Avoirs algériens à l'étranger. AVOIRS ALGÉRIENS À L’ÉTRANGER
Le RCD veut savoir
Le RCD veut savoir
Le député RCD, Atmane Maâzouz, s’intéresse aux réserves de changes algériennes placées à l’étranger. Il destine, pour ce faisant, une question orale au ministre des Finances, Karim Djoudi.
Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - Le parlementaire du RCD invite le ministre des Finances à dévoiler «à combien sont estimés nos dépôts à l’étranger, dans quelles banques et quels pays sont- ils déposés et à quels taux sont-ils rémunérés ?» Bonne question. D’autant que, relativement à ces placements, les appréciations divergent. Il y a d’un côté des spécialistes, en phase avec les arguments officiels, qui considèrent que ces placements sont judicieux, en ce sens qu’ils sont à l’abri des banqueroutes financières.
D’un autre côté, il y a ceux qui estiment, a contrario, qu’il aurait été plus efficient et économiquement plus opérant d’injecter cette manne financière dormante dans des circuits de production. C’est à cet avis que souscrit le Rassemblement pour la culture et la démocratie.
Son député, auteur de la question au ministre des Finances, le note d’ailleurs si clairement : «Tous les observateurs s’accordent à dire que l’économie nationale, qui souffre du manque de compétitivité, aurait amplement gagné en performance si davantage les réserves de changes avaient été injectées d’une manière transparente et judicieuse dans les secteurs productifs », a inséré dans son exposé des motifs, le député Atmane Maâzouz. Ce dernier explique, en outre, que son interpellation du ministre est rendue inéluctable par «les dépenses publiques de plus en plus importantes pour maintenir une paix sociale illusoire, la mauvaise gestion des deniers publics, la corruption généralisée, ajoutez à cela la crise financière mondiale qui n’a pas épargné notre pays malgré vos assurances ».
Ces considérants, souligne le député, amènent à demander des comptes du ministre et, écrit-il encore, à exiger de lui d’être plus attentif à la gestion des réserves de changes. Reprenant par ailleurs une récente affirmation du ministre des Finances qui attestait, qu’à la fin septembre 2009, les réserves de changes ont atteint le seuil des 146 milliards de dollars et une autre du gouverneur de la Banque d’Algérie qui attestait, qu’une partie de ces réserves n’est pas disponible immédiatement, car placée à l’étranger, Atmane Maâzouz veut connaître la proportion mobilisable de cette cagnotte ainsi qu’à quoi elle est employée.
«Le citoyen algérien ignore tout des emplois des disponibilités financières du pays et des moyens qui peuvent être mobilisés pour alléger ses souffrances». Le député RCD n’a pas manqué de noter une absence de transparence dans la gestion de ces réserves de changes. Par ailleurs, scrutant attentivement et lucidement l’actualité politique nationale, le RCD, qui a tenu son conseil national le 16 janvier dernier, a commenté l’éclatement au grand jour maintenant de grands scandales économiques.
«On se demande pourquoi des scandales économiques aux conséquences désastreuses ont-ils été tus jusque-là alors qu’ils étaient connus de tous», s’est interrogé le RCD ajoutant que «le moment choisi et les éventuels objectifs que vise cette opération posent de légitimes interrogations qui doivent trouver leurs réponses si l’on veut enfin soustraire la gestion du pays aux luttes d’influence, dans le sérail, qui prennent en otage le développement national.»
Le Soir d'Algérie.
20/01/10
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