Lors de la bousculade qui a entrainée la mort de 345 personnes au dernier jour du pélerinage de la Mecque, on déplore le décès de six algériens parmi les victimes.
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Moins d’une semaine après l’effondrement de l’hôtel «Loulouat El-Kheir», à La Mecque qui avait fait 76 morts dont 12 Algériens, un nouveau drame survenu sur la terre sainte de l’Islam vient endeuiller d’autres familles musulmanes dont des algériennes.
En effet, 6 hadjis algériens figurent parmi les 362 victimes qui ont péri dans une bousculade survenue jeudi à Mina, près de La Mecque, a annoncé hier, le consul général d’Algérie à Djeddah, M. Salah Attia.
Avant l’annonce par le consul d’Algérie de la liste nominative des personnes décédées dans cette tragédie, un membre de l’équipe médicale algérienne, cité par l’AFP, avait indiqué qu’il avait réussi à identifier à la morgue une Algérienne parmi les morts, et qu’il était toujours à la recherche de plus de 35 Algériens portés disparus. Quelques heures après le drame, le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs avait indiqué qu’aucune victime algérienne n’a été signalée, suite à cette bousculade.
M. Abdallah Tamine, chef de la cellule de la communication au ministère a déclaré à l’APS que la majorité des Algériens se trouvaient, durant la bousculade, à La Mecque pour «l’accomplissement du rite du Hadj». M. Tamine a, en outre, indiqué qu’«une minorité de hadjis algériens se trouvent actuellement à Mina, dont le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Bouabdallah Ghlamallah, qui suit de près l’évolution de cet incident».
Un total de 362 pèlerins, dont 100 Egyptiens, ont péri dans la violente bousculade devant les stèles érigées sur le pont des «Jamarat» à Mina, selon un bilan de source médicale donné vendredi. «Nous avons maintenant 362 morts, y compris 100 Egyptiens», a déclaré Hussein Saleh Bahashwan, le chef adjoint de la morgue Al-Mouayssem, à la périphérie de la ville de Mina. Un précédent bilan officiel faisait état de 345 morts et de près de 300 blessés. Le drame a été provoqué par la présence de bagages au moment le plus périlleux du pèlerinage, alors que des dizaines de milliers de fidèles se pressaient pour lancer des pierres contre les 3 stèles. Déjà, à la veille du Hadj qui a rassemblé quelque 2,5 millions de pèlerins, un hôtel vétuste s’est effondré le 6 janvier au centre de La Mecque tuant 76 personnes. Selon des sources médicales, un grand nombre de victimes provenaient des pays du Sud-Est asiatique. La bousculade a été causée par des pèlerins qui ne se sont pas conformés aux règles et par des bagages. Plusieurs pèlerins sont tombés au cours de la très forte bousculade survenue «juste après le coucher du soleil». Le porte-parole du ministère de l’Intérieur saoudi Mansour Al-Turki a expliqué que la bousculade, à l’entrée d’un pont menant aux stèles, s’était produite après la chute de bagages transportés sur des autobus au milieu de la cohue. «Alors que tout le monde poussait de derrière pour pouvoir passer, la police a bloqué, tout à coup, l’accès du pont et les gens ont commencé à tomber les uns sur les autres» a raconté un témoin présent au moment du drame. «je suis tombé et quand je me suis relevé, j’ai vu ma femme piétinée par peut-être 50 personnes. C’est un miracle qu’elle soit en vie», a-t-il estimé. D’autres témoins ont indiqué que les pèlerins qui se pressaient d’accomplir les rituels pour regagner leurs foyers directement, avaient emporté leurs bagages qui étaient tombés des bus. «C’est le sang de ma femme qui est morte en martyre dans mes bras», sanglotait un vieil Egyptien, soigné à l’hôpital de Mina avec son fils, en brandissant un vêtement taché de sang. «Nous marchions vers le pont (menant aux stèles) quand nous avons vu des tas de bagages qui ont fait tomber les gens, nous avons entendu ensuite les femmes et les vieux, crier», a-t-il dit.
Selon le chef des opérations de secours d’urgence à La Mecque, 70 ambulances ont été dépêchées sur les lieux et les 7 centres hospitaliers de La Mecque et d’Arafat accueillaient les victimes. Il était impossible d’évacuer les victimes par hélicoptère en raison de la densité de la foule. Sur le lieu du drame, des bulldozers ont dégagé les bagages pour permettre l’accès au pont, où les pèlerins étaient encore revenus, quelques heures après la tragédie, pour observer le rite, qui selon les autorités religieuses, doit être accompli entre la mi-journée et l’aube du jour suivant.
Des bousculades ont déjà eu lieu pendant le pèlerinage autour de ces stèles, notamment en 1994 (270 morts), 1998 (118 morts) et 2004 (251 morts). En 1990, une bousculade dans un tunnel à Mina due vraisemblablement à une panne du système de ventilation avait fait 1.426 morts, la plupart asiatiques. Plus de 60.000 membres des services de sécurité, de secours et de santé ont été mobilisés cette année pour l’organisation du Hadj.
Par Le Quotidien d'Oran
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Moins d’une semaine après l’effondrement de l’hôtel «Loulouat El-Kheir», à La Mecque qui avait fait 76 morts dont 12 Algériens, un nouveau drame survenu sur la terre sainte de l’Islam vient endeuiller d’autres familles musulmanes dont des algériennes.
En effet, 6 hadjis algériens figurent parmi les 362 victimes qui ont péri dans une bousculade survenue jeudi à Mina, près de La Mecque, a annoncé hier, le consul général d’Algérie à Djeddah, M. Salah Attia.
Avant l’annonce par le consul d’Algérie de la liste nominative des personnes décédées dans cette tragédie, un membre de l’équipe médicale algérienne, cité par l’AFP, avait indiqué qu’il avait réussi à identifier à la morgue une Algérienne parmi les morts, et qu’il était toujours à la recherche de plus de 35 Algériens portés disparus. Quelques heures après le drame, le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs avait indiqué qu’aucune victime algérienne n’a été signalée, suite à cette bousculade.
M. Abdallah Tamine, chef de la cellule de la communication au ministère a déclaré à l’APS que la majorité des Algériens se trouvaient, durant la bousculade, à La Mecque pour «l’accomplissement du rite du Hadj». M. Tamine a, en outre, indiqué qu’«une minorité de hadjis algériens se trouvent actuellement à Mina, dont le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Bouabdallah Ghlamallah, qui suit de près l’évolution de cet incident».
Un total de 362 pèlerins, dont 100 Egyptiens, ont péri dans la violente bousculade devant les stèles érigées sur le pont des «Jamarat» à Mina, selon un bilan de source médicale donné vendredi. «Nous avons maintenant 362 morts, y compris 100 Egyptiens», a déclaré Hussein Saleh Bahashwan, le chef adjoint de la morgue Al-Mouayssem, à la périphérie de la ville de Mina. Un précédent bilan officiel faisait état de 345 morts et de près de 300 blessés. Le drame a été provoqué par la présence de bagages au moment le plus périlleux du pèlerinage, alors que des dizaines de milliers de fidèles se pressaient pour lancer des pierres contre les 3 stèles. Déjà, à la veille du Hadj qui a rassemblé quelque 2,5 millions de pèlerins, un hôtel vétuste s’est effondré le 6 janvier au centre de La Mecque tuant 76 personnes. Selon des sources médicales, un grand nombre de victimes provenaient des pays du Sud-Est asiatique. La bousculade a été causée par des pèlerins qui ne se sont pas conformés aux règles et par des bagages. Plusieurs pèlerins sont tombés au cours de la très forte bousculade survenue «juste après le coucher du soleil». Le porte-parole du ministère de l’Intérieur saoudi Mansour Al-Turki a expliqué que la bousculade, à l’entrée d’un pont menant aux stèles, s’était produite après la chute de bagages transportés sur des autobus au milieu de la cohue. «Alors que tout le monde poussait de derrière pour pouvoir passer, la police a bloqué, tout à coup, l’accès du pont et les gens ont commencé à tomber les uns sur les autres» a raconté un témoin présent au moment du drame. «je suis tombé et quand je me suis relevé, j’ai vu ma femme piétinée par peut-être 50 personnes. C’est un miracle qu’elle soit en vie», a-t-il estimé. D’autres témoins ont indiqué que les pèlerins qui se pressaient d’accomplir les rituels pour regagner leurs foyers directement, avaient emporté leurs bagages qui étaient tombés des bus. «C’est le sang de ma femme qui est morte en martyre dans mes bras», sanglotait un vieil Egyptien, soigné à l’hôpital de Mina avec son fils, en brandissant un vêtement taché de sang. «Nous marchions vers le pont (menant aux stèles) quand nous avons vu des tas de bagages qui ont fait tomber les gens, nous avons entendu ensuite les femmes et les vieux, crier», a-t-il dit.
Selon le chef des opérations de secours d’urgence à La Mecque, 70 ambulances ont été dépêchées sur les lieux et les 7 centres hospitaliers de La Mecque et d’Arafat accueillaient les victimes. Il était impossible d’évacuer les victimes par hélicoptère en raison de la densité de la foule. Sur le lieu du drame, des bulldozers ont dégagé les bagages pour permettre l’accès au pont, où les pèlerins étaient encore revenus, quelques heures après la tragédie, pour observer le rite, qui selon les autorités religieuses, doit être accompli entre la mi-journée et l’aube du jour suivant.
Des bousculades ont déjà eu lieu pendant le pèlerinage autour de ces stèles, notamment en 1994 (270 morts), 1998 (118 morts) et 2004 (251 morts). En 1990, une bousculade dans un tunnel à Mina due vraisemblablement à une panne du système de ventilation avait fait 1.426 morts, la plupart asiatiques. Plus de 60.000 membres des services de sécurité, de secours et de santé ont été mobilisés cette année pour l’organisation du Hadj.
Par Le Quotidien d'Oran
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