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Unilever Algérie touché par la contrefaçon

jeudi 11 mai 2006, par Samir

Le groupe Unilever Algérie qui aura investi pas moins de 20 millions d’euros dans son unité de production d’Oran mais dont la croissance est freinée par la contrefaçon, espère que les autorités algériennes prendront les mesures nécessaires contre ce fléau qui nuit aux entreprises.

Unilever est l’une des principales entreprises de produits de consommation courante.

En 2002, Unilever Algérie concrétise donc un investissement de 20 millions d’euros en lançant son unité de production au niveau de la zone industrielle de Hassi-Ameur à l’est d’Oran. Cette unité, qui emploie 500 travailleurs dont 5 expatriés, a deux activités : les détergents avec le produit OMO et le cosmétique avec deux produits, les crèmes Sunsilk et le dentifrice Signal. Après 4 ans d’exploitation, le niveau de la production a atteint les 48 000 t/an et un chiffre d’affaires qui a été multiplié par deux, 30 millions d’euros en 2002 et 70 millions d’euros en 2005.

Une croissance constante, mais qui souffre directement de la contrefaçon qui touche les 3 produits fabriqués à Oran, mais également l’ensemble de la gamme des marques Unilever qui sont importés comme les shampoings Sunsilk, les déodorants Dove, Axe, Rexona, Luxe, la crème Fair and lovely, etc. Une situation qui porte préjudice au groupe qui, pourtant, aimerait poursuivre ses investissements dans le secteur de l’agroalimentaire, en élargissant son portefeuille de produits déjà important : “la contrefaçon est un véritable problème qui n’épargne aucune de nos marques !

L’Algérie est un pays vaste, difficile à contrôler, vous avez la contrefaçon d’importation, et de plus en plus de la contrefaçon locale !...” explique l’une des représentantes d’Unilever à Oran et de poursuivre : “nous avons plusieurs cas concrets de dossiers que nous étudions. À Oran, nous avons déjà eu un cas de contrefaçon local pour un shampoing de notre gamme, le responsable a été condamné à verser 100 000 da d’amendes... il avait même déposé à l’Inapi le nom de notre marque contrefaite !...”

El-Oued serait l’une des plaques tournantes de la contrefaçon locale, des statistiques d’ailleurs prouvent que dans le monde 41% des produits contrefaits sont produits localement, 40% d’origine asiatique, et l’Algérie n’échappe pas à cette règle. Il y a un peu plus d’un mois, deux conteneurs de produits cosmétiques, dont ceux d’Unilever Algérie, soit 18 tonnes en tout, ont été découverts et bloqués au port d’Oran. Ces produits contrefaits imitaient, presque à la perfection, les marques d’origine et étaient accompagnés même de documents d’origine.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté