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Hommage au camarade Mohamed Lagoun

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  • Hommage au camarade Mohamed Lagoun

    Par un vendredi 4 février, voilà de cela seize ans, est tombé au champ d’honneur pour la cause des travailleurs algériens, de la démocratie et du socialisme, le camarade Mohamed Lagoun, à l’âge de quarante- deux ans.

    Cadre du Complexe pompes et vannes (CPV), ex-Sonacome de Berouaghia, wilaya de Médéa, ingénieur cybernéticien diplômé d’un grand institut en Tchécoslovaquie, il occupait le poste de chef de service maintenance.

    Animateur syndical de valeur, Mohamed était militant de l’ex-Parti de l’avant-garde socialiste (PAGS) Pour le collectif des travailleurs du CPV de Berouaghia et pour les citoyens de la région, Mohamed était l’exemple du cadre dévoué, défenseur de sa cause et de celle des siens, il était l’abnégation et le don de soi, il plaçait la défense de l’outil de production comme élément fondamental pour l’émancipation sociale et le progrès des travailleurs du Complexe.

    Un groupe de terroristes l’a assassiné à bout portant vers le coup de 20h30 par cette nuit glaciale du 4 février ; il venait à peine de terminer la prière de l’Icha quand la horde frappa à sa porte aux cris de «police ! ouvrez !» Par une lucarne donnant sur le palier de la maison, sa femme qui avait distingué les assassins lui cria de toutes ses forces : «Fuis, ils sont venus te tuer…» Mohamed sort par une issue de secours en criant à l’aide. Alors que le premier groupe avait déjà fracassé sa porte d’entrée et commençait à malmener sa famille, le deuxième groupe l’attendait lâchement derrière sa maison. De deux balles d’un fusil de chasse à canons sciés, ils mirent fin à sa vie, le laissant pour mort.

    «Rouge la neige, ce moment-là !
    Rouge la place,
    Rouge la nuit,
    Rouge la peur, rouge l’espace,
    Rouges, une veuve et ses enfants
    Saignant la glace !»

    Mohamed venait de rentrer d’une importante mission effectuée à l’étranger en vue du renouvellement des équipements industriels du Complexe. Qui avait intérêt à assassiner Mohamed, ce valeureux fils du peuple, défenseur des opprimés et d’une industrie productive ?

    Pour le compte de qui avaient agi ces criminels ? Que devient le CPV de Beroughia qui est passé d’un effectif d’un millier de travailleurs à environ trois cents aujourd’hui ? Les «bazaristes» ont inondé nos marchés de pompes et vannes de piètre qualité, il fallait détruire l’industrie algérienne en commençant par marcher sur le corps de ses plus fidèles défenseurs, et Mohamed était de ceux-là ! Oui c’est sur le corps de Mohamed et de beaucoup de ses semblables qu’avaient marché et marchent les tenants de la rapine, de l’économie de bazar et du néolibéralisme, détruisant et incendiant des usines, tuant et emprisonnant des cadres valeureux, parmi les plus acharnés défenseurs d’une économie productive, d’une Algérie du progrès sociale et du labeur !

    Mohamed fut l’homme fier et debout jusqu'à son dernier souffle, emblème d’une classe, celle des créateurs de richesses, il n’a jamais abdiqué même au péril de sa vie… comme son peuple !

    Repose en paix Mohamed ! Tu resteras en vie, en ta petite famille, en tes camarades et ton peuple éternellement.

    Gloire à nos martyrs !

    Par Fateh Agrane, Le Soir
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