thèse selon laquelle l’Iran est isolé sur le plan international. L’Algérie qui est signataire du pacte de non-prolifération nucléaire ainsi que d’une batterie de textes internationaux y compris sur l’usage des armes chimiques, dans le cadre de l’ONU, milite en faveur du droit des peuples en voie de développement d’acquérir les technologies modernes.
L’Algérie ne cesse de dénoncer les obstacles dressés par les pays industrialisés dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre les pays en voie de développement, et qui les privent d’importer notamment les matières premières chimiques nécessaires à leurs industries et, par conséquent, à leur développement économique.
Cela d’autant que la diplomatie algérienne n’hésite pas à saisir les occasions pour faire valoir le principe d’une région du Proche-Orient dénucléarisée, alors que les pays occidentaux occultent l’arsenal nucléaire d’Israël qui constitue une vraie menace pour la paix dans la région.
Source : Le Jeune Independant
Le soutien de l’Algérie au droit de l’Iran d’accéder à la technologie nucléaire civile suscite bien des attentions des Britanniques, plus particulièrement depuis la noria des visites des responsables iraniens en Algérie ces dernières semaines.
L’Oxford Business Group, le bureau d’études et d’analyse britannique, s’est penché, dans son dernier rapport consacré à l’Algérie, sur ce rapprochement algéro-iranien dans ce domaine. La base ayant suscité un tel intérêt pour cet organisme d’expertise est la visite, à Alger, de Mohammed Reza Baqeri, le ministre iranien en charge de l’Afrique au sein du ministère des Affaires étrangères et les entretiens qu’il a eus avec les responsables algériens, notamment sur la coopération énergétique.
Le bureau, qui avait ouvert une représentation en Algérie, une sorte d’antenne d’observation de l’état des lieux algérien dans tous les domaines au profit du gouvernement britannique, ne s’embarrasse pas de voir dans la convergence de vues sur le plan diplomatique entre l’Algérie et l’Iran l’éventuelle émergence d’une coopération nucléaire entre les deux pays.
L’organisme britannique fait observer que ce rapprochement s’effectue alors que les relations entre l’Algérie et les pays occidentaux s’améliorent depuis un certain temps et note que le pays «se montre compréhensif envers la décision de l’Iran de développer son programme nucléaire».
Oxford Business Group soutient sans donner la moindre précision que les visites à Alger de responsables iraniens interviennent «alors que l’Algérie tente de développer son propre programme nucléaire et de renforcer ses liens avec les pays du Moyen-Orient et de l’Occident».
Le bureau britannique laisse entendre que le rapprochement entre Alger et Téhéran est opéré dans ce sens sans omettre de relever au passage la coopération économique entre l’Algérie et l’Iran. Il convient de rappeler que l’Iran est un pays qui subit depuis des années le blocus américain.
Les Etats-Unis avaient émis une loi dite loi Damato qui vise à sanctionner, aux Etats-Unis, toutes les compagnies pétrolières qui investissent en Libye et en Iran. Cette loi, aujourd’hui applicable aux seuls Iraniens, s’étend aux échanges commerciaux.
Ce blocus a pénalisé l’industrie iranienne, notamment en matière de pièces de rechange. Le crash d’un avion Hercule C-130 de fabrication américaine en décembre dernier à Téhéran tuant plus de 100 personnes, était dû à la vétusté de l’appareil et au manque de pièces de rechange.
Le déploiement iranien pour établir des liens avec de nouveaux partenaires et diversifier ses sources d’approvisionnement est légitime, bien que le volume des échanges commerciaux entre Alger et Téhéran demeure insignifiant, par rapport aux échanges algériens avec l’Europe.
Mais Oxford Business Group se livre, des lors, à l’exercice d’alimenter les soupçons en rappelant «les photos satellitaires prises par les gouvernements occidentaux au début des années 1990 sur des sites nucléaires algériens qui n’avaient alors rien donné.
Le journal Observer, proche des services de renseignements britanniques, avait publié alors une série d’articles sur le présumé programme nucléaire algérien, sans qu’aucune preuve soit venue étayer ces informations. Loin de se satisfaire de cela, le bureau britannique soutient que l’Algérie «reste étroitement liée à la Chine en matière de développement nucléaire et fait également appel à des entreprises chinoises de construction et de télécommunication».
La Grande-Bretagne est l’un des trois pays membres de la troïka européenne qui comprend également la France et l’Allemagne. Elle est l’un des plus virulents opposants à l’accès de l’Iran au nucléaire au motif que celui-ci pourrait être détourné à des fins militaires et constituer une menace pour Israël, l’Etat qu’elle a créé sur la terre de la Palestine et au cœur du monde arabe.
Il n’est pas exclu que les récents contacts algéro-iraniens irritent la diplomatie de la troïka qui tend à faire accréditer la thèse selon laquelle l’Iran est isolé sur le plan international. L’Algérie qui est signataire du pacte de non-prolifération nucléaire ainsi que d’une batterie de textes internationaux y compris sur l’usage des armes chimiques, dans le cadre de l’ONU, milite en faveur du droit des peuples en voie de développement d’acquérir les technologies modernes.
L’Algérie ne cesse de dénoncer les obstacles dressés par les pays industrialisés dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni contre les pays en voie de développement, et qui les privent d’importer notamment les matières premières chimiques nécessaires à leurs industries et, par conséquent, à leur développement économique.
Cela d’autant que la diplomatie algérienne n’hésite pas à saisir les occasions pour faire valoir le principe d’une région du Proche-Orient dénucléarisée, alors que les pays occidentaux occultent l’arsenal nucléaire d’Israël qui constitue une vraie menace pour la paix dans la région.
Source : Le Jeune Independant
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