Algérie-Iran : les bons calculs diplomatiques du président Bouteflika
La crise entre l'Iran et les pays occidentaux est désormais bien installée. Téhéran persiste à poursuivre son programme nucléaire tandis que Washington, Paris et les autres capitales occidentales, pressées par Israël, exigent que le régime iranien se conforme aux règles internationales en matière de non-prolifération. La possibilité que ce bras de fer débouche sur des sanctions financières et économiques, voire sur une guerre éclaire contre l'Iran - cette éventualité n'est pas totalement écartée par les Etats-Unis d'Amérique-, étant fortement probable, une mission de médiation entre les deux parties devient sans doute la solution idoine pour le règlement de cette crise. Qui désormais pourrait être l'interlocuteur entre l'Occident et l'Iran? L'Egypte et l'Arabie Saoudite étant exclues dans la mesure ou ces deux pays entretiennent des relations exécrables avec les dirigeants iraniens, l'Algérie apparaît comme un intermédiaire crédible.
Aujourd'hui, l'Algérie est en effet l'un des rares pays à entretenir d'excellentes relations à la fois avec l'Iran et avec les pays occidentaux. Le président iranien Ahmadinejad avait effectué une visite à Alger en août 2007. La semaine dernière, il a rendu visite au président Bouteflika dans sa résidence à New-York, en marge de la 64 eme session de l'ONU. Filmé par les caméras du monde entier, cet entretien n'était sans douter pas à destiné à amuser la galerie, mais plutôt à envoyer un message en direction de l'Occident. Si l'Algérie ne soutient pas clairement Téhéran dans son ambition de possèder l'arme atomique, elle ne se prononce pas moins en faveur du droit à l'Iran de poursuivre un programme nucléaire à des fins civiles.
D'un autre côté, l'Algérie continue de jouir d'une bonne et solide réputation auprès des pays occidentaux. Tradition oblige, elle a longtemps était un partenaire recherché, écouté et consulté lors de graves crises internationales. L'Algérie avait joué un rôle crucial dans le règlement de la prise d'otages américaines en Iran en 1980 comme elle avait servi de bons offices dans le conflit meurtrier qui avait opposé durant les années 1980 l'Iran et l'Irak. Alger a également était un interlocuteur décisif dans les accords de Taïf en 1989 qui ont mis fin à la guerre civile au Liban.
Certes la diplomatie algérienne a marqué le pas au cours de ces cinq dernières années avec le fiasco du Nepad, la mise en berne de l'Union du Maghreb Arabe, l'adhésion inexplicable au projet d'Union pour la Méditerranée et le revers subi suite à l'échec de Farouk Hosni dans sa tentative de prendre le contrôle de l'Unesco, mais le président algérien Abdelaziz Bouteflika pourrait servir de recours pour amorcer un vrai dialogue entre Téhéran et l'occident. Les médiations dans les conflits difficiles reste en effet une marque de fabrique de la diplomatie algérienne depuis l'indépendance du pays en 1962.
TSA
La crise entre l'Iran et les pays occidentaux est désormais bien installée. Téhéran persiste à poursuivre son programme nucléaire tandis que Washington, Paris et les autres capitales occidentales, pressées par Israël, exigent que le régime iranien se conforme aux règles internationales en matière de non-prolifération. La possibilité que ce bras de fer débouche sur des sanctions financières et économiques, voire sur une guerre éclaire contre l'Iran - cette éventualité n'est pas totalement écartée par les Etats-Unis d'Amérique-, étant fortement probable, une mission de médiation entre les deux parties devient sans doute la solution idoine pour le règlement de cette crise. Qui désormais pourrait être l'interlocuteur entre l'Occident et l'Iran? L'Egypte et l'Arabie Saoudite étant exclues dans la mesure ou ces deux pays entretiennent des relations exécrables avec les dirigeants iraniens, l'Algérie apparaît comme un intermédiaire crédible.
Aujourd'hui, l'Algérie est en effet l'un des rares pays à entretenir d'excellentes relations à la fois avec l'Iran et avec les pays occidentaux. Le président iranien Ahmadinejad avait effectué une visite à Alger en août 2007. La semaine dernière, il a rendu visite au président Bouteflika dans sa résidence à New-York, en marge de la 64 eme session de l'ONU. Filmé par les caméras du monde entier, cet entretien n'était sans douter pas à destiné à amuser la galerie, mais plutôt à envoyer un message en direction de l'Occident. Si l'Algérie ne soutient pas clairement Téhéran dans son ambition de possèder l'arme atomique, elle ne se prononce pas moins en faveur du droit à l'Iran de poursuivre un programme nucléaire à des fins civiles.
D'un autre côté, l'Algérie continue de jouir d'une bonne et solide réputation auprès des pays occidentaux. Tradition oblige, elle a longtemps était un partenaire recherché, écouté et consulté lors de graves crises internationales. L'Algérie avait joué un rôle crucial dans le règlement de la prise d'otages américaines en Iran en 1980 comme elle avait servi de bons offices dans le conflit meurtrier qui avait opposé durant les années 1980 l'Iran et l'Irak. Alger a également était un interlocuteur décisif dans les accords de Taïf en 1989 qui ont mis fin à la guerre civile au Liban.
Certes la diplomatie algérienne a marqué le pas au cours de ces cinq dernières années avec le fiasco du Nepad, la mise en berne de l'Union du Maghreb Arabe, l'adhésion inexplicable au projet d'Union pour la Méditerranée et le revers subi suite à l'échec de Farouk Hosni dans sa tentative de prendre le contrôle de l'Unesco, mais le président algérien Abdelaziz Bouteflika pourrait servir de recours pour amorcer un vrai dialogue entre Téhéran et l'occident. Les médiations dans les conflits difficiles reste en effet une marque de fabrique de la diplomatie algérienne depuis l'indépendance du pays en 1962.
TSA
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