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Un nouveau statut pour la police en Algérie

mercredi 20 décembre 2006, par Ahlem

Le nouveau statut de la police en Algérie sera bientôt adopté et devrait permettre d’améliorer les conditions de vie et de travail des policiers, selon le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi.

La police algérienne aura un nouveau statut

Le nouveau statut de la police est “prêt à la signature”, a déclaré le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, tard dans la soirée de lundi, à l’occasion de la cérémonie qu’il a organisée à l’École supérieure de Châteauneuf (Alger) pour la célébration de la Journée de la police arabe, en présence du chef de l’Exécutif, du ministre de la Justice, de celui de la Coopération maghrébine, du président et du procureur général de la cour d’Alger et des cadres supérieurs de la police.

Un statut de la police en Algérie à travers lequel il sera demandé, selon lui, “beaucoup plus au policier, en termes de servitude et sacrifice et dans lequel est consacrée la contrepartie du gouvernement en augmentation de salaires et amélioration de la situation familiale”. Ce changement entre dans le cadre, ajoute le DG de la police, de l’amélioration des conditions de vie et de travail des hommes en uniforme bleu, sans donner plus d’explications.

Non touchés par la dernière augmentation de salaires (3 000 dinars), les policiers victimes d’un accident de travail redoutent d’être, une nouvelle fois, marginalisés alors que leur état de santé nécessite beaucoup de frais. Mais, ce qui les déprime le plus, c’est de se sentir écartés de ce corps professionnel pour lequel ils ont consenti beaucoup de sacrifices. Annoncée depuis presque une année, aucune date n’a été toutefois avancée pour la signature du statut de la police qui consacrera le détachement de ce secteur de la Fonction publique.

Le DG de la Sûreté nationale a annoncé, par ailleurs, la promulgation de lois obligeant les magistrats à prendre en compte les expertises de la Police scientifique. “Nous avons créé cette structure moderne qui est le laboratoire scientifique et technique avec tous les départements, notamment ADN, empreinte digitale, mais jusqu’à présent, la justice n’est pas tenue de tenir compte de ces expertises qui sont fondées scientifiquement. Il faut que des lois viennent consacrer définitivement tout le travail de la Police scientifique en Algérie. Ces lois en question vont bientôt paraître”, explique-t-il.

Toujours au sujet de la modernisation du corps de la police, le DG de la Sûreté nationale précise que l’Algérie est parmi les premiers pays à se doter du système Ibis (analyse des empreintes balistiques), performant pour identifier l’arme qui a servi au crime. Il ajouta que dans trois à quatre ans, l’effectif de la police atteindra les 200 000 policiers. Sollicité pour donner son appréciation sur la lutte contre la criminalité, il s’est contenté de dire : “Allez demander les statistiques et faites votre propre évaluation.”

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après Liberté