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Une délégation du Medef en Algérie en mai

mardi 11 avril 2006, par Bilal

Peu implantées en Algérie, les entreprises françaises représentées par le MEDEF estiment que le marché algérien offrent des potentialités d’investissement intéressantes au regard de l’évolution jugée positive de l’Algérie.

Le Medef, présidé par Laurence Parisot, souhaite explorer les possibilités d’investissement en Algérie.

Pourtant, en termes d’échange, l’Algérie est le premier partenaire arabe de la France. Elle arrive loin devant le Maroc, classé en deuxième position. Il y a donc une frilosité que les entreprises françaises se doivent de surmonter pour que leurs projets s’élèvent au niveau des ambitions politiques. “Les entreprises françaises ont tort de ne pas investir en Algérie”, a regretté un homme d’affaires, interrogé par Liberté. Jean Rouzaud est directeur de développement au sein de MPH, un groupe multisectoriel. Le coup de sang du président Bouteflika contre ses ministres peut conforter ces entrepreneurs dans leur retenue.

Le chef de l’État s’est, en effet, emporté à cause de ses réformes qui traînent, de la mauvaise gestion, de la faiblesse des qualifications, de l’absence des experts. Ces problèmes ont été soulevés lors de la visite en automne du ministre français de l’Économie et des Finances, Thierry Breton. Les scandales, qui ont éclaboussé les banques, peuvent aussi paraître rédhibitoires. Autant de freins, certes, mais qui n’ont pas empêché les entreprises chinoises, coréennes, indiennes, allemandes, américaines d’investir en Algérie. La proximité géographique et culturelle devrait pourtant profiter en priorité à la France qui dispose d’un fabuleux gisement humain avec la communauté algérienne vivant sur son sol. Elle ne rechignerait pas à travailler pour son pays d’accueil et son pays d’origine.

Le patronat est peut-être en train de comprendre les enjeux. Une délégation viendra en mai à Alger. Un énième voyage, certes, mais qui se présente sous de meilleurs auspices. Le vice-président, directeur général de Medef International, M. Thierry Courtaigne, dans une note adressée aux entreprises françaises, a souligné que l’Algérie améliore son environnement des affaires et les conditions d’exercice, accélère son processus de réformes (dérégulation de l’activité économique, privatisation, réforme bancaire et financière, juridique), “lance un important programme d’investissements” et “poursuit activement son ouverture à l’international” marquée par “l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’Union européenne, et le projet d’une accession rapide à l’OMC”.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après Liberté