Joint-venture avec les Emiratis et les Allemands: Le sort de la voiture algérienne tranché demain
par M. Saâdoune
par M. Saâdoune
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Ce qui conforte l'idée que le projet sera entériné et validé est qu'il dispose d'une assurance forte d'écouler la production.
L'Etat algérien sera le «client»
Brigitte Bertam, porte-parole de l'allemand Daimler, engagé dans le projet, avait noté, en août dernier, que le gouvernement algérien sera le «client» par excellence de la production réalisée dans le cadre de la joint-venture. Le projet avait été annoncé en août dernier alors que le gouvernement algérien venait, quelques jours plus tôt, à travers la loi de finances complémentaire 2009, prendre des mesures spectaculaires de cadrage des importations. La plus importante étant l'interdiction du crédit automobile. Il s'agit d'un accord entre Aabar Investments, le gouvernement algérien et cinq firmes allemandes pour produire jusqu'à 10.000 véhicules par an en Algérie. Si le conseil d'administration d'Aabar Investissements entérine le projet, les travaux pourraient commencer au cours de cette année au niveau de trois sites, Tiaret, Aïn Smara et Oued Hamimime. Jusqu'à présent, aucun chiffre n'a été officiellement rendu public sur la valeur du projet. Un journal d'Abou Dhabi, Al-Rouaya Al Iqtissadia, citant le président d'Aabar, Khadem Al Qubaisi, avait évoqué en août dernier la somme substantielle de 720 millions de dollars.
Un premier succès ?
Al Qubaisi avait pour sa part refusé de confirmer ou d'infirmer le chiffre. Si le chiffre se confirmait, ce serait l'un des plus importants investissements étrangers hors hydrocarbures en Algérie. Jusqu'à présent, les plus importants investissements hors hydrocarbures ont concerné la téléphonie mobile.
Le projet d'Aabar venait à point, dans le sillage de la LFC 2009, pour signifier que le marché automobile algérien n'est plus donné et que ceux qui investissent sur place seront mieux lotis. L'annonce d'un projet d'investissement de Renault en Algérie, confirmé à demi-mot, montre que les mesures prises par les autorités ont été entendues ou commencent à l'être.
Une confirmation demain de l'engagement d'Aabar investments serait un premier succès de la nouvelle politique de substitution des importations qui tente de se mettre laborieusement en place.
Le Quotidien d'Oran .
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