Textiles : la Chine s’oppose aux limitations imposées par d’autres pays

« La Chine est fermement opposée aux limitations imposées par d’autres pays », a déclaré à Jakarta M. Bo, cité par l’agence Nouvelles de Chine.

« La Chine ne porte pas la responsabilité principale pour le phénomène de hausses brutales des exportations de textiles chinois sur certains marchés », a-t-il ajouté, en expliquant qu’elle étaient dues aux mesures protectionnistes maintenues en place pendant les dix ans avant la levée des quotas par les pays importateurs.

« Avant la mondialisation, il y a eu une période transitoire de dix ans, durant laquelle certains pays n’ont pris aucune mesure. C’est ainsi qu’est apparu une situation d’augmentation brutale des exportations de produits textiles chinois après le 1er janvier 2005 », a expliqué M. Bo.

« Pour éviter que les marchés des produits textiles de certains pays ne subissent de trop grands changements, la Chine a déjà employé de nombreux moyens pour limiter la hausse brutale dans le textile », a souligné le ministre chinois, précisant qu’il s’agissait d’un ensemble de huit mesures, dont une hausse des droits de douane à l’exportation.

Le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson a annoncé dimanche qu’il allait recommander une enquête sur les exportations chinoises de neuf catégories de produits textiles qui ont très fortement augmenté.

La porte-parole de M. Mandelson, Claude Veron Reville, a indiqué pour sa part lundi que Bruxelles attendait une demande formelle des Etats membres de l’UE pour examiner une procédure d’urgence, alors que les appels se multiplient notamment en France pour une action rapide de la Commission européenne sur ce dossier.

« Que ce soit avec l’Europe, les Etats-Unis ou d’autres pays, les exportations de produits textiles chinois se font selon des accords préalablement négociés, qui respectent les règles de l’OMC », a encore dit M. Bo.

« La coopération sino-européenne est globale et stratégique », a déclaré de son côté le ministre chinois des Affaires étrangères Li Zhaoxing, toujours selon Nouvelles de Chine.

« La Chine va respecter avec sérieux les engagements pris lorsqu’elle est entrée à l’OMC (en décembre 2001), et agir en fonction des règles de l’OMC », a ajouté le chef de la diplomatie chinoise.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Kong Quan, a pour sa part souhaité que le différend sino-européen soit « résolu par le dialogue sur un pied d’égalité ».

Avec AFP, lefigaro.fr