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Une délégation du FMI en Algérie

mercredi 18 octobre 2006, par Samir

En visite en Algérie dans le cadre de l’article IV des statuts du fonds, la délégation du Fonds monétaire international (FMI) s’est entretenue avec plusieurs responsables algériens, notamment le ministre des finances Mourad Medelci, et le gouverneur de la Banque d’Algérie, sur l’évolution de la politique économique du gouvernement.

Une délégation du FMI en Algérie

La délégation prévoit de tenir une conférence de presse aujourd’hui à l’hôtel El-Aurassi. Dans son rapport de 2005, le FMI qualifie l’évolution et les perspectives économiques de l’Algérie d’encourageantes. “Les autorités ont accompli des progrès dans la libéralisation économique mais d’autres réformes ont marqué le pas, ce qui retarde la transition de l’Algérie vers une économie de marché”, souligne le document. L’activité économique s’appuie encore lourdement sur l’État. Les banques publiques, qui représentent 90% des actifs du système bancaire, n’ont pas les capacités de gestion des risques de base et sont alourdies par des prêts improductifs.

“Les progrès en matière de réformes structurelles ont été mitigés”, affirme le FMI. Des étapes importantes ont été franchies dans certains domaines, notamment la libéralisation économique et des échanges commerciaux avec l’étranger, mais la mise en œuvre d’autres réformes, en particulier dans les secteurs des banques et des entreprises publiques, a été lente. Le FMI avait recommandé de limiter toute augmentation des salaires réels au taux de croissance réel du PIB hors hydrocarbures, afin de préserver la compétitivité alors que l’économie de l’Algérie s’ouvre vers l’extérieur. Une opinion qui, pour rappel, a soulevé le courroux de l’UGTA. La mission du FMI, cette année, intervient alors que l’Algérie a procédé au remboursement par anticipation de la quasi-totalité de sa dette rééchelonnée.

Par ailleurs, le Fonds de régulation des recettes a été réaménagé, en permettant le financement du déficit du trésor, en vertu de l’article 25 de la loi de finances complémentaire pour 2006, la condition étant de maintenir, en permanence une disponibilité de 740 milliards de dinars. Au niveau bancaire, l’infrastructure de payement a changé après le démarrage du système de télécompensation. Le processus de privatisation du CPA est entré dans sa dernière phase. Le ministère des finances vient de publier un appel à manifestation d’intérêt dans lequel il invite les partenaires stratégiques à manifester leur intérêt au plus tard le 7 novembre 2006. Pour autant le principal défi de l’Algérie consiste à raffermir les perspectives d’une croissance durable dans le secteur hors hydrocarbures et à accroître l’emploi dans un environnement de plus en plus ouvert. D’où la nécessité d’accélérer les réformes structurelles.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté