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Sa dépouille a été rapatriée hier: Fin discrète d’un farouche opposant à Bouteflika

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  • Sa dépouille a été rapatriée hier: Fin discrète d’un farouche opposant à Bouteflika

    À l’âge de 40 ans, il a déjà pris sa retraite politique. Trop tôt ! Tous ceux qui ont connu Cherif Belkacem le pensent. Hormis quelques déclarations et une tentative de candidature en 1999, il est resté discret dans son univers où gravitent artistes, hommes politiques, journalistes, intellectuels… Sa maison est restée ouverte, disponible autant qu’il l’était pour discuter, prodiguer des conseils à ceux qui le sollicitaient. Des leaders des partis de l’opposition jusqu’à Mandela, avec qui il est resté en contact, et aux grands journalistes français.

    Il y a trois semaines, il était encore en forme, élégant et avec beaucoup de classe. Il ne faisait pas son âge, a témoigné Bachir Derais, l’un de ses amis. Son fils Nacim a précisé qu’il était très fatigué ces derniers temps. La journée d’hier était à l’attente du rapatriement de la dépouille du défunt. Le commun des Algériens gardera de lui l’image d’un franc et farouche opposant à Bouteflika depuis 1999. C’est d’ailleurs pour cela qu’il avait décidé de se porter candidat à la présidentielle avant de se rétracter une semaine plus tard, “conscient que les jeux étaient faits”. Il est revenu à la politique, exceptionnellement, espérant contribuer au renouveau politique dans le pays.

    Voyant que les jeux étaient faits à l’avance, il s’est retiré juste après avoir annoncé son intention de se porter candidat. Mais il est resté “totalement opposé aux options du président Bouteflika” dont il a dénoncé les choix, la politique… “S’ils étaient amis avant, ces dernières années, il n’a pas partagé sa vision et il ne l’a pas ménagé”. Argument qui a capté de nombreuses personnalités de l’opposition qui se sont rapprochées de lui. Ses liens avec le monde culturel est également exceptionnel. Particulièrement le cinéma.

    Acteur avec un rôle dans les grandes décisions de Boumediene, il est derrière, selon des témoignages, le lancement du cinéma algérien après l’Indépendance. “Il était l’avocat du cinéma auprès de Boumediene”, a indiqué M. Derais. Il a soutenu le cinéma considérant qu’il a un rôle à jouer et participe pour l’émancipation de la société et l’ouverture du pays. Un rôle complémentaire à la politique. Il est également un boulimique de la lecture.

    La discussion politique demeure cependant en tête de ses occupations même s’il a quitté cet univers prématurément et au moment où le régime était au sommet de sa force. Il décrivait son expérience avec beaucoup d’humour, d’anecdotes, ce qui rend son récit captivant. N°2 sous Boumediene, il était derrière différents bouleversements qu’a connus l’Algérie indépendante quand il n’en est pas l’inspirateur. Et de mettre brusquement fin à sa carrière politique, déjà pleine à 40 ans, même s’il est resté en contact avec le monde politique. “Il aurait pu donner un plus à la scène politique nationale”, estime-t-on. Alors qu’il est parti dans la discrétion, comme il a vécu sa retraite sans laisser de traces écrites de son parcours. Si ceux qui l’ont approché et côtoyé l’évoquent comme un homme exceptionnel, d’autres considèrent qu’il a plusieurs facettes et qu’il n’est pas facile de le cerner. La dépouille devait être rapatriée hier en fin d’après-midi, selon la famille.

    Liberté

  • #2
    Allah irahmou.

    ∑ (1/i²) = π²/6
    i=1

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