Violences contre les femmes en Algérie

Dans cette large campagne médiatique, l’Algérie n’est pas en reste. Sa section algéroise a personnalisé son programme en fonction des réalités sociopolitiques algériennes. D’un autre côté, Amnesty a élargi l’éventail des droits qu’elle se proposait de défendre. “Avant, Amnesty concentrait son combat sur la défense des droits politiques et civiques. Aujourd’hui, elle défend tous les droits, en y incluant les droits économiques, sociaux et culturels”, explique Me Mouenis Lakhdari, avocat du barreau d’Alger et président de la section algérienne d’Amnesty International. “Nous avons axé notre campagne sur toutes les formes de violence subies par les femmes, qu’il s’agisse de la violence conjugale ou familiale, la violence pendant ou après les conflits armés, ou encore la violence basée sur la discrimination, que ce soit une violence de fait ou une violence de texte”, ajoute Me Lakhdari.

De son côté, Irene Khan, secrétaire général d’Amnesty International, a, dans un communiqué de presse daté d’hier et qui annonçait le lancement de la campagne, résumé la condition de la femme en ces termes : “Du champ de bataille à la chambre à coucher, les femmes sont en danger.” À noter que pour la campagne algérienne sur la situation de la femme, la section d’A. I. a axé sa stratégie sur l’implication de toutes les associations et organisations féminines qui se sont distinguées par leur passé militant pour la défense des droits de la femme. “Nous sommes en contact avec plusieurs ONG présentes sur le terrain, à l’instar du Réseau Wassila, l’association Tharwa n’Fadhma n’Soumer, l’association 20 ans barakat ! ou encore SOS Femmes en détresse”, précise Me Lakhdari.

Par la Rédaction de Liberté