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Interview de Yasmina Khadra au sujet du 09 Avril

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  • Interview de Yasmina Khadra au sujet du 09 Avril

    A quelques heures de la réélection programmée d'Abdelaziz Bouteflika en Algérie, Yasmina Khadra commente pour LEXPRESS.fr les premières tendances du scrutin. L'auteur de Ce que le jour doit à la nuit dresse également le portrait sans concessions d'une Algérie qui se cherche.

    Abdelaziz Bouteflika va selon toute vraisemblance être reconduit à la tête de l'Algérie, avec un taux de participation de plus de 75%. Qu'est-ce que ce résultat vous inspire?


    La réalité est là, nous devons l'assumer. Il faut changer les choses, et commencer dès aujourd'hui. Même si c'est l'éternel combat de David contre Goliath, l'opposition doit apprendre à prendre des risques, et ne pas se mobiliser seulement à l'approche d'un scrutin. Elle ressemble à un tambour. C'est une caisse de résonance pour le régime pendant les élections, et une caisse noire le reste de temps. Au final, les partis d'opposition sont aussi chiants que le pouvoir, pardonnez-moi l'expression.
    Même si je suis surpris par le taux de participation particulièrement élevé, je suis pragmatique: les fraudes existent depuis 50 ans en Algérie. J'ai coutume de dire qu'elles ne sont même plus le sport national des hautes sphères, mais une véritable vocation!
    En tant qu'Algérien de l'étranger, comment percevez-vous cette élection depuis la France?
    Les fraudes en Algérie, c'est une véritable vocation!


    Les Algériens exilés ont l'esprit ailleurs. Quand je suis allé voter, je n'ai vu que l'ancienne génération, celle qui partage les mêmes blessures, les mêmes rêves.
    La jeunesse ne se sent pas concernée par les élections, elle est chosifiée, marginalisée. Elle ne peut pas se sentir impliquée dans le combat qui s'appelle demain. Pourtant, même si les dés sont pipés, il faut se rassembler quand même.
    Abdelaziz Bouteflika fêtera ses 10 ans au pouvoir le 15 avril prochain. Quel bilan tirez-vous de sa présidence, et qu'espérez-vous de son (très probable) troisième mandat?
    Dire stupidement que rien n'a été fait serait injuste. Affirmer que tout est formidable serait exagéré. Les dettes ont été payées, maintenant il faut créer de l'emploi. Bouteflika peut faire mieux, à condition d'intégrer le peuple, de le faire profiter des immenses richesses de l'Algérie. Il a l'occasion de laisser une page honorable dans le grimoire algérien, à lui de la saisir. Pour les Algériens, la politique n'est même plus abstraite, c'est un concept qui n'existe pas.
    Il faut ensuite rajeunir les sphères de décision, écarter les caciques. Il faut également renvoyer chez eux les personnels d'ambassade qui se comportent en seigneurs féodaux. J'aimerais que, dans le nouveau gouvernement, le plus vieux ministre ne dépasse pas 35 ans. Mais pour parler franchement, je n'en ai rien à cirer du régime, seul le pays compte.
    Finalement, est-ce que l'Algérie est un particularisme dans le monde arabe?
    Bouteflika n'est pas un despote traditionnel. Il manque de perspicacité, et surtout de sévérité. Il a laissé des carriéristes gâcher les espoirs du peuple algérien, qu'il partagent peut-être. Dans ces conditions, il est impératif qu'il assainisse son entourage.
    REUTERS/Zohra Bensemra
    Le président sortant Abdelaziz Bouteflika en train de voter, jeudi à Alger.

    En Algérie, il n'y a pas d'adversaires, seulement des ennemis. Et au milieu, il existe un no man's land qu'on appelle le peuple. C'est un archipel de 35 millions d'îles séparées entre elles par un océan. Et s'il n'a pas les moyens de sa vaillance, le peuple algérien aspire à s'ouvrir au monde.
    Le pays souffre de n'avoir jamais eu de guide pour porter ses espérances, mais il faut rompre avec cette schizophrénie dangereuse, qui consiste à médire le pouvoir en place. Une véritable opposition ne peut pas se construire sur les défauts des autres. Les partis d'opposition devraient donner l'exemple, mais la critique stérile et systématique fait, je crois, partie de la nature arabe.
    Seriez-vous prêt à retourner vivre en Algérie pour prendre part à la vie politique?
    Quand mes enfants auront fini leurs études, je retournerai en Algérie, c'est une certitude. Dans l'absolu, j'aimerais m'impliquer directement dans le débat politique, mais la réalité, les promesses impossibles à tenir et les mensonges inévitables me rattraperaient

    Source : L'express
    J'étais là...

  • #2
    Moha

    Blablabla, il ne m'impressione pas celui là.

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    • #3
      Nous les Algériens

      Il aurait du dire "Nous les Algériens...." au lieu de dire "Les Algériens..." au moin la la distinction est bien faite, de plus il critique l'opposition et lui ne veut rentrer en Algérie que pour ca retraite, L'Algérie c'est ub beau pays pour les vacances seulement, Mr Yasmina Khadra tu critique qu il y a pas d oppostion, Alors agit toi si tu trouve que tu peux mieux faire donne l exemple, qui ne te connais pas en algérie, donne l exemple a cette opposition et nous on te suivra, je pense qu on peut te considérer parmi l élite de l'Algérie, mais on est comme ça les Algériens Slamet rassi houa sahh, je vais arreter de lire le journal et regarder le infos pour un bon moment, ou je vais oublier l Algérie pour de bon peut être.

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      • #4
        Yasmina Khadra joue à l'équilibriste pour ne pas enfoncer celui qui l'a nommé tout en continuant à vouloir passer pour un opposant.

        Il aurait mieux fait de s'éclipser .

        .....................................

        "La réalité est là, nous devons l'assumer."

        Bref être fataliste et continuer à supporter un régime qui ne sera jamais démocratique et ce ne sont pas des transitions du genre "Il faut changer les choses, et commencer dès aujourd'hui" qui vont modifier la donne.Le peuple algérien attend depuis 1962

        " Les dettes ont été payées"

        Grâce au prix du baril qui a caracolé et non à la politique de Boutef et Khadra se devait de le préciser.

        "Bouteflika peut faire mieux, à condition d'intégrer le peuple, de le faire profiter des immenses richesses de l'Algérie."

        Il avait deux mandats pour le faire

        "J'aimerais que, dans le nouveau gouvernement, le plus vieux ministre ne dépasse pas 35 ans."

        Il demande ça à un septuagenaire qui s'accroche mordicus à son trone

        "Bouteflika n'est pas un despote traditionnel."


        Parce qu'il y a des dictateurs softs ?

        "En Algérie, il n'y a pas d'adversaires, seulement des ennemis."

        C'est ce qu'il etait donc avant de retourner sa veste .

        "Le pays souffre de n'avoir jamais eu de guide pour porter ses espérances
        "

        Le pays a surtout besoin d'institutions démocratiques et perennes et non de "zaims" .

        "Quand mes enfants auront fini leurs études, je retournerai en Algérie, c'est une certitude."

        Belle preuve de nationalisme et de confiance dans l'enseignement en Algérie
        Dernière modification par chicha51, 10 avril 2009, 15h14.

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        • #5
          chicha

          attend un peu stp yasmina khadra va venir te répondre
          « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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          • #6
            Je partage ses commentaires à 100 %...

            Je suis tout de même moins optimiste que lui
            ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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            • #7
              l'opposition doit apprendre à prendre des risques, et ne pas se mobiliser seulement à l'approche d'un scrutin. Elle ressemble à un tambour. C'est une caisse de résonance pour le régime pendant les élections, et une caisse noire le reste de temps.
              **La réalité de l opposition ..n a jamais participé en quoi que se soit , faite uniquement pour dénigrer et saborder au lieu de participer à l initiation et la continuité de la démocratie en Algerie , elle a laissé le champs libre aux prédateurs de tout genre ….
              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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              • #8
                La réalité de l opposition ..n a jamais participé en quoi que se soit , faite uniquement pour dénigrer et saborder au lieu de participer à l initiation et la continuité de la démocratie en Algerie , elle a laissé le champs libre aux prédateurs de tout genre ….
                C'est très vrai, ces partis, ces mouvements, qui ne se réveillent jamais qu'à quelques heures d'élections quelconques, nous on avons marre...Franchement, même le boycott( je le dis en ayant boycotté), me semble aujourd'hui vide de son sens...
                Cette démocratie que nous chantent ces soi-disant défenseurs de la liberté, ne se construit pas qu'un mois tout les 5ans.
                Si eux le savent, le peuple lui, l'ignore.
                Il serait temps de construire les habitudes républicaines des algériens sur d'autres coutumes, plus adéquates à mener, un jour, à de réelles espérances démocratiques.

                La déception devient tellement coutumière, qu'elle finit par ne plus en être une...

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                • #9
                  salut à tous

                  La critique est acerbe car Yasmina KHADRA n'est pas un personnage qui laisse indifférent.
                  Il ne s'agit pas de démonter son argumentaire point par point et de façon didactique pour créer une critique globale et dynamique, voire constructive...C'est une méthode peu valable pour apporter au débat qui nous préoccupe ici...
                  La teneur du propos globalement est intérressante car ce dernier bénéficie d'une vue d'ensemble intra et extra muros du système Algérien.
                  La substantifique moëlle de son propos et son assertion quant à la création d'une vraie opposition ( voir d'un grand parti sur le temps etc...) devrait plutôt nous laisser songeur !!!

                  C'est la marque d'une personne consciente de l'intérêt de ne pas s'apesantir sur le spectacle affligeant actuel...mais aussi douée d'un sens politique peu commun. A méditer.

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                  • #10
                    En Algérie, il n'y a pas d'adversaires, seulement des ennemis. Et au milieu, il existe un no man's land qu'on appelle le peuple. C'est un archipel de 35 millions d'îles séparées entre elles par un océan.
                    Je ne le vois ainsi, en tous les cas pas aussi pessimiste!

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                    • #11
                      Ca s appelle la langue de bois. Pas le massif mais c du bois comme meme.
                      Dernière modification par emyou, 10 avril 2009, 17h58.
                      Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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                      • #12
                        La meilleur phrase qui a provoqué la compassion lors d un débat ( TV 5 ) :
                        « maintenant l Algérie nous appartient pas , elle appartient à nos enfants , c est eux les futures » on doit se battre et créer un climat favorable pour eux ..
                        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                        • #13
                          Je l'ai vu sur la 5 l'emission d'Yves Calvi et sur la trois " ce soir ou jamais" la question que je me posais en ce moment en l'ecoutant " comment est ce possible un type comme celui là " peut vendre des livres, et avoir des titres avec " prix litteraires "

                          il est archaique, malhonnête, je pense qu'il est dans le cercle des intellectuels de services.
                          Dernière modification par vivalgerie2002, 10 avril 2009, 18h17.

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                          • #14
                            re houari16

                            salut houari16,

                            C'est la définition même de l'impact écologique grosso modo :
                            cette terre ne nous appartient pas, elle est l'héritage des générations futures, et à nous de la transmettre etc...etc...

                            Cela est une preuve s'il en fallait que Yasmina KHADRA est un homme réfléchi et qu'il s'interroge sur son environnement...
                            Cette réflexion, on la retrouve dans le mode de pensée de certains de nos paysans ou homme de la Terre. Ce sont des gens à qui on ne peut pas mentir.
                            Cela me rappelle une anecdote avec M. Saïd SAADI et un vieux paysan d'un village proche d'Azzazga qui lui avait conseillé de ne pas se présenter à une élection ( je ne saurais plus vous dire laquelle ?) pour diverses raisons et variées.
                            Or M. SAADI,avec son brio habituel , à daigner suivre le conseil judicieux et de bon sens de cet homme de la Terre... s'en est suivi un échec retentissant pour l'homme trés instruit et doué de raison. M. SAADI est tout de même venu dire au paysan en question qu'il avait eu raison...Ce qui prouve, s'il en était besoin, le sens de la probité et l' honnêteté intellectuelle de cet homme politique de premier plan.

                            Désolé pour la disgression...

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                            • #15
                              alors tu n as rien compris au débat , on le poussait a dénigrer son pays ...heureusement il a su comment répondre ....yasmina n est facile pour marcher dans leur combine ...
                              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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