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Vol 93 de la United Airlines

mardi 11 juillet 2006, par Céline

Le film « Vol 93 » du britannique Paul Greengrass, qui raconte le sort tragique du quatrième avion de la United Airlines détourné le 11 septembre 2001, a aussi été exploité comme outil de propagande par la droite américaine pour soutenir la politique de Bush.

Vol 93, mémoire ou propagande ?

Le film « Vol 93 » a également été présenté hors-compétition au dernier Festival de Cannes, en présence du réalisateur et de plusieurs membres des familles des victimes. C’est un Britannique, Paul Greengrass, réalisateur notamment de "Bloody Sunday" et de "La mort dans la peau", qui a ainsi voulu rendre hommage aux 40 passagers et membres d’équipage du vol United Airlines 93 qui devait assurer ce jour-là la liaison entre Newark (New Jersey) et San Francisco.

On ne connaît pas toute la vérité sur ce quatrième avion, mais la plupart des familles des victimes ont collaboré avec le réalisateur pour s’en rapprocher au plus près, notamment grâce aux conversations téléphoniques entre les passagers et leurs proches. L’équipe du film « Vol 93 » s’est appuyée sur les enregistrements des données du vol, des documents d’archives nationales et sur plus d’une centaine de témoignages de proches des victimes, de membres de la commission d’enquête, de contrôleurs aériens et de militaires ou civils qui sont intervenus ce jour-là.
Le film commence par une scène avec deux des quatre terroristes, au matin du 11 septembre, dans leur chambre d’hôtel. Ils ne sont ni sympathiques ni antipathiques.

L’un lit le Coran à haute voix, l’autre dit : "C’est l’heure". Sur la route de l’aéroport, ils passent devant un hangar où est inscrit "God Bless America".
On voit l’avion -un Boeing 757- avant l’embarquement, l’équipage, les passagers, le portique de sécurité, la salle d’attente, les techniciens, qui préparent l’avion, l’avitaillement en carburant, un retardataire.
Prévu à 8h01, le décollage aura lieu avec 41 minutes de retard. "C’est un beau jour pour voler", dit au micro le commandant de bord, en parlant de la météo. Seulement 37 des 182 sièges sont occupés, il y a sept membres d’équipage.

Sur la gauche, à travers un hublot, on aperçoit les deux tours jumelles du World Trade Center (hypothèse probable puisque l’avion a décollé à 8h42 et que les deux tours seront heurtées par des avions à 8h46 et 9h03).
Le film alterne les scènes au sol, dans les tours de contrôle et les centres de surveillance militaires, et les scènes à l’intérieur de l’avion où, peu à peu, on va apprendre que deux avions ont percuté les tours jumelles, puis qu’un troisième s’est écrasé sur le Pentagone à 9h37. Avant que quatre des 44 personnes à bord, tous en première classe, ne se révèlent être des pirates de l’air.
Les quatre, à l’aide d’armes blanches, pénètrent dans la cabine de pilotage et tiennent en respect les passagers.

Leur but présumé (mais on ne saura jamais) est de faire s’écraser l’avion sur la Maison Blanche. Ils n’y parviendront pas grâce à une révolte collective d’une partie des passagers. Le Boeing s’écrasera peu après 10h (entre 10h03 et 10h10) dans un champ de Pennsylvanie...
A chaque spectateur, avant même d’aller voir "Vol 93", de se faire son opinion sur l’intérêt d’un tel film. Le réalisateur Paul Greengrass estime pour sa part qu"’il existe plusieurs façons de parler des attentats du 11 septembre 2001.

Synthèse de Céline
D’après AP