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Des noms que l'on ne veut pas donner en Algérie

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  • Des noms que l'on ne veut pas donner en Algérie

    Est-il normal que des cités soient désignées par des dénominations bâtardes comme «800 logements», «cité chinoise», «cité du marché» alors que des noms célèbres qui ont fait l’histoire de l’Algérie depuis Amazigh jusqu’à Kateb Yacine sont occultés ?

    Baptiser une rue du au nom d’une personnalité ayant marqué l’histoire politique, culturelle, sociale, religieuse du pays, ne vise pas uniquement à immortaliser le nom mais surtout à socialiser l’histoire en faisant de cette célébrité un vecteur, un prétexte pour se poser des questions et trouver des réponses sur un pan de l’histoire du pays.

    Si la guerre de libération nationale a donné des noms illustres à des rues, des lieux, des établissements scolaires et universitaires, le mouvement national dans son ensemble est assez riche en références et en noms pour qu’il soit réhabilité et ressuscité à travers l’odonymie et la toponymie.

    Au-delà de l’histoire récente, toutes les périodes de l’Algérie, depuis la nuit des temps, ont été marquées par des événements et des personnes qui se sont illustrées sur tous les plans, politique, militaire, littéraire, religieux… à l’exemple des donatistes qui se sont opposés aux diktat des Romains et à l’expropriation des tribus paysannes, comme saint Augustin, fondateur de l’Eglise catholique, Sifax, Juba I, Jugurtha, Massinissa, Kahina, Kousseila. Mais ces deux noms sont bannis parce qu’ils se sont opposés à l’invasion arabe, comme si ce pan de l’histoire était occulté et qu’au plan officiel on refuse de l’assumer.

    Bref, la période des royaumes berbères, notamment depuis les Rostomides, est aussi une époque faste en référents et repères historiques qui méritent d’être immortalisés. La période la moins connue et la moins illustrée dans la toponymie et l’odonymie est celle des Ottomans, pourtant proche et riche en vestiges vivants. Enfin, la période de la tragédie nationale a également été marquée par le sacrifice de milliers d’Algériens qui méritent d’être honorés en donnant leur nom à des espaces publics pour que leurs sacrifices ne soit pas vains et pour que les générations futures les découvrent.

    Par la Tribune
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