Entre bilan noir et satisfaction mesurée
Des partis politiques algériens font le bilan du 5 octobre 1988. 21 ans après cette date symbolique, ayant ébranlé le système unique, les appréciations des uns et des autres demeurent différentes bien qu’à l’unanimité ils croient que beaucoup reste à faire.
Entre pessimistes, optimistes et alarmistes, nos interlocuteurs rendent hommage aux victimes et chacun se propose comme alternative et dit détenir le sésame pour améliorer certains revers de la situation actuelle.
Faire aboutir les idéaux de la génération d’octobre 1988 continue ainsi de susciter la polémique et faire couler beaucoup d’encre.
Le chargé de communication au Mouvement de la société pour la paix (MSP) M. Djemaâ estime qu’il s’agit d’une date «fondatrice de la démocratie algérienne». Une manifestation qui a abouti au «pluralisme politique et à la Constitution de 1989». Plus de vingt ans après «le résultat est décevant» tranche-t-il. C’est la «régression sur tous les plans», une régression due principalement à la décennie rouge, explique le porte-parole du parti islamiste au pouvoir. Et pour cause, de l’actualité de chaque jour, l’on retient notamment, «un marasme social» caractérisé par des phénomènes tels que la pauvreté, la mendicité, la harga, etc. Mais surtout par un renoncement «au politique» renseignant sur la désillusion du peuple quant aux promesses de ses responsables.
Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), estime que «les revendications formulées étaient porteuses d’espoirs et de changement positif». Malheureusement, par la suite, «tout a tourné mal vers la pauvreté et les inégalités». A l’époque, ajoute-t-il, on est sorti dans la rue «non pas uniquement pour demander l’amélioration des conditions de vie, mais aussi pour réclamer plus de liberté», un message qui a été «mal interprété par certains cercles». Moussa Touati souligne que le changement doit venir, à nouveau, du peuple, mais pas «par la violence», il propose de passer au stade «des revendications pacifiques». Selon lui, «le règne de la bourgeoisie et de l’aristocratie ne devrait pas durer et la décision finira par revenir au peuple».
Du côté d’El Islah, le bilan n’est pas plus reluisant. Le SG du parti, M. Ben Abdeslam, accuse la classe politique d’avoir fait preuve d’amnésie quant aux «sacrifices et aux idéaux d’octobre 1988». «On assiste à une unilatéralité sur une façade multilatérale, que ce soit sur le plan politique, syndical ou de l’information» explique-t-il. En cas de poursuite de cette situation, le SG du Mouvement El Islah dit appréhender une autre «explosion sociale».
Le chargé de communication du Front de libération nationale (FLN), Saïd Bouhedja, affirme, quant à lui, que depuis octobre 1988 «beaucoup a été fait pour le renforcement des valeurs démocratiques et leur transformation en une pratique quotidienne». Cependant, «beaucoup reste à faire» reconnaît-il. N’empêche, ajoute l’orateur, que d’une manière générale «le FLN demeure satisfait». Le pays a fait de grands pas en avant en matière de pluralisme politique, dans la promotion du droit de la femme, dans le respect des liberté etc., souligne-t-il. Quant aux conséquences de l’événement sur le FLN, le parti, selon notre interlocuteur, a su s’en sortir et s’imposer à nouveau sur l’échiquier politique.
Le Jour d'Algérie
Des partis politiques algériens font le bilan du 5 octobre 1988. 21 ans après cette date symbolique, ayant ébranlé le système unique, les appréciations des uns et des autres demeurent différentes bien qu’à l’unanimité ils croient que beaucoup reste à faire.
Entre pessimistes, optimistes et alarmistes, nos interlocuteurs rendent hommage aux victimes et chacun se propose comme alternative et dit détenir le sésame pour améliorer certains revers de la situation actuelle.
Faire aboutir les idéaux de la génération d’octobre 1988 continue ainsi de susciter la polémique et faire couler beaucoup d’encre.
Le chargé de communication au Mouvement de la société pour la paix (MSP) M. Djemaâ estime qu’il s’agit d’une date «fondatrice de la démocratie algérienne». Une manifestation qui a abouti au «pluralisme politique et à la Constitution de 1989». Plus de vingt ans après «le résultat est décevant» tranche-t-il. C’est la «régression sur tous les plans», une régression due principalement à la décennie rouge, explique le porte-parole du parti islamiste au pouvoir. Et pour cause, de l’actualité de chaque jour, l’on retient notamment, «un marasme social» caractérisé par des phénomènes tels que la pauvreté, la mendicité, la harga, etc. Mais surtout par un renoncement «au politique» renseignant sur la désillusion du peuple quant aux promesses de ses responsables.
Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), estime que «les revendications formulées étaient porteuses d’espoirs et de changement positif». Malheureusement, par la suite, «tout a tourné mal vers la pauvreté et les inégalités». A l’époque, ajoute-t-il, on est sorti dans la rue «non pas uniquement pour demander l’amélioration des conditions de vie, mais aussi pour réclamer plus de liberté», un message qui a été «mal interprété par certains cercles». Moussa Touati souligne que le changement doit venir, à nouveau, du peuple, mais pas «par la violence», il propose de passer au stade «des revendications pacifiques». Selon lui, «le règne de la bourgeoisie et de l’aristocratie ne devrait pas durer et la décision finira par revenir au peuple».
Du côté d’El Islah, le bilan n’est pas plus reluisant. Le SG du parti, M. Ben Abdeslam, accuse la classe politique d’avoir fait preuve d’amnésie quant aux «sacrifices et aux idéaux d’octobre 1988». «On assiste à une unilatéralité sur une façade multilatérale, que ce soit sur le plan politique, syndical ou de l’information» explique-t-il. En cas de poursuite de cette situation, le SG du Mouvement El Islah dit appréhender une autre «explosion sociale».
Le chargé de communication du Front de libération nationale (FLN), Saïd Bouhedja, affirme, quant à lui, que depuis octobre 1988 «beaucoup a été fait pour le renforcement des valeurs démocratiques et leur transformation en une pratique quotidienne». Cependant, «beaucoup reste à faire» reconnaît-il. N’empêche, ajoute l’orateur, que d’une manière générale «le FLN demeure satisfait». Le pays a fait de grands pas en avant en matière de pluralisme politique, dans la promotion du droit de la femme, dans le respect des liberté etc., souligne-t-il. Quant aux conséquences de l’événement sur le FLN, le parti, selon notre interlocuteur, a su s’en sortir et s’imposer à nouveau sur l’échiquier politique.
Le Jour d'Algérie
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