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Travail et femmes en Algérie

mercredi 8 mars 2006, par Samir

En Algérie, les femmes seraient plus touchées par le chômage que les hommes, selon l’Office National des Statistiques (ONS).

Le nombre de femmes entrepreneurs et de travailleuses est amené à augmenter dans les prochaines années en Algérie.

Beaucoup plus touchées par le chômage que les hommes (17,5% contre 14,9% pour les hommes, soit plus de 2 millions de femmes au chômage), elles rivalisent d’ingéniosité pour trouver une issue favorable à leur situation. Dans un ouvrage du Cread intitulé Travail et femmes en Algérie -à paraître prochainement-, la sociologue Djamila Belhouari-Musette souligne l’apparition d’un phénomène nouveau : l’entreprenariat se féminise. Cela tient surtout, indique-t-elle, à l’expansion du tissu des petites et moyennes entreprises D’après des statistiques de la Chambre nationale des commerces et industries pour l’an 2001, la féminisation de l’entreprenariat est enregistrée essentiellement dans les secteurs du textile, des affaires immobilières, des services fournis aux entreprises et des commerces dans lesquels les taux dépassent 15%.

Les femmes s’intéressent beaucoup moins aux secteurs des transports, industries, bois et lièges, BTP, mines ainsi que l’agriculture. En tout et pour tout, le taux global de la féminisation de l’entreprenariat est estimé à 12,46%. Mais beaucoup de femmes algériennes se sont surtout investies dans le marché informel. Djamila Belhouari-Musette, qui a mené cette enquête sur ce thème en collaboration avec l’expert international Jaques Charmes, a noté que l’informel au féminin est « essentiellement lié aux stratégies de survie des familles et sa caractéristique principale est l’exploitation de ces travailleuses par l’employeur (leur salaire atteint rarement au maximum le SNMG), l’absence de protection syndicale et de couverture de la sécurité sociale ».

Les activités féminines dans l’informel peuvent parfois causer des préjudices à l’économie. Certaines pratiques informelles des femmes peuvent carrément détruire le circuit formel à l’exemple du marché de l’or qui devient incontrôlable. L’Agence nationale pour la distribution et la transformation de l’or et des métaux précieux (Agenor) n’a commercialisé, pour l’an 2001, que 60 kg de la tonne traitée, tandis que la demande est estimée à 15 tonnes par an. La raison ? La majorité des 18 000 bijoutiers algériens et autres utilisateurs s’approvisionnent auprès des femmes de l’informel.

Synthèse de Samir
D’après El Watan