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Mystère autour des faux billets algériens saisis en Italie

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  • Mystère autour des faux billets algériens saisis en Italie

    Pendant que l'économie algérienne est entrain de s'améliorer, certains veulent saboter notre croissance et nous en veulent, ne me dite pas que ce sont de simple escrocs.
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    «Imprimer et faire circuler une masse de fausse monnaie est inévitablement un élément de gêne dans le fonctionnement de l'économie, c'est donc problématique,» nous a-t-on affirmé hier du côté du ministère des Finances.

    Cette précision a été faite à propos de la découverte, mardi dernier, par la police financière italienne (GDF) d'une imprimerie clandestine de faux billets algériens de 1.000 dinars. Cette découverte a été faite dans la région de Naples avec comme «butin» en dinars l'équivalent de près de 3,5 millions d'euros. La GDF affirme, dans le communiqué qu'elle a rendu public à cet effet, que «des machines d'imprimerie sophistiquées, 350.000 billets de 1.000 dinars algériens et une importante quantité de papier spécial ont été saisis.» Le plus inquiétant est que les Italiens soulignent que «les faux billets saisis sont d'une qualité très élevée car ils ont été imprimés sur du vrai papier à billet avec les filigranes, muni d'un fil de sécurité, provenant probablement d'une entreprise de ce secteur.» En plus de près de 400 kg de ce papier qui ont été saisis, la police a procédé à l'arrestation d'un typographe napolitain en train de fabriquer les billets algériens.

    La GDF indique qu'il risque de 3 à 12 ans de prison et une amende de 516 à 3.098 euros. «C'est une saisie anormale, nous essayons de comprendre et nous enquêtons sur toutes les pistes possibles,» a déclaré la GDF à propos des fins d'utilisation de cette fausse monnaie.

    Au niveau du ministère de Karim Djoudi, bien que l'inquiétude n'est pas apparente et que l'on précise, de prime abord, que «ce genre de trafic n'est pas propre à l'Algérie», l'on affirme cependant qu' «imprimer et faire circuler une masse de fausse monnaie est inévitablement un élément de gêne pour l'économie nationale.» L'explication est que «si un pays gère son économie en fonction d'objectifs précis et la régule à cet effet, l'introduction de la fausse monnaie va porter un effet inflationniste inattendu et faussera ainsi tous les calculs.» L'on pense en outre, «qu'une intervention externe dans la masse monétaire du pays et de surcroît une intervention en faux billets, pourrait servir à l'achat de biens ou au financement de transactions commerciales dans d'autres créneaux, ce qui provoquerait une grande gêne dans les prévisions et bouleverserait la donne économique et commerciale.»

    Un des éléments qui risque d'apparaître en premier est «le manque de confiance que pourrait provoquer l'existence de faux billets, entre l'Etat et les citoyens.»

    Au ministère des Finances, l'optimisme reste, quand même, de mise puisqu'on souligne que «le billet national est prémuni, le papier avec lequel il est fabriqué est infalsifiable.» Ceci étant, s'il a été falsifié localement et à l'extérieur c'est que «oui, les malfaiteurs peuvent en fabriquer, mais c'est à ceux qui détiennent l'argent de s'assurer de sa qualité.»

    Commerçants et autres manipulateurs de la monnaie doivent, selon nos interlocuteurs, se munir de moyens de vérification. «En plus de la lutte par les sanctions de police et de justice, il faut s'équiper de moyens de vérification des billets,» nous dit-on en citant l'exemple des commerces d'outre-mer.

    «Vous avez remarqué, ailleurs, quand vous payez avec de gros billets, on les passe dans une machine pour vérifier s'ils sont bons ou pas, on pourrait faire pareil... » nous expliquent des financiers. Si chez les Italiens, l'on ne précise pas encore si cette fausse monnaie est destinée ou pas au financement du terrorisme, chez les Algériens, «tout est possible, d'autant qu'il a été prouvé que le financement de la drogue, l'achat d'armes illicites et le terrorisme sont liés. De la fausse monnaie ne pourrait servir qu'au financement de quelque chose d'illégal et d'interdit et ce, quel que soit le domaine dans lequel elle est utilisée, son existence même est problématique.»

    Ghania Oukazi
    Journal Chrétien
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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