Leur nombre se multiplie d’année en année en Algérie Elles sont tout le temps d’humeur triste, elles sont désespérées et fragiles. Elles se trouvent laides et sans le moindre intérêt. Elles se sentent incapables de s’en sortir seules dans la vie. Elles ? Ce sont les femmes battues. Que ce soit un mari, un frère, un père ou même leurs propres enfants, ces femmes doivent leur mal à des personnes généralement très proches. A Tizi-Ouzou, à l’instar des autres régions du pays et même au-delà des frontières, ces femmes sont nombreuses même si elles sont rares à le crier.
Elles subissent souvent sans mot. Les hommes à l’origine de leur mal se débrouillent toujours pour les isoler de leur environnement familial et amical. Plus elles sont seules, plus elles sont vulnérables et passives, expliquent les spécialistes. Elles se croient responsables de toutes les tares du monde et derrière toutes les catastrophes de la terre. Le plus dangereux, c’est qu’elles se sentent, dans la plupart des cas, responsables de leur situation.
Elles pensent dans la majorité des cas mériter le traitement qui leur est infligé. Elles estiment, donc, que la correction est méritée. Un état d’esprit que l’on ne trouve pas chez les hommes souffrant du même mal : «la violence conjugale». Pas tous en tout cas. Les hommes aussi subissent leurs femmes, Eh oui ! Même s’ils sont rares à l’avouer ou à le laisser paraître, la violence sur les hommes existe bel et bien chez nous et même dans des sociétés où l’on ne soupçonnerait jamais l’existence de ce phénomène.
A Djeddah même, une association pour «la protection de hommes de la tyrannie de la femme» a été récemment créée. Cela semble incroyable mais son initiateur, un imminent journaliste de la presse écrite locale, a eu l’idée de créer cette association suite aux nombreuses plaintes d’un de ses amis qui subissait la tyrannie et les mauvais traitements de sa femme au quotidien. C’est ce qu’il a expliqué il y a quelques jours sur le plateau d’une chaîne de télévision arabe, ajoutant que les hommes devraient connaître leur droits au sein de la famille et du couple et se battre pour les décrocher et conserver ! Le monde à l’envers !
Même si c’est cruel à dire, beaucoup de femmes, qui ont tant souhaité que les hommes sachent un jour leurs propres souffrances, seraient contentes de savoir que la tyrannie va dans les deux sens. Et que cela ne se passe généralement pas très loin de chez elles. Seulement par excès de pudeur et en raison du tabou qui règne sur ce sujet et bien d’autres, on ne risque pas un jour trouver des affiches en pleine ville disant «Halte à la violence contre les hommes !». Même dans les pays les plus développés socialement parlant, le sujet reste tabou et les cas de violence conjugale qui touchent les hommes est souvent tu. Un homme reste un homme !
Ceci dit, même si l’on s’entête à ne parler que des femmes battues lorsqu’on évoque le chapitre des violences conjugales, il existe des hommes battus aussi chez nous aussi invraisemblable que cela puisse paraître. Seulement l’amplitude du problème n’a rien à voir avec les femmes victimes de violences. La violence des femmes à l’égard de leur conjoint peut avoir plusieurs formes. En plus d’une violence de chantage et de manipulation dont se plaignent tous les hommes, on retrouve la violence physique qui est moins avouée, notamment dans notre société.
Pourquoi pense-t-on souvent que les hommes battus sont moins affectés que les femmes victimes? Les psychologues expliquent l’«indifférence» par la position sociale de l’homme mieux reconnue que celle des femmes. Un avantage qui aide bien des hommes à outrepasser leurs souffrances une fois le cocon familial quitté. Un homme récupère sa «Redjla» et son statut une fois le seuil de la porte franchi. A l’extérieur rien ne peut trahir son secret sauf une indiscrétion de sa part. C’est aussi le cas de nombreuses femmes, celles qui ont réussi socialement et dont l’assurance en soi ne ferait jamais paraître le moindre chagrin ou peine. C’est le cas des hommes battus. Il est beaucoup plus difficile pour l’homme d’aller se plaindre de son supplice à l’extérieur. C’est la raison pour laquelle il n’existe pas vraiment de statistiques des hommes battus car les faits font rarement l'objet d'une plainte. Aucun sondage n’a été effectué dans ce sens. Il faut dire que l’on n’imagine même pas leur existence étant donné qu’on leur confère plutôt le statut d’agresseurs d’une manière générale. Ils le sont d’ailleurs dans bien des cas. Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, comme dans le reste du pays, nous ne pouvons mettre aucune statistique sur le phénomène d’hommes maltraités. Seulement le bouche à oreille et les histoires racontées sur tel voisin ou tel cousin ou telle connaissance nous en confirment l’existence. Il nous a été impossible de rentrer en contact avec une de ces victimes. Pourtant nous avons failli, à travers la cellule d’écoute d’une association locale. Par peur ou pudeur, le témoin ne s’est pas présenté au rendez-vous et s’est rétracté à la dernière minute. Chose qui était plus que prévisible.
Qu’il s’agisse de violences psychiques, mais aussi physiques, les hommes maltraités sont moins rares qu'on ne le croit. Car le sujet reste tabou et les victimes préfèrent se cacher. La plupart des hommes concernés n'osent pas porter plainte. Les raisons de ce mutisme sont multiples. Difficile de cerner le problème, dans la mesure où les hommes se cachent et se taisent. Quand ils osent parler, en général, ils ne sont pas crus. La femme plutôt perçue comme protectrice et aimante, ne peut être capable d’une telle cruauté. Et puis les plaintes d’un homme seraient certainement dépourvues de tous les «accessoires» tant propres aux femmes en termes de larmes et de vocabulaire. Un avantage dont se passent volontiers les hommes par pudeur et virilité. Il faut dire aussi qu’en absence de services d'aide et centre d’accueils qui sont officiellement présentés comme réservés aux femmes, aucune perche n’est tendue pour ces hommes.
Elles subissent souvent sans mot. Les hommes à l’origine de leur mal se débrouillent toujours pour les isoler de leur environnement familial et amical. Plus elles sont seules, plus elles sont vulnérables et passives, expliquent les spécialistes. Elles se croient responsables de toutes les tares du monde et derrière toutes les catastrophes de la terre. Le plus dangereux, c’est qu’elles se sentent, dans la plupart des cas, responsables de leur situation.
Elles pensent dans la majorité des cas mériter le traitement qui leur est infligé. Elles estiment, donc, que la correction est méritée. Un état d’esprit que l’on ne trouve pas chez les hommes souffrant du même mal : «la violence conjugale». Pas tous en tout cas. Les hommes aussi subissent leurs femmes, Eh oui ! Même s’ils sont rares à l’avouer ou à le laisser paraître, la violence sur les hommes existe bel et bien chez nous et même dans des sociétés où l’on ne soupçonnerait jamais l’existence de ce phénomène.
A Djeddah même, une association pour «la protection de hommes de la tyrannie de la femme» a été récemment créée. Cela semble incroyable mais son initiateur, un imminent journaliste de la presse écrite locale, a eu l’idée de créer cette association suite aux nombreuses plaintes d’un de ses amis qui subissait la tyrannie et les mauvais traitements de sa femme au quotidien. C’est ce qu’il a expliqué il y a quelques jours sur le plateau d’une chaîne de télévision arabe, ajoutant que les hommes devraient connaître leur droits au sein de la famille et du couple et se battre pour les décrocher et conserver ! Le monde à l’envers !
Même si c’est cruel à dire, beaucoup de femmes, qui ont tant souhaité que les hommes sachent un jour leurs propres souffrances, seraient contentes de savoir que la tyrannie va dans les deux sens. Et que cela ne se passe généralement pas très loin de chez elles. Seulement par excès de pudeur et en raison du tabou qui règne sur ce sujet et bien d’autres, on ne risque pas un jour trouver des affiches en pleine ville disant «Halte à la violence contre les hommes !». Même dans les pays les plus développés socialement parlant, le sujet reste tabou et les cas de violence conjugale qui touchent les hommes est souvent tu. Un homme reste un homme !
Ceci dit, même si l’on s’entête à ne parler que des femmes battues lorsqu’on évoque le chapitre des violences conjugales, il existe des hommes battus aussi chez nous aussi invraisemblable que cela puisse paraître. Seulement l’amplitude du problème n’a rien à voir avec les femmes victimes de violences. La violence des femmes à l’égard de leur conjoint peut avoir plusieurs formes. En plus d’une violence de chantage et de manipulation dont se plaignent tous les hommes, on retrouve la violence physique qui est moins avouée, notamment dans notre société.
Pourquoi pense-t-on souvent que les hommes battus sont moins affectés que les femmes victimes? Les psychologues expliquent l’«indifférence» par la position sociale de l’homme mieux reconnue que celle des femmes. Un avantage qui aide bien des hommes à outrepasser leurs souffrances une fois le cocon familial quitté. Un homme récupère sa «Redjla» et son statut une fois le seuil de la porte franchi. A l’extérieur rien ne peut trahir son secret sauf une indiscrétion de sa part. C’est aussi le cas de nombreuses femmes, celles qui ont réussi socialement et dont l’assurance en soi ne ferait jamais paraître le moindre chagrin ou peine. C’est le cas des hommes battus. Il est beaucoup plus difficile pour l’homme d’aller se plaindre de son supplice à l’extérieur. C’est la raison pour laquelle il n’existe pas vraiment de statistiques des hommes battus car les faits font rarement l'objet d'une plainte. Aucun sondage n’a été effectué dans ce sens. Il faut dire que l’on n’imagine même pas leur existence étant donné qu’on leur confère plutôt le statut d’agresseurs d’une manière générale. Ils le sont d’ailleurs dans bien des cas. Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, comme dans le reste du pays, nous ne pouvons mettre aucune statistique sur le phénomène d’hommes maltraités. Seulement le bouche à oreille et les histoires racontées sur tel voisin ou tel cousin ou telle connaissance nous en confirment l’existence. Il nous a été impossible de rentrer en contact avec une de ces victimes. Pourtant nous avons failli, à travers la cellule d’écoute d’une association locale. Par peur ou pudeur, le témoin ne s’est pas présenté au rendez-vous et s’est rétracté à la dernière minute. Chose qui était plus que prévisible.
Qu’il s’agisse de violences psychiques, mais aussi physiques, les hommes maltraités sont moins rares qu'on ne le croit. Car le sujet reste tabou et les victimes préfèrent se cacher. La plupart des hommes concernés n'osent pas porter plainte. Les raisons de ce mutisme sont multiples. Difficile de cerner le problème, dans la mesure où les hommes se cachent et se taisent. Quand ils osent parler, en général, ils ne sont pas crus. La femme plutôt perçue comme protectrice et aimante, ne peut être capable d’une telle cruauté. Et puis les plaintes d’un homme seraient certainement dépourvues de tous les «accessoires» tant propres aux femmes en termes de larmes et de vocabulaire. Un avantage dont se passent volontiers les hommes par pudeur et virilité. Il faut dire aussi qu’en absence de services d'aide et centre d’accueils qui sont officiellement présentés comme réservés aux femmes, aucune perche n’est tendue pour ces hommes.
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